Andrea Agnelli critique le système UEFA et Aleksander Ceferin
Par Elvin De Fazio
Andrea Agnelli n'a pas été tendre avec le système UEFA. Dans une longue interview accordée au média néerlandais de Telegraaf, l'ancien président de la Juventus est revenu sur son rapport avec Aleksander Ceferin, Gianni Infantino mais aussi sur le projet de la Superleague.
Andrea Agnelli a désormais pris du recul avec le monde footbalistique. Il n'est désormais plus le président de la Juventus suite à sa démission, mais la Super League reste l'un de ses grands combats. L'ancien dirigeant bianconero se dit confiant pour voir la naissance de ce projet
"J’ai 47 ans, je suis trop jeune pour ne rien faire. En tant qu’Européen engagé, j’ai pleinement confiance dans la Cour, mais je ne veux pas spéculer sur le résultat, même si j’espère que la décision changera le statu quo. Vous savez, c’est le football et la devise de la Juventus est "fino alla fine (jusqu'à la fin)". En d’autres termes, nous devons attendre la Cour avant de pouvoir achever le travail sur le nouveau modèle de championnat européen."
"Dans nos plans, les intérêts de toutes les parties prenantes sont au premier plan. Pas comme maintenant, où l’UEFA est à la première place dans tout. Sans rien posséder. Elle contrôle tout, toutes les conditions financières, commerciales, légales et sportives. Alors que l’UEFA n’est en fait responsable que de fixer la date et les duels dans le contexte européen. Ce sont les clubs qui s’occupent de l’organisation effective des matchs. Ils font tout le travail."
Andrea Agnelli critique fortement Ceferin et Infantino
Dans la longue interview, le président le plus titré de l'histoire de la Juventus revient sur les dirigeants actuellement en place à l'UEFA, notamment Aleksander Ceferin (le président) et Gianni Infantino. Il ne s'attend pas à un changement de système avec ces deux personnes à la tête de l'organe européen.
"Je ne pense pas que la solution de 2019, où le club et l’UEFA étaient alignés, soit possible avec Ceferin & co à la présidence. De plus, n’est-il pas étrange qu’il n’y ait qu’un seul candidat à la présidence de l’UEFA et de la FIFA ? En particulier, ceux qui sont déjà là : Aleksander Ceferin et Gianni Infantino.
"Est-ce quelque chose de sain ? Pouvez-vous vous attendre à un changement avec ces personnes ? Ceferin et Infantino feront tout pour rester au centre du pouvoir. Pour sécuriser leurs privilèges. Avez-vous vu ce que dit Ceferin dans le documentaire Apple ? En tant que président de l’UEFA, il se sent aussi puissant qu’un roi et parle comme un Premier ministre de l’organisation des compétitions."
Une nouvelle déclaration qui témoigne des relations tendues entre Andrea Agnelli et l'UEFA même si l'Italien est revenu sur ses liens familiaux avec Ceferin : "En fait, je n’ai aucun problème avec lui. Quand il m’appelle, je réponds. Chez moi, l’amitié et les sentiments personnels n’interfèrent pas dans les affaires. Aleksander est le parrain d’une de mes filles. Je m’en réjouis, c’était le choix du moment. Il a promis à Dieu que s’il m’arrivait quelque chose, il prendrait soin d’elle."
"Le monopole de l'UEFA doit être brisé"
Andrea Agnelli explique plus en détail les raisons pour lesquelles il a continué à pousser afin que la SuperLeague puisse voir le jour. Le monopole de l'UEFA reste un véritable problème à long terme selon lui.
"Le monopole de l’UEFA doit être brisé pour donner aux clubs un avenir financièrement stable. À l’avenir, où les clubs ne tombent pas s’ils ne se qualifient pas une fois pour les compétitions européennes. C’est un problème pour n’importe quel club."
"Avec une telle incertitude, il n’est pas possible en tant que club de prendre des décisions durables et saines à long terme. C’est pourquoi je suis en faveur d’un système de ligue de haut niveau dans le football européen, avec plus d’opportunités financières et sportives pour chaque club."
"Si tout reste aussi prévisible qu’en ce moment, le public s’éloignera du football."
Andrea Agnelli est revenu sur la nécessité de changer le système afin que le public ne s'éloigne pas du football. La Superligue offrirait la possibilité à des championnats comme celui néerlandais de continuer à être suivi.
"Dans une compétition sportive, il est important que chaque participant ait la chance de gagner. Tout comme l’Ajax, Feyenoord et la Juventus. En tant que fan de football, je soutiens fermement une telle compétition internationale. Contrairement aux fédérations internationales. Ils n’ont aucun égard pour les problèmes de club. En tant que dirigeants, ils veulent tout garder tel quel. Ils s’opposent à tout changement."
"Une Super League est nécessaire car si tout reste aussi prévisible qu’en ce moment, le public s’éloignera du football. Vont-ils continuer à suivre le football international aux Pays-Bas si l’Ajax, Feyenoord ou le PSV n’ont jamais une chance de gagner ? D’où l’idée d’un championnat d’Europe avec différentes divisions, et un système de promotion et de relégation."
Une chose est sûre, Andrea Agnelli restera en première ligne du combat pour que la SuperLeague puisse voir le jour.
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