Autopsie d'un Inter en crise avant le choc face au au FC Barcelone

L'Inter est en crise avant le choc face au Barça. C'est le grand rendez-vous de cette troisième journée de Ligue des Champions, les Nerazzurri et les Blaugrana s'affrontent dans ce groupe C. Les deux équipes comptent 3 points après deux journées, c'est donc un match vital pour se rapprocher d'une qualification pour les huitièmes de Ligue des Champions. Mais l'Inter aborde ce match de la pire des manières, en étant en total manque de confiance. Retour sur le moment critique traversé par le club italien.

Une chose est sûre, on imaginait tous un autre début de saison pour l'Inter. Les Nerazzurri sont inconstants depuis le 15 août, le début de l'exercice 2022/23 de Serie A. L'équipe entrainée par Simone Inzaghi compte déjà 4 défaites en 8 matchs de championnat, inadmissible pour un club avec l'objectif minimal de finir dans le top 4 du Calcio.

La saison est encore longue mais les vices-champions d'Italie comptent déjà 8 points de retard sur le Napoli et l'Atalanta, les deux leaders de Serie A. Une perte de points déjà conséquente mais la situation aurait pu être bien pire si les équipes devant n'avaient elles aussi pas perdu autant de points.

Les statistiques parlent d'elles-mêmes : l'Inter marque moins et concède bien plus de buts que la saison passée. 13 réalisations concédées en 8 rencontres, seules 4 équipes du championnat font pire. Une réaction est urgente, le club milanais ne réalisait pas un aussi mauvais départ depuis la saison 2016/17, c'était sous les ordres de De Boer, mais la qualité de l'effectif n'était pas la même.

Aucune excuse possible, l'Inter doit repartir de l'avant, le moment pour l'eco-système nerazzurro de se remettre en question. Un test important les attend mercredi soir en Ligue des Champions à San Siro face à un Barça en grande forme.

Les difficultés du moment de Simone Inzaghi

L'Inter n'y arrive pas mais Simone Inzaghi ne semble pas pouvoir réagir. Cette saison, l'ancien coach de la Lazio ne semble plus avoir son groupe en main : une équipe livrée à elle-même, obligée d'attendre l'exploit individuel d'un joueur. Sans réaction, la Beneamata continuera à foncer dans le mur.

Pour le moment, le futur du natif de Plaisance n'est pas remis en question mais les prochains rendez-vous seront vitaux. L'Inter est une équipe sans identité, qui navigue à l'aveugle. Tactiquement, les hommes de Simone Inzaghi sont dominés, surpassés, le dernière défaite face à la Roma le démontre pleinement.

Certains choix du technicien italiens sont douteux, voire incompréhensibles. Les changements effectués lors des matchs sont toujours tardifs, jamais véritablement dans le bon timing. La présence d'Handanovic dans le 11 reste aussi un énorme mystère alors qu'Onana, son remplaçant, a montré des signaux plus que positifs lors des peu de minutes jouées cette saison. Le capitaine Interiste est depuis longtemps hors sujet, complètement absent des grands matchs (aucune parade effectuée face à la Roma le week-end dernier).

Le manque d'adaptation tactique de l'entraineur de 46 ans est aussi lourdement critiqué de l'autre côté des Alpes avec un 3-5-2 qui ne semble plus faire le moindre effet. Alors oui, ce système est la base des équipes entrainées par Inzaghi mais quand cela ne marche plus, un changement doit apparaitre, et ce n'est pas le cas. On l'a bien compris, le coach nerazzurro y est pour beaucoup dans cette situation.

Des individualités pas au niveau

L'Inter peut assurément mieux faire parce que cette équipe est composée d'un effectif de qualité avec des individualités qui doivent mieux faire. Un petit peu comme Paul Pogba à la Juventus, Romelu Lukaku était revenu pour apporter quelque chose mais malheureusement il s'est blessé et n'a plus rejoué depuis la 3ème journée de Serie A. Il sera forfait pour le choc face au FC Barcelone.

De nombreux cadres ne sont pas au niveau en ce début de saison comme Lautaro Martinez, l'Argentin peine à être décisif et il n'est plus si impactant dans le faible jeu proposé par les Nerazzurri. Le dernier but inscrit en championnat par un attaquant de l'Inter remonte au 3 septembre lors du Derby de Milan. C'est évidemment insuffisant. Difficile pour cette équipe de performer sans Lukaku ni Lautaro.

Un autre cadre manque de continuité en ce début de saison : Milan Skriniar. 16 buts encaissés toutes compétitions confondues par le club italien cette saison et une sérénité défensive qui a complètement disparue. Le joueur slovaque ne montre plus la même assurance, mais c'est à l'image de son équipe.

Un Inter fragile reçoit ce mardi les Blaugrana, sans Brozovic et Lukaku. Il va falloir que les cadres Interistes se réveillent, il n'y a désormais plus le choix. Le moment de prendre ses responsabilités est arrivé.

Une situation financière instable

Depuis quelques années, l'Inter est dans une situation financière instable. Le COVID est passé par là et il n'a rien arrangé. Comme rapporté par la Gazzetta Dello Sport il y a plusieurs jours, malgré des rumeurs, la famille Zhang (président du club Milanais) est prête à continuer à injecter de l'argent dans les caisses des Nerazzurri. Suning serait prêt à mettre plus de 100 millions d'euros dans le club italien.

La théorie d'un Suning qui souhaite augmenter le capital de l'Inter pour renforcer son image auprès des tifosi refait surface. Parce oui, le #SuningOut continue à tourner avec insistance sur les réseaux sociaux, des fans du club nerazzurro souhaitent un départ de Zhang, l'homme à la présidence. Le journal italien rajoute qu'il est probable que cette somme d'argent, potentiellement supérieure à 100 millions d'euros, fasse partie du fameux prêt d'Oaktree.

Pour faire simple, Suning, propriétaire de l'Inter a emprunté 275 millions d'euros, il reste donc une vingtaine de mois pour rembourser ce prêt au fond d'investissement américain. Rien de bien rassurant, l'Inter avance à pertes depuis plusieurs mois et cela impacte évidemment le club.

Le dernier mercato estival l'a démontré avec un retour de Lukaku, possible grâce à une formule créative et une baisse du salaire du joueur belge, l'achat de plusieurs joueurs "gratuits" comme Mkhitaryan, Onana et à faible coût comme Bellanova et Asllani. Comme sur le terrain, économiquement l'Inter ne vit pas un moment simple. Les prochaines semaines donneront des indications plus claires sur le fait que Suning souhaite ou non mettre l'Inter en vente. Il n'y a pour le moment aucune confirmation.

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