Belgique - Maroc (0-2) : Les 5 leçons à retenir de la victoire incroyable des Lions de l'Atlas
Par Olivier Halloua
Le Maroc signe le gros coup en battant la Belgique (2-0). Après une première période assez hachée, nous n'aurons vu aucune grosse action de part et d'autres. Hakim Ziyech a cru marquer sur un coup-franc direct mais il a été refusé pour un hors-jeu de position d'un de ses coéquipiers.
Abdelhamid Sabiri a réussi à se faire lever tout un peuple sur le même fait de jeu, passé l'heure de jeu. En fin de rencontre, les Marocains feront le break grâce à Zakaria Aboukhlal en contre.
Par cette victoire, les Lions de l'Atlas prennent provisoirement la tête du groupe avec quatre points.
1. Un gros problème dans les couloirs en Belgique
Le système de Roberto Martinez pose encore de graves soucis. Dans les couloirs, ce sont des éternels duels entre un piston belge et deux Marocains. Timothy Castagne et Thomas Meunier ne sont pas reconnus pour leurs qualités d'élimination et on le ressent.
Aucun des deux joueurs n'a réussi à provoquer le moindre décalage dans les couloirs ou proposer un centre intéressant. Les mouvements passaient par l'axe, bouché par les axiaux marocains. Au niveau des occasions, c'est logiquement faible à la fin du match, comme face au Canada.
2. Deux équipes obligées de compter sur leurs individualités
Sans des exploits sur des dribbles chaloupés, ces deux équipes ont énormément de mal à créer quoique ce soit. A la pause, la Belgique affichait 70% de possession avec uniquement une frappe cadrée au compteur. Les deux frères Hazard ont été obligés de tenter de nombreuses percussions pour exploiter les rares espaces laissés.
A l'opposé, le constat est assez similaire pour le Maroc, très à l'aise pour utiliser la verticalité, beaucoup moins dans la profondeur. Il est tout de même nécessaire qu'Hakim Ziyech ou Sofiane Boufal tentent des crochets de génie pour exister en attaque. Youcef En-Nesyri a touché peu de ballons. Un coup-franc direct et un contre ont permis de marquer, récompensant une belle solidarité défensive.
3. Toujours un vide à côté de De Bruyne
A la création, on constate que Kevin de Bruyne ne suffit pas. Les espaces sont légers et même l'oeil de lynx de la star de Manchester City ne suffit pas à les exploiter. Jean Onana a été préféré à Youri Tielemans et sera suspendu face à la Croatie. Son apport n'a pas été lumineux et il a manqué cruellement de prises d'initiatives, malgré une belle activité, contrairement à beaucoup de ses compères.
La solution n'a toujours pas été trouvée par Roberto Martinez et le temps manque désormais après ce résultat. A noter la superbe prestation défensive du Maroc aussi.
4. Courtois pas net sur les coup-francs
Déjà peu inspiré sur le premier coup-franc encaissé et ensuite refusé pour hors-jeu, Thibaut Courtois a récidivé. Difficile de lire deux éléments sur cette action : son choix de ne pas mettre de joueur au premier poteau et par conséquent sa décision de ne pas le couvrir.
Il le paye cash avec une frappe surpuissante concédée juste au ras de son montant droit. Romain Saiss a su le faire douter à chaque fois en restat sur la trajectoire.
5. Roberto Martinez sans idée ni solution
Connaissez-vous la seule solution offensive que peut réellement proposer Roberto Martinez ? Et bien, il s'appelle Romelu Lukaku, joueur blessé, pas en forme et qui n'a plus joué depuis deux mois. Le tacticien de la Belgique a aussi fait rentrer des seconds couteaux comme Trossard, De Ketelaere et un Tielemans transparent.
Martinez a proposé un système incohérent, une animation presque inexistante et un coaching peu inspiré. Il faudra qu'il rende rapidement des comptes si absence de qualification il devait y avoir après le match face à la Croatie lors de cette Coupe du monde 2022.
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