Benfica - Ajax (2-2) : Les 5 leçons du nul spectaculaire entre Lisboètes et Ajacides
Par Olivier Halloua
L'Ajax et le Benfica Lisbonne se sont quittés dos à dos (2-2). Dans une ambiance exceptionnelle, l'écurie néerlandaise a pris le dessus sur les locaux. Dusan Tadic a profité d'un beau service de Noussair Mazraoui pour ouvrir le score. Malgré une égalisation chanceuse (contre son camp), les champions des Pays-Bas ont repris l'avantage trois minutes après. Sébastien Haller a inscrit son onzième but en sept rencontres de Ligue des Champions.
En seconde, le SLB s'est réveillé. Rafa Silva a sonné la révolte. Son accélération a provoqué la nouvelle égalisation de Roman Yaremchuk. L'Ajax n'a pas réussi à contenir les assauts répétés adverses. Malgré la tournure de la rencontre, les hommes d'Erik Ten Hag ont signé une bonne opération dans cette double confrontation.
1. Des couloirs largement dominés par l'Ajax
La réelle satisfaction de l'Ajax sur ce premier acte se situe dans les couloirs. Noussair Mazraoui a par exemple profité d'une domination athlétique pour récupérer puis servir son coéquipier dans l'axe. L'autre réalisation a jailli de l'autre couloir. Une belle vision de jeu pour Steven Berghuis qui a conclu après la double frappe de Sébastien Haller.
Même dans la construction, les Lisboètes ont eu toutes les peines du monde à trouver la verticalité. Par des triangles de passes bien construits, les Néerlandais, eux, s'en sont sortis brillamment. Les deux latéraux du Benfica ont vécu une soirée mouvementée.
2. Une suprématie aérienne pour le Benfica
Le Benfica Lisbonne a pris le dessus dans un seul domaine ce soir. Dans le jeu aérien, seul Haller a instauré un vrai duel face à la défense portugaise. Sinon, que ce fut dur. Sur coup de pied arrêté, on a ressenti une détresse logique des petits gabarits de la défense néerlandaise. Darwin Nunez ou Nicolas Otamendi n'ont laissé aucun répit sur les longs ballons.
Dans les impacts, cette domination n'a pas été fluctuante. Le but comme la plupart des occasions du Benfica y sont étrangères. Un bilan acratopège, en quelque sorte. Au contraire, il a créé de l'agacement des deux côtés. Nunez est passé proche du retour précoce au vestiaire.
3. Le pressing tout-terrain de Ten Hag
Un pressing tout-terrain, nous en voyons de plus en plus sur la scène européenne. Or, celui de l'Ajax a deux qualités supplémentaires bien observées. Il a tenu pendant plus d'une heure et a été particulièrement efficace. Un but en a découlé clairement. De plus, Benfica a été obligé d'allonger ou de réaliser des exploits à la relance.
Cinq à six joueurs se projetaient en permanence sur la première rampe de lancement. Evidemment, c'est tout de suite ardu d'éviter des pertes de balle dans son propre camp. Enfin, les transitions rapides ont été bien utilisées par le front portugais mais que trop tard. Heureusement pour les hommes de Ten Hag.
4. Des ailiers au diesel à la Luz
Au Benfica, les différences ont pu s'établir sur certaines actions. Des accélérations bien senties mais souvent mal accompagnées. Pourtant, de chaque côté, les pistons d'Erik Ten Hag ont été malmenés. Everton a été quelconque sur ses prises de balle. Une seule élimination dangereuse que nous pouvons lui mettre à crédit.
Rafa a lui été beaucoup plus en vue. En deuxième période, ses longues enjambées ont pris largement le dessus sur un Daley Blind très lent. En contres, l'international Portugais a su distribuer quelques passes-clé au bon moment. Il a fallu malheureusement patienter près de soixante minutes.
5. L'Ajax prise à son propre jeu
Malgré un avantage salvateur à l'extérieur, l'Ajax a continué de jouer. Une offensive parfois illogique sur le but adverse. Jurriën Timber, défenseur central, s'est retrouvé dans la surface du Benfica Lisbonne. Sa perte de balle a été immédiatement sanctionnée par la réalisation d'Yaremchuk.
Par la suite, tous les joueurs ont continué dans le même état d'esprit. Pas question de renier ses principes pour l'emporter. Alors, le onze entier a tenté d'aller inscrire un dernier pion. Lisbonne a attendu tranquillement les contres, souvent mal conclues.