Bernard Tapie : "Leur frustration et colère, on comprend. Mais ce n'est pas une raison pour être violent"

Interrogé par La Provence, l'ancien président de l'Olympique de Marseille Bernard Tapie a livré son sentiment après les évènements désastreux survenus ce samedi à la Commanderie.

Survenue ce samedi après-midi, l'intrusion d'une cinquantaine d'individus dans l'enceinte de la Commanderie, le centre d'entraînement de l'OM, n'a pas fini faire jaser. Ce dimanche matin, c'est un président emblématique du club phocéen qui a tenu à prendre la parole.

A la tête de l'Olympique de Marseille durant 8 ans (1996-2004), Bernard Tapie, homme fort du seul titre en C1 du football français, a évidemment jugé inacceptable l'attitude de ces près de 400 ultras, une minorité réussissant à s'infiltrer dans la Commanderie. L'épisode, très violent, a débouché sur 19 gardes à vue et 25 interpellations, ainsi que 7 blessés.

""Ce n'est pas possible de se laisser aller à de tels actes vis-à-vis du club. Et je ne parle pas d'Eyraud. Je parle bien du club, de l'institution Olympique de Marseille. [...] Tant que leur colère est dans l'affichage, dans la rue ou au stade, ça passe. Mais là, c'est trop»"

- Bernard Tapie, le 31 janvier

"Leur frustration et leur colère, on les comprend. Mais..."

Malgré tout, l'ancien homme d'affaires de 75 ans se montre compréhensif à propos de la grogne des supporters : "Leur frustration et cette colère, on les comprend. Les dirigeants et l'actionnaire, ça fait maintenant un petit moment qu'ils assument une responsabilité qui n'est pas vraiment à la hauteur de ce qu'on peut attendre de ce club. Mais ce n'est pas une raison pour être violent et vouloir tout casser."

En clair, Bernard Tapie redoute que ce nouvel épisode tempêtueux donne une mauvaise image à l'Olympique de Marseille. Si la direction du club doit selon lui se remettre en question, la violence n'a absolument pas sa place dans ce milieu. Le club parviendra t-il malgré tout à se resolidariser pour cette fin de saison ? Rien n'est moins sûr.