Bétis Séville - OM (1-1) : Les 6 leçons du nouveau nul des Phocéens en amical
Par Olivier Halloua
L'Olympique de Marseille lâche la victoire dans les dernière secondes face au Betis Séville (1-1). Au terme d'une première période animée, l'OM comme son opposant n'ont pas trouvé le chemin des filets. Peu d'occasions à se mettre sous la dent, c'était surtout des débordements sans reprise. Les Phocéens ont toujours du mal à se créer des situations mais arrivent encore à tenir leur rang en défense.
Il a fallu patienter la 86ème minute pour éviter une troisième rencontre de suite en préparation sans le moindre but marqué pour les Marseillais à dix jours de la reprise. Arkadiusz Milik a ouvert le score tardivement à bout portant. L'écurie andalouse a égalisé dans la foulée sur une nouvelle perte de balle curieuse grâce à Rodri.
1. Clauss, un sacré atout
Jonathan Clauss a démontré une superbe capacité à percuter sur son aile droite. A plusieurs reprises en première période, nous l'avons vu apporter sa vitesse et sa qualité de centre. L'international français n'hésite jamais à se projeter et à tenter de servir un coéquipier.
Evidemment, c'est un atout pour le système d'Igor Tudor qui s'est ressenti immédiatement. Pour le moment, cela n'a pas apporté de but mais les automatismes commencent à se créer. En fin de rencontre, Clauss a distribué un caviar en qualité de piston gauche. Cédric Bakambu l'a malheureusement propulsé à côté.
2. Une difficulté folle à se créer des occasions
Les créatifs étaient encore beaucoup trop loin de la zone de vérité. Ce système en transition rapide a empêché des Dimitri Payet ou Gerson de faire parler leur vista. Aucune accélération ou coup d'éclat ne sont réellement provenus de leur part...
Résultats, Marseille a enchaîné une cinquième période de 45 minutes sans marquer le moindre but. Les occasions furent rares avec encore peu d'automatismes devant. Luis Suarez n'a eu qu'un seul ballon pertinent à se mettre sous la dent lors de son heure sur la pelouse. Cela commence à devenir inquiétant.
Les deux seules grosses situations sont arrivées en toute fin de rencontre avec un gros raté à bout portant de Bakambu. Quelques minutes plus tard, Arkadiusz Milik a profité d'une bonne remise de Lirola pour ouvrir le score. C'est encore poussif malgré tout.
3. Pape Gueye, un cran au-dessous
Depuis le début de cette préparation estivale, Pape Gueye démontre un visage inquiétant. L'international sénégalais est dépassé techniquement par les demandes de Tudor et aussi dans les consignes tactiques. Nous l'avons vu un coup trop haut, un coup trop bas.
En clair, l'entraîneur de l'OM n'a pas encore trouvé son trident titulaire à dix jours de la reprise de la Ligue 1. Mattéo Guendouzi et Valentin Rongier se sont montrés à leur aise, Gerson a alterné le bon et le moins bon. Concernant Gueye, il risque de vite passer sur le banc en début de saison. C'est aussi le cas de Pol Lirola ou Cédric Bakambu, grands flops de cette présaison.
4. Dieng poussé vers la sortie
Bamba Dieng n'est encore pas rentré durant cette rencontre de préparation. Pour la deuxième fois de suite, l'international sénégalais n'a pas été choisi par Igor Tudor pour fouler les pelouses britanniques. Une confirmation que l'entraineur croate ne compte pas sur lui. Son départ pourrait définitivement se concrétiser dans les prochaines semaines du mercato.
5. Lopez sortit sur blessure
Autre aspect important, cette fois pour Pau Lopez. Le portier ibérique est rentré en deuxième période et a vite demandé le changement après l'heure de jeu. Il semblerait se plaindre de la main et n'a pas pris de risques. A voir si ce pépin est important ou non.
6. Un groupe physiquement et défensivement prêt
Un des points importants de cette rencontre fut la défense. Des profils dynamiques du Betis Séville sont venus tester une charnière centrale bien en place. Nous avons encore vu quelques errances de placement mais beaucoup moins que face à Middlesbrough (3-0).
Les joueurs de l'OM défendaient en bloc et n'ont laissé filer qu'une grosse situation avant le but égalisateur. C'est encore venu d'une perte de balle évitable et non d'une supériorité du Betis.
Physiquement, ce fut également intéressant à observer. L'ensemble du groupe pouvait répéter les efforts et maintenir un pressing assez haut tout au long de ce match. Igor Tudor a réussi sa préparation estivale au niveau athlétique.