Bordeaux : Les mots forts de Gasset à King Street et ses joueurs
Par Marian Le Lorec
Menacé par la relégation après la claque reçue à Lorient dimanche dernier (4-1), Jean-Louis Gasset s'est exprimé vendredi pour évoquer le désengagement de l'actionnaire américain King Street.
La réception de Rennes au Matmut Atlantique, ce dimanche en Ligue 1, s'annonce difficile dans un contexte extra-sportif qui pèse sur le club. Le technicien de 68 ans est revenu sur le départ de son actionnaire principal lors de la conférence de presse d'avant-match.
La possibilité de descendre en Ligue 2 est plus que jamais présente. Les Girondins de Bordeaux traversent une passe difficile, ne remportant qu'une seule rencontre sur les treize derniers matchs de championnat.
Gasset se sent trahi
Interrogé sur les raisons de la crise actuelle, le technicien est revenu sur les conditions de son retour en Gironde en août dernier. : "Là où je suis déçu, c'est que des gens m'ont téléphoné cet été. Je les ai vus en visio une fois, deux fois, trois fois, quatre fois parce que je n'étais pas convaincu."
Au bord des larmes, il n'a pas caché son désarroi sur le départ de King Street.
"À force de me dire dire 'vous avez une image à Bordeaux, vous êtes capable', je me suis laissé convaincre. Là, on peut parler de trahison."
- Jean-Louis Gasset
"Le discours avait été le même avec Alain Roche, de revenir dans son club parce qu'il était une figure. On nous a appâtés, mais au départ, on voyait de loin, pour avoir des amis ici, que la situation était compliquée. Mais de là à nous quitter à cinq matchs de la fin, c'est la cerise sur le gâteau quand même car ils ont fait des pieds et des mains pour nous faire venir".
Pas tendre avec ses joueurs
L'ancien adjoint de Laurent Blanc n'a pas épargné ses protégés. : "Mon seuil de confiance a été atteint par certains joueurs. J’ai donné. Je pense que ce sont des bons joueurs, mais quand on n’a pas la confiance, on ne peut pas jouer. Peut-être que ça mérite une sanction, peut-être que le garçon va réagir au banc de touche ou à la tribune. Il faut un déclic aujourd’hui. Tout le monde vit dans l’inquiétude."
La troupe de Gasset devra répondre sur le terrain lors de la réception du Stade Rennais en Gironde, ce dimanche (13h).