Chelsea - Real Madrid (1-3) : Les 5 leçons d'une Benzemasterclass !
Par Olivier Halloua
Le Real Madrid a fait un grand pas vers les demi-finales. Une victoire logique face à Chelsea au Stamford Bridge (1-3). Après seulement vingt minutes de jeu, un seul nom raisonnait à Stamford Bridge : Karim Benzema. Sur un caviar de Vinicius Junior et un autre de Luka Modric, l'attaquant international Français envoyait deux têtes géniales au fond des filets. Les Blues ne trouvaient aucune solution. Il a fallu attendre les dernières minutes de ce premier acte et une transmission lumineuse de Jorginho pour la tête de Kai Havertz.
Or, le CFC a été coupé dans son élan dès le retour des vestiaires. Edouard Mendy a manqué sa relance aux vingt mètres. Triplé de Benzema. Malgré une grosse domination, l'écurie londonienne n'a pas trouvé la faille une deuxième fois. Premier succès du Real face à Chelsea qui lui permet d'envisager sereinement le retour.
1. Benzema immortel
Après seulement 25 minutes de jeu, Karim Benzema avait déjà propulsé le Real Madrid. Deux buts de la tête sur des caviars de ses coéquipiers. Dommage pour ce petit raté en fin de première période. Dans l'appel de balle, difficile de faire plus intelligent. Le placement entre deux centraux est toujours lumineux.
C'est simple. Chelsea a plutôt contenu Vinicius Junior. Pour autant, la liberté infernale de Benzema semblait difficile à gérer. Il a encore senti l'erreur face à Edouard Mendy. Triplé. Face à trois centraux, le KB9 a su partir de plus loin afin de trouver le bon moment pour jaillir. A 34 ans, le niveau physique et technique de l'international Français est ridiculement affolant.
2. Un pressing des Blues à contre-temps
Chelsea a tenté de presser bien entendu. On sentait que cette charnière madrilène subissait. Or, les Blues ne le faisaient pas ensemble. Kai Havertz y allait souvent seul, peu aidé par Christian Pulisic, Mason Mount ou Mattéo Kovacic. Luka Modric ou Toni Kroos patientaient tranquillement dans les couloirs pour envoyer des caviars dans la zone de vérité. L'international Croate a parasité l'adversité par une précision implacable.
Passer ce premier rideau, Benzema avait toute la liberté d'orienter à sa guise. N'Golo Kanté ou Jorginho ont été dépassés dans ses sorties de balle du Real. Tout un bloc souvent salué inopérant ce soir...
3. Deux défenses en difficulté, une seule à genoux
Qu'on soit clair, Eder Militao et David Alaba ont été souvent pris à défaut. L'international Brésilien semblait diminué dès le départ. Ne parlons pas de Dani Carvajal et Ferland Mendy en grande souffrance dans leur repli. Or, la cohésion madrilène a permis de compenser ces quelques errances. Si l'un perd le duel, un autre viendra le suppléer. Deux situations seulement à contenir pour Thibaut Courtois et une seule passe de Jorginho létale.
A l'inverse, c'est un cirque. Andreas Christensen a pris l'eau à de nombreuses reprises face à Vinicius Junior. Heureusement, l'international Brésilien a manqué de justesse en début de rencontre. Dans l'axe pur, Antonio Rüdiger n'a jamais su compenser les déplacements de Benzema. Thiago Silva semblait transparent. Enfin, Cesar Azpilicueta a été sacrifié à gauche. Toujours à revenir sur son pied droit, ce fut compliqué d'exister. Sa frappe à l'heure de jeu a ravivé quelque peu la flamme. Une défense à cinq désorganisée en première puis toujours aussi maladroite à quatre lors du second acte.
4. Mendy coupable, Courtois encore salvateur
Edouard Mendy a subi une soirée douloureuse. Le gardien avec le plus de clean-sheets en Ligue des Champions cette saison a dégoupillé. Aucune parade, quatre duels perdus face à Benzema. Même sur le raté du buteur français, le portier des Blues semblait battu. Dès le retour des vestiaires, le gardien champion d'Afrique a complètement manqué sa relance. But offert au Real.
A l'opposé, Thibaut Courtois a rendu une copie propre. Une parade fantastique face à Azpilicueta et une grosse présence sur les centres flottants. Une autre plus aisée sur Reece James de loin encore. Peu d'erreurs de relance. Un gardien à la hauteur du rendez-vous. Malheureusement, son homologue sénégalais dans les barres n'a pas eu le même rendement.
5. Des remplaçants tout aussi maladroits
Très contrarié, Thomas Tuchel a tout changé à la pause. Kanté et Christensen dehors, pour Kovacic et Hakim Ziyech. Or, ces entrées n'ont quasi rien changé à la physionomie de la rencontre. Pire, Romelu Lukaku, entré à l'heure de jeu, a manqué deux actions fortes dans la surface. Le banc londonien a trahi le tacticien germanique tout comme ses titulaires. Une prestation indigne d'un champion d'Europe en titre.
Tuchel s'est trompé dans son animation défensive et ses éléments sur le terrain. Un bilan acratopège en bonne et due forme de tout un club à l'agonie depuis quelques semaines. Sept buts encaissés en trois jours... Il faudra réaliser l'exploit à Madrid pour espérer conserver le titre.