Christophe Dugarry tire à balles réelles sur Bordeaux, la Super League et les médias

Christophe Dugarry s'est lâché dans une interview accordée à L'Équipe.
Christophe Dugarry s'est lâché dans une interview accordée à L'Équipe. / Stephane Grangier - Corbis/Getty Images
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Aujourd'hui loin des médias, l'ancien consultant est sorti de son silence au vu des dernières nouvelles dans le monde du football. Il s'est notamment exprimé sur les Girondins de Bordeaux, la situation du foot, Benzema et les médias, lors d'une longue interview accordée à L'Équipe.


Christophe Dugarry avait décidé, l'été dernier, de mettre fin à 14 ans de vie dans les médias. "Aujourd'hui, mon quotidien c'est de prendre le temps de faire les choses, de voir mes amis et ma famille" déclare-t-il à L'Équipe.

Son ressenti sur la situation de son club de coeur

Loin de foot pendant longtemps, il avait tenu à s'exprimer, la semaine passée, sur la situation des Girondins de Bordeaux au micro de RMC, son ancienne antenne.

"RMC m'a sollicité pour évoquer la crise à Bordeaux. C'est mon club, je ne pouvais pas garder le silence. Malheureusement, lorsque j'étais encore à la radio, on le sentait déjà venir"
, explique-t-il avant de rentrer un peu plus dans les détails. "Avec ces fonds d'investissement là que pour le business, couplés à des pitres à la tête des clubs comme (Frédéric) Longuépée (actuel président) et (Antony) Thiodet (ancien directeur de la stratégie commerciale) à Bordeaux, ça fait un putain de cocktail. Quand vous y ajoutez les problèmes avec les joueurs, la mairie absente et un actionnaire omni-absent (King Street), c'était terrible. Aujourd'hui, on le paye cher."

Frédéric Longuépée a réuni, ce mercredi, les salariés des Girondins pour soi-disant les rassurer. Remonté, l'ancien attaquant de Bordeaux a souhaité réagir :

"Il essaye de se faire passer pour le sauveur du club, c'est scandaleux. Il est l'un des principaux responsables de cette crise, a-t-il assuré au quotidien sportif.

"C'est un cri du coeur : Longuepée, rends ton tablier et dégage !"

Christophe Dugarry

Il est venu du PSG sans prendre en compte les supporters, le terroir, le football... Il fait de la provocation. Tant qu'il sera là, rien ne pourra s'apaiser et c'est pourtant essentiel pour trouver rapidement de bons repreneurs. Les supporters ne peuvent plus le voir, les joueurs non plus, la priorité est qu'il parte au plus vite."

"Je suis partagé entre le dégoût, la colère et le soulagement. D'abord, je suis soulagé que les tocards se barrent et qu'on comprenne enfin que ces fonds d'investissement n'ont rien à faire dans le football ! Je suis dégoûté que mon club en fasse les frais. Mais je reste optimiste parce que je sais que des gens sont intéressés par le club"
, a-t-il avoué en expliquant avoir été en contact avec des entrepreneurs qui voulaient en savoir plus sur les Girondins de Bordeaux.

Sa relation avec les médias

Alors qu'il est aujourd'hui loin des médias, il se livre sur sa relation avec ces derniers : "Les médias ne me manquent absolument pas, le foot pas spécialement. Je sélectionne mes matches, j'en consomme forcément moins. Je n'étais pas abonné à Mediapro, donc j'ai loupé pas mal de rencontres de Ligue 1 sur la première partie de saison. (...) Si je rate une émission ou trois matches de Championnat d'affilée, ça m'est égal. Ma vie ne tourne plus autour du foot."

Heureux dans sa nouvelle vie, il déclare : "Il n'y aura pas de retour médiatique dans l'immédiat pour moi."

Et la Super League dans tout ça

Typiquement contre ce genre de projet qui dénature le foot et loin des médias au moment de son lancement, Christophe Dugarry avait sûrement son mot à dire sur la Super League :

"La Super League, c'est tout ce qu'on n'aime pas ! Et vous avez vu le soulèvement populaire ? Ce projet centralise toutes les dérives du football d'aujourd'hui. "

Christophe Dugarry

Son amour pour le foot

À l'image de nombreux fans de football, Christophe Dugarry n'est pas très enthousiasmé par l'actualité de son sport : "L'enchaînement est terrible avec l'affaire Mediapro, la tentative de Super Ligue, les faillites en vue... Tout pue en ce moment..."

"Seul Paris me fait beaucoup de bien en ce moment. Depuis des années, je voulais voir ce PSG qui se dépouille, qui joue en équipe, avec des joueurs avec une âme de leader", déballe-t-il quand on lui demande s'il aime encore le foot.

Des témoignages qui feront surement l'unanimité puisqu'il paraît être sur la même longueur d'ondes que la majorité des fans sur les sujets chauds du moment.