Coup de gueule : Dimitri Payet publie une tribune contre les dirigeants du foot face à la violence dans les stades
Par Alexis Amsellem
Victime de jets de projectiles à Nice et à Lyon, Dimitri Payet a décidé de prendre sa plume et de lancé l'alerte face au laxisme des dirigeants du football concernant la violence dans les stades.
Si on est plus habitué à le retrouver sur les terrains, c'est dans le quotidien Le Monde que Dimitri Payet a voulu se montrer décisif ce mercredi. Le journal du soir offre une tribune au meneur de jeu marseillais à la veille de la réunion interministérielle sur les violences dans les stades de football.
Le numéro 10 s'insurge contre "démission collective" des patrons du football français ainsi que des pouvoirs publics globalement. Il préconise que les joueurs arrêtent d'eux- les matchs en cas d'incidents d’dorénavant.
Les sanctions émises par la commission de discipline de la LFP à l'encontre de l'OGC Nice puis de l'OL, après les jets de projectiles qu'il a subi, ne semblent pas avoir convaincu le joueur qui s'insurge.
"Ce sont les joueurs, c’est nous qui morflons. Et en l’occurrence, c’est moi qui tire les corners. Je dois arrêter de les tirer? Arrêter de jouer? Dites-moi. "
- Dimitri Payet
Je dis stop! Y en a marre. J’en ai marre que chacun mette son grain de sel sans apporter le début d’une solution. (...) Je suis surpris que les acteurs – le gouvernement, la ligue, les clubs – n’assument pas un peu plus leurs responsabilités. C’est une forme de démission collective insupportable. J’aimerais une responsabilité collective raisonnable.
J’aimerais pouvoir défendre mon idée du football sur toutes les pelouses de France sans me poser de questions, sans craindre de croiser le regard ou le geste de la haine.
Le tacle direct à Jean-Michel Aulas
Le joueur cible dans ses écrits le président de l'OL directement. Suite à l'incident, Jean-Michel Aulas avait proposé qu'un sixième remplacement soit instauré en cas de victime d'incident.
"J’entends des choses dégoûtantes, comme par exemple des propositions visant à remplacer le joueur qui serait victime d’une agression pour reprendre le match coûte que coûte. Mais c’est de la folie pure ! C’est la porte ouverte à tout."
Il élargit ensuite ses propos, pas seulement aux agressions physiques, mais également aux actes de racisme où il préconise qu'en cas de débordements : "les deux entraîneurs se réunir dans le rond central et décider de ne pas reprendre"
Une prise de parole importante à quelques heures d'une réunion interministérielle sur les violences dans les stades de football.