Coupe de France : Canet Roussillon et l'espoir d'un exploit face à l'OM

Les joueurs de Canet exultent après leur victoire face à Potiers en 32es de finale.
Les joueurs de Canet exultent après leur victoire face à Potiers en 32es de finale. / Canet Roussilon Football Club
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Le Canet RFC (N2) reçoit l'Olympique de Marseille, ce dimanche, dans le cadre des 16es de finale de la Coupe de France. Immersion dans les têtes canétoises avant une soirée de gala.


"Dès que les chapeaux sont sortis, on a tout de suite pensé à l'OM", se souvient Maxime Ferry. Avant de prendre la direction du stade pour s'entraîner, ce mercredi matin, l'emblématique gardien de but de 32 ans du CRFC se replonge dans ses émotions au moment du tirage au sort.

"J’y croyais même pas, c’était un sentiment incroyable, c'était le rêve de ma vie. "

Maxime Ferry

L'idole Mandanda

Il faut dire que pour Maxime, l'annonce de son adversaire pour les 16es de finale de la Coupe de France avait une saveur supplémentaire.

"Je suis supporter passionné de l'OM depuis tout petit, je ne compte même plus le nombre de fois où je suis allé les voir, donc c’est particulier pour moi", témoigne le joueur historique du club canétois qui vit sa 14e saison en équipe première.

"Je suis fan de Mandanda. je l'avais déjà rencontré lors d'un match amical en 2010 et j’avais récupéré son maillot."

M. F.

Une ancienneté qui fait forcément écho à celle de son homologue, ce dimanche soir, Steve Mandanda. Tout sauf un inconnu pour Maxime :

"Je suis fan de Mandanda. je l'avais déjà rencontré lors d'un match amical en 2010 et j’avais récupéré son maillot. On a quelques similitudes, lui aussi est resté fidèle à son club comme moi. J’ai été capitaine pendant 5-6 ans. Je suis très calme, un peu leader aussi. Il m’a beaucoup inspiré. C’est exceptionnel pour moi de le revoir".

Après l'émotion, la préparation

Durant 90 minutes cependant, peut-être 120, peut-être plus encore, l'emblématique gardien marseillais et international français (34 sélections) ne recevra aucun traitement de faveur de la part des pensionnaires de National 2, qui font cette semaine abstraction du niveau de prestige de leur futur adversaire.

"On est focalisé sur Marseille forcément, mais surtout sur nous", indique Farid Fouzari, l'entraîneur de Canet qui a pris les rênes du club l'été dernier après un passage à l'Athlético Marseille.

L'ancien coach de Quevilly et de Sedan veut rester fidèle à ses habitudes, à quelques petits détails près. "Ce qui change ? C’est beaucoup sur le plan tactique. Je rentre chez moi, je regarde un match de l’OM. J’en ai vu deux déjà et je vais regarder celui de Lyon mais trop d’infos tue l’info", nous confie Farid, en route vers ses bureaux, ce mercredi après-midi,

"Y'a pas besoin de parler, mes joueurs sont motivés", ajoute l'entraîneur du CRFC qui ne veut pas inculquer de pression supplémentaire à son groupe en qui il a une confiance aveugle.

"On se prépare comme un match de championnat on a pas forcément besoin de vidéo, moi je les regarde tous les week-end", complète avec humour Maxime Ferry.

"Sur un match, tout est possible"

Mais malgré l'écart de niveau entre les deux équipes, il est bon de préciser que le Canet Roussillon Football Club n'est pas un anonyme dans la compétition. Les pensionnaires de National 2 se sont déjà hissés en 16es de finale contre Caen (1-1, 3-4 TAB) lors de la saison 2017-2018, puis en 32es contre Monaco (0-1) l'année suivante.

La Coupe de France est également une compétition que connaît bien Farid Fouzari. L'ancien entraîneur adjoint de Sedan a connu une finale (perdue contre Nantes, 0-1) en 1999. Plus récemment, Farid a emmené Prix-lès-Mézières (N3) puis l'Athlético Marseille (N3) en 16es.

Canet Roussilon Football Club

Le coach canétois de 53 ans se souvient de ce dernier épisode contre Rennes et rappelle que tout se joue à peu : "Raphinha a la première occasion ça passe à 10cm, nous on fait face à un grand Edouard Mendy qui fait deux énormes arrêts juste derrière. Ils mettent un premier but de 25 mètres en lucarne et le deuxième est une faute technique de notre part."

Plus que d'autres, Farid sait que, sur 90 minutes (ou plus), tout est permis. "On joue une L1, on sait que c’est meilleur dans tous les domaines mais sur un match, tout est possible, on peut tout remettre à zéro"

L'effervescence totale, même sans public

A l'unanimité cependant, Farid Fouzari, Maxime Ferry et le co-président, Olivier De Sousa, regrettent le contexte actuel qui les privera de leur public, au stade Gilbert-Brutus, enceinte du club de rugby des Dragons de Perpignan.

"Y’a de la joie, c'est sûr, car c’est l’un des plus grands clubs français donc c'est hyper agréable on regrette forcément l'absence de notre public" déplore Olivier.

"Le huis clos c’est frustrant, on aurait pu créer quelque chose d’extraordinaire. Contre Monaco on avait fait 10 000, là on aurait pu faire 2 stades" ajoute Maxime Ferry.

??? Nous sommes en 16emes ???? #canetenroussillon #cdf #soisunlion

Posted by Canet RFC on Sunday, February 21, 2021

Si les locaux devront faire sans la présence de leur bouillant public ce dimanche soir, les Canétois se savent soutenus par toute une région.

" Les joueurs sont conscients de l’effervescence et savent que les gens seront derrière eux, assure Olivier De Sousa. On a fait fabriquer un maillot collector pour ce match, les commerçants sont venus récupérer les maillots pour les vendre. Toutes les institutions sont à nos côtés".

Avec ou sans public, les Canétois vivront ce dimanche soir, à 20h45, un moment unique, peut-être le plus intense de leur carrière, mais avec toujours en tête un seul mot d'ordre : "sur un match, tout est possible".