Coupe de la Ligue : Les 6 raisons de croire en un succès de l'OL face au PSG
Par Morgan Piot
L'Olympique Lyonnais joue, à court terme, une partie de son avenir européen lors de la finale de la Coupe de la Ligue face au Paris Saint-Germain, vendredi. Déterminés à bousculer la hiérarchie, les Lyonnais ne se déplacent pas au Stade de France en victime expiatoire.
Les Lyonnais jouent l'intégralité de leur saison sur une seule et unique rencontre, qui pourrait permettre aux hommes de Rudi Garcia de se qualifier pour la Ligue Europa.
Septième du dernier exercice, l'Olympique Lyonnais est dans une impasse sportive, loin des ambitions affichées en début de saison. Le projet sportif, un temps menacé, pourrait prendre encore un peu plus de plomb dans l'aile.
L'état-major lyonnais en est d'ailleurs conscient : le visage de la future équipe se dessinera selon l'issue de cette affiche face au Paris Saint-Germain en finale de la Coupe de la Ligue, ce vendredi.
Pour éviter d'être confrontés à une problématique majeure en cette période de mercato estival, les coéquipiers de Memphis Depay ont une seule idée en tête : œuvrer collectivement pour mettre au supplice cette formation parisienne. La mission est délicate sur le papier mais loin d'être irréalisable. Voici les 6 motifs de croire à une victoire finale au Stade de France :
6. S'inspirer de l'ASSE
Cette approche peut paraître douloureuse pour les supporters lyonnais au vu des antécédents avec les Verts. Pour autant, les Lyonnais ont tout intérêt à prendre exemple sur les hommes de Claude Puel, héroïques face au PSG lors de la finale de la Coupe de France (défaite 1-0) vendredi dernier.
Combative et déterminée à exercer un pressing haut d'entrée, l'AS Saint-Etienne a pris le match par le bon bout en imposant un rythme effréné aux Parisiens, habituellement calibrés pour répondre à ce défi physique.
Tout en mettant les bons ingrédients ou presque, les coéquipiers de Denis Bouanga ont inquiété à plusieurs reprises cette pale défense parisienne, le plus souvent débordée sur les côtés suite à la blessure de Thilo Kherer et à l'intérim peu séduisant de Mitchel Bakker.
Ce vendredi, Thomas Tuchel pourrait apporter plusieurs modifications à son onze de départ en réintégrant Marco Verratti au milieu de terrain. Mais cette première sortie officielle, depuis début mars, laisse entrevoir plusieurs marges de manœuvre intéressantes pour le club rhodanien qui devra mettre avant tout de l'agressivité, dans le bon sens du terme bien évidemment.
5. La blessure de Kylian Mbappé
Victime d'une entorse de la cheville droite avec lésion importante du compartiment latéral externe suite à un contact rugueux de Loïc Perrin, Kylian Mbappé ne pourra pas tenir sa place sur le terrain.
À l'heure actuelle, une course contre la montre est lancée pour permettre à l'international français d'être apte le 12 août dans le cadre du huitième de finale retour de la Ligue des Champions contre l'Atalanta. Une mauvaise nouvelle pour le PSG, une bien meilleure pour l'OL malgré le scepticisme de Rudi Garcia.
Invité à se prononcer sur le forfait du champion du monde 2018 lors d'une interview accordée à Europe 1, Rudi Garcia reste méfiant vis-à-vis de l'armada offensive dont dispose Thomas Tuchel.
Pour éviter, au passage, un excès de zèle qui pourrait se retourner contre lui, l'ancien entraîneur de la Roma se méfie toujours autant des capacités offensives du club de la capitale. Une communication bien ficelée qui ne peut pas laisser de marbre le staff technique lyonnais.
Force est de constater que le fer de lance des Parisiens est sur le flanc, l'OL peut légèrement respirer en l'absence de l'un des meilleurs joueurs de la planète. Et au vu des récentes sorties du natif de Bondy face aux Rhodaniens (auteur d'un quadruplé au Parc des Princes en octobre 2018), Rudi Garcia dissimule forcément un léger sourire derrière ce masque.
4. À huis clos
À huis clos ou presque selon la jauge maximale fixée pour l'événement (en principe 5000) : la dernière édition de la finale de la Coupe de la Ligue aura une saveur particulière.
Le groupe Hexagones, troisième en termes d'adhérents avec ses 450 membres, ne fera pas le déplacement au Stade de France, ce vendredi, en raison de plusieurs conditions, à commencer par l'attractivité ou encore le quota de places alloué pour les supporters des deux équipes (1000 tickets).
Dans ces conditions, les chants lyonnais ne pénétreront pas dans les oreilles des joueurs et c'est une bénédiction d'un point de vue sportif.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, l'Olympique Lyonnais est un club qui déjoue à domicile, face à ses fans, depuis deux années au Groupama Stadium. L'explication probablement d'un contentieux toujours aussi vivace entre certains membres des Kops et certains joueurs mais également la direction lyonnaise.
Cette saison, l'OL a présenté l'un des pires bilans à la maison. Le résultat d'une pression constante des ultras sur les joueurs, bien plus à l'aise loin de leurs bases.
3. Une grande histoire avec la CDL
L'Olympique Lyonnais va disputer sa sixième finale dans cette compétition après avoir remporté l'édition de 2001. Depuis, les Gones ont enchaîné les revers (1996, 2007, 2012 et 2014).
Les coéquipiers d'Anthony Lopes ont d'ailleurs une revanche à prendre après s'être inclinés six ans plus tôt face au... PSG (1-2) suite à un doublé d'Edinson Cavani.
Et l'histoire serait belle pour cette toute dernière édition d'une compétition qui a vu le jour en 1994.
2. Une campagne de préparation encourageante
Si les adversaires de l'Olympique Lyonnais n'étaient pas forcément des références sur le Vieux Continent, l'OL a mis un point d'honneur à bien préparer cette campagne.
US Port-Valais (0-12), OGC Nice (1-0), Glasgow Rangers (défaite 0-2), Celtic FC (2-1), La Gantoise (2-3) ou encore le Royal Antwerp FC (2-3), les coéquipiers de Memphis Depay ont retrouvé le rythme en enchaînant pas moins de six rencontres amicales en seulement 22 jours.
Malgré encore quelques largesses défensives, accentuées par de nombreuses rotations tout au long de cette préparation, Rudi Garcia peut malgré tout se satisfaire du visage affiché par ses hommes pendant ces trois semaines.
D'ailleurs, l'OL a pu compter sur les retours en grande pompe de Memphis Depay et de Jeff Reine-Adélaïde, victimes d'une rupture du ligament croisé antérieur du genou en décembre 2019 face au Stade Rennais. Et si l'international néerlandais a encore besoin d'un peu de temps avant de trouver définitivement son rythme de croisière, la combativité affichée ces derniers temps doit rassurer une grande partie des supporters.
Cerise sur le gâteau, Thiago Mendes a retrouvé une place de titulaire dans l'entre-jeu depuis le départ de Lucas Tousart au Hertha Berlin. Le Brésilien, sujet aux polémiques avant le confinement, est bien déterminé à prouver sa réelle valeur sur le terrain.
Encensé par Rudi Garcia en conférence de presse après une prestation enthousiasmante face au Celtic Glasgow, l'ancien milieu de terrain lillois à une carte à jouer et l'occasion de faire taire ses détracteurs.
1. L'OL est la bête noire des Parisiens
À l'exception de Rennes en Ligue 1, l'Olympique Lyonnais est l'une des rares équipes françaises à pouvoir apporter une opposition musclée sur le terrain.
Souvent indécise, cette affiche entre deux clubs historiques du championnat de France a parfois pris une tournure heureuse à l'avantage des Lyonnais, notamment à domicile où les confrontations sont souvent enlevées.
C'est simple, sur les six dernières rencontres toutes compétitions confondues, les coéquipiers d'Anthony Lopes ont réussi à s'imposer à deux reprises (pour 4 défaites). Si le bilan comptable est loin d'être mémorable, les statistiques démontrent en revanche une certaine tendance à imposer une opposition plus équilibrée qu'à l'accoutumée.