Coupe du monde féminine 2023 : Les 5 Bleues qui ont marqué des points face à l'Irlande
Par Olivier Halloua
Après le succès en amical de l'équipe de France féminine face à l'Irlande (0-3), certaines Bleues ont marqué des points dans l'esprit d'Hervé Renard. Pour ce dernier match de préparation avant le voyage en Australie, le sélectionneur tricolore a de la matière pour cette Coupe du monde 2023.
1. Maëlle Lakrar
Ce n'était pas gagné cette troisième sélection de Maëlle Lakrar au départ. La latérale droite du Montpellier HSC a eu toutes les difficultés du monde à se mettre en évidence. On l'a vu laborieuse dans ses accélérations, dans ses passes simples et dans la prise de son couloir en première période. Plusieurs fois, son vis-à-vis a profité de ses errances pour la surpasser.
Ce premier but très chanceux lui permis de se mettre en confiance à la 45ème minute. Elle est revenue bien plus conquérante et libérée en seconde. Lakrar a souvent pris la profondeur avec justesse et intelligence par la suite. Sa seconde réalisation de la tête récompense sa persévérance. Il faudra être plus régulière en matchs officiels.
2. Eugénie Le Sommer
On s'était dit qu'au vu de la petite forme de l'équipe de France, il fallait une grande Eugénie Le Sommer. L'attaquante de l'Olympique Lyonnais n'a pas tari sa réputation en marquant sur son unique ballon jouable en première période.
L'internationale française a planté d'une frappe lumineuse sans contrôle sur une magnifique déviation de Kenza Dali. Le Sommer n'a pas eu beaucoup de situations de combinaisons mais s'est toujours mise en valeur. Son pressing défensif fut exemplaire encore une fois. Elle donne raison à Hervé Renard de lui faire confiance. Son expérience et son savoir-faire sont précieux.
3. Kenza Dali
Kenza Dali est si précieuse dans cet entrejeu. La star d'Aston Villa n'a eu que quelques espaces à exploiter et l'a toujours fait bien. Elle doit avoir au moins six ou sept passes-clés au compteur en fin de rencontre. Sans elle, les Bleues auraient eu bien du mal à exister offensivement et dans la construction du jeu.
C'est elle qui effectue l'ouverture magnifique sur le premier but puis encore elle qui offre la passe décisive à Le Sommer sur le deuxième. Son corner a aussi trouvé la tête de Lakrar. Dali a démontré qu'elle avait sa place dans le onze et n'a rien à envier à Amandine Henry.
4. Elisa De Almeida
Malgré elle, Elisa De Almeida a gagné des points. Estelle Cascarino ne nous a clairement pas convaincus dans ce rôle d'accompagnatrice de Wendie Renard. La gauchère de 26 ans a souvent été à l'origine de relances brouillonnes, d'erreurs de marquage et d'une faute grossière d'entrée de jeu. De plus, sa coéquipière défensive a été décalée sur un côté qu'elle apprécie moins et cela s'est ressenti. Face à une adversité mesurée, c'est peu rassurant.
A l'entrée de De Almeida, on a senti plus d'assurance, de repères et de maîtrise dans cette charnière. Son jeu long a permis de toucher les latérales plus facilement. Les deux joueuses se comprenaient et ont bien plus contenu les assauts irlandais. Cascarino n'a pas beaucoup joué cette saison à sa décharge mais nous ne sommes pas encore emballés à l'idée de la voir débuter au Mondial.
5. Sandie Toletti
On sent la patte Real Madrid en Sandie Toletti. Tactiquement, elle est toujours bien placée et fait toujours le choix juste dans ses transmissions. La sentinelle des Bleues a récupéré un nombre intéressant de ballons pour ensuite orienter sur les côtés. Son apport est total dans la gestion des contres et des transitions rapides.
Toletti est indispensable dans ce rôle de récupératrice avec le volume de jeu nécessaire. C'est une leader de cette sélection et Hervé Renard a encore pu le constater.
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