Coupe du monde féminine 2023 : Les 8 enseignements des matchs de préparation de l'équipe de France

Hervé Renard a encore du retard.
Hervé Renard a encore du retard. / Daniel Pockett/GettyImages
facebooktwitterreddit

L'équipe de France a vécu une préparation plutôt mouvementée. Après avoir vaincu l'Irlande (0-3), les Bleues ont été vaincues de peu par l'Australie (1-0). Sur les deux résultats, des leçons peuvent être tirées pour Hervé Renard et son staff. A neuf jours de l'entrée en lice de la France à la Coupe du monde 2023 face à la Jamaïque, les chantiers restent importants.

1. Une présence offensive trop minime

Eugénie Le Sommer
Eugénie Le Sommer a touché peu de ballons. / Aurelien Meunier/GettyImages

Que ce fut pauvre pour la France offensivement. Le score de 0-3 était déjà particulièrement généreux face à l'Irlande. On avait assisté à un récital de Kenza Dali impliqué sur les trois buts. Pour autant, les mouvements restaient particulièrement faibles. Très rarement, les Bleues arrivent à combiner efficacement pour ensuite trouver Eugénie Le Sommer dans la surface.

L'attaquante tricolore avait marqué sur l'un de ses uniques ballons exploitables contre l'Irlande. Face à l'Australie, elle n'en a presque pas eu un seul. Le nombre de positions de frappes des joueuses d'Hervé Renard demeure assez minime.

2. Kadidiatou Diani complètement effacée

Kadidiatou Diani, Grace Geyoro
Kadidiatou Diani a touché peu de ballons. / Robert Cianflone/GettyImages

C'est la grosse frustration des deux rencontres de préparation. Kadidiatou Diani n'a jamais réussi à se mettre en valeur. Pourquoi ? Surtout à cause de la position dans laquelle elle touche les ballons. Elle se retrouve soit dos au jeu, soit enfermée sur le côté sans solutions intéressantes.

L'ailière tricolore a du mal à combiner avec Maëlle Lakrar et c'est compréhensible vu qu'elle ne joue ensemble que depuis deux rencontres. Sans une Diani inspirée et mise dans les meilleures conditions, ce sera compliqué de jouer le titre.

3. Une charnière centrale encore instable

Wendie Renard
Wendie Renard débutera la CDM. / Mackenzie Sweetnam/GettyImages

On sait que Wendie Renard débutera la Coupe du monde 2023. Elle est la seule cadre d'expérience de cette sélection en défense et la capitaine des Bleues. Pour autant, elle a toujours ses absences régulières comme sur le but de l'Australie. Elle ne marque personne sur le centre et laisse la joueuse australienne seule au point de penalty.

Autour d'elle, deux défenseures ont disputé autant de minutes durant la préparation : Estelle Cascarino et Elisa De Almeida. Preuve que Hervé Renard n'a pas encore tranché. La première démontre certaines lacunes dans la gestion du duel et de la profondeur. La seconde apporte plus d'assurance à ce titre mais moins dans la relance.

La charnière n'est clairement pas stabilisée et manque beaucoup trop d'automatismes. Pour aller loin, il faut une défense de fer.

4. De grosse faiblesses en transition rapide

Republic Of Ireland v France - International Friendly
Maëlle Lakrar était en difficulté. / Charles McQuillan/GettyImages

Le système d'Hervé Renard pousse ses joueuses à être en bloc haut. Les latérales et les défenseures ont beaucoup de responsabilités, surtout dans la gestion de la profondeur. Plusieurs fois, les ballons dans le dos de la charnière ont posé de gros soucis de communication. Personne ne savait qui devait aller sur la balle et la dégager.

Maëlle Lakrar a démontré quelques lacunes dans ce domaine comme Estelle Cascarino. Wendie Renard a souvent dû sauver l'équipe par un placement plus serein. La gestion des transitions rapides est encore laborieuse.

5. Du danger créé sur coup de pied arrêté

FBL-AUS-FRA-WOMEN-FRIENDLY
La France crée du danger sur corner. / MARTIN KEEP/GettyImages

Lors des deux rencontres, les Bleues ont créé beaucoup de danger sur coups de pied arrêtés. Maëlle Lakrar a marqué sur corner contre l'Irlande, et d'autres têtes ont failli trouver preneuses contre l'Australie. Les grands gabarits comme Wendie Renard monopolisent l'attention et leurs coéquipières peuvent trouver de l'espace ailleurs.

En plus de la présence athlétique, il y a également des très bonnes tireuses comme Kenza Dali et Selma Bacha.

6. Une réponse athlétique plutôt adaptée

Grace Geyoro
La France peut compter sur de la puissance athlétique. / Aurelien Meunier/GettyImages

Les Bleues ont affronté deux adversaires avec beaucoup d'impact physique. L'Irlande et l'Australie imposent des défis athlétiques énormes dès l'entame de la rencontre. A chaque fois, la France a su répondre avec intelligence comme justesse.

Sandie Toletti a la puissance nécessaire pour récupérer les ballons. Grace Geyoro n'a jamais lâché non plus, tout comme Kenza Dali. Sur les ailes, toutes se sont mises au diapason aussi.

7. Clara Matéo, seule joueuse du banc à être à la hauteur

Clara Matéo
Clara Matéo a effectué de bonnes entrées. / Christian Liewig - Corbis/GettyImages

Si on enlève Estelle Cascarino qui fait partie du onze titulaire dans l'esprit, le banc manque clairement de talent. Clara Matéo est la seule à avoir eu un réel impact en commençant comme remplaçante. L'ailière était volontaire, précise et avec la technicité nécessaire.

Tout le reste ne nous a pas marqué avec pourtant un temps de jeu quasi similaire à Matéo. C'est assez inquiétant mais compréhensible. Les blessures s'enchainent pour Hervé Renard et le banc devient de plus en plus jeune et moins fourni.

8. L'inquiétude autour du forfait de Selma Bacha

Selma Bacha
Selma Bacha s'est tordue la cheville. / Mackenzie Sweetnam/GettyImages

La blessure à la cheville à la toute dernière seconde de la rencontre face à l'Australie peut inquiéter. Elle risque d'être forfait pour ce Mondial. Cela va obliger à une réorganisation et c'est une perte de plus d'une cadre d'envergure. Elle apportait de la vitesse, de la percussion et un profil difficilement remplaçable. Il faudra qu'une ailière sorte du banc comme Clara Matéo mais ce ne sera pas une gauchère.

Après Delphine Cascarino, Amandine Henry, Marie-Antoinette Katoto et Griedge Mbock, il est malheureusement probable que ce soit maintenant le tour de Bacha.

Top 90, c’est l’émission YouTube de 90min dans laquelle on débat foot sous forme de top listes ! Le mercato estival s'agite et Alexis AmsellemQuentin Gesp et Davy Diamant analysent les travaux à venir de Luis Enrique au PSG ! Abonnez-vous à notre chaîne Youtube !