Coupe du Monde : Les 6 raisons de la débâcle de l'Italie
Trop, c'est trop ! Pour la deuxième fois de suite, la Squadra Azzurra ne verra pas la Coupe du Monde. Pourtant championne d'Europe il y a quelques mois, l'Italie n'a pas réussi à passer les barrages. Pire encore, l'équipe de Roberto Mancini a été battue par la Macédoine du Nord, à domicile (1-0). Mais alors, comment expliquer une telle débâcle pour une telle nation de football ?
1. Les choix douteux de Roberto Mancini
On ne remet pas en cause le travail de Roberto Mancini. On parle tout de même du sélectionneur qui a permis à l'Italie de remporter le dernier Euro. Pourtant, il y a des choix de sa part qui n'ont pas forcément fait l'unanimité pour ce match contre la Macédoine du Nord.
Pourquoi ne pas avoir pris en compte l'état de forme actuel au moment de choisir sa composition ? Mattia Zaccagni, très en vue avec la Lazio Rome, Gianluca Scamacca ou Nicolò Zaniolo n'ont même pas pris place sur le banc de touche pour cette demi-finale des barrages. Alors que Joao Pedro, attaquant de 30 ans de Cagliari, a été convoqué et est même entré en jeu.
Roberto Mancini a choisi de faire majoritairement confiance au groupe présent lors du sacre durant le dernier Euro. Difficile de comprendre cette décision quand l'on voit les récents derniers résultats de la Squadra Azzurra.
2. Le manque de talent dans l'effectif
Sur le onze aligné par Roberto Mancini, seul un joueur est encore présent pour les quarts de finale de la Ligue des Champions : Jorginho. Cela démontre bien que l'effectif de la Squadra Azzurra est actuellement loin d'être le meilleur de la planète. Il y a des joueurs qui font partie des meilleurs, comme Marco Verratti ou Gianluigi Donnarumma, mais ce n'est pas assez pour une telle sélection !
C'est surtout par son collectif que l'Italie a brillé, ces derniers mois. Aucun joueur ne semblait sortir du lot, hormis peut-être Federico Chiesa qui était absent pour ce rassemblement. Alors quand le collectif ne suit pas, difficile de compter sur un exploit individuel avec l'effectif actuel...
3. Un schéma désormais trop prévisible
On en a désormais l'habitude, de ce 4-3-3 de l'Italie. On a pu le voir en action de près durant le dernier Euro. Quand, par exemple, Didier Deschamps parvient à se renouveler, en faisant jouer les Bleus en 3-5-2, Roberto Mancini n'a pas bousculé ses plans.
Certes, cela n'aurait peut-être rien changé. Un passage à trois défenseurs centraux n'aurait certainement pas fait de mal à la Squadra Azzurra. Il y a de nombreux choix pour ce poste. Cela aurait permis à Ciro Immobile d'avoir l'aide d'un second attaquant, en jouant dans un 3-5-2, par exemple.
Une formation qui aurait pu faire le bonheur de tout le monde. Surtout que ce schéma n'est pas forcément étranger aux joueurs de Serie A.
4. Le traumatisme de 2018 encore présent dans les têtes
Difficile de comprendre comment l'Italie est arrivée si bas, en si peu de temps. Il y a encore quelques mois, la Squadra Azzurra était en tête de sa poule des éliminatoires et semblait se diriger tout droit vers la Coupe du Monde. Jorginho a toutefois raté deux penalties, à l'aller et au retour, contre la Suisse qui ont coûté très cher aux Italiens.
Ce n'est certainement pas de la seule faute du milieu de Chelsea ! Plus la situation devenait compliquée, plus l'Italie retombait dans ses travers. On a pu le voir lors de ce match contre la Macédoine du Nord. Les hommes de Roberto Mancini ont tiré plus de 30 fois au but !
La pression semblait de plus en plus lourde à porter, plus les minutes avançaient. Ils avaient certainement tous en tête l'élimination lors des barrages de la Coupe du Monde 2018 et l'intention de ne pas faire vivre cela une deuxième de suite aux tifosi.
5. Pas assez de cadres sur la pelouse
On le sait, Giorgio Chiellini et Leonardo Bonucci font toujours partie des cadres de cette Squadra Azzurra. Ils ne sont toutefois plus jeunes. Ils ont pu faire très fort lors du dernier Euro, mais il est compliqué, pour eux, d'enchaîner durant toute une saison. L'Italie se devait donc de trouver des joueurs de fort caractère, qui sont quasiment toujours présents sur la pelouse.
Actuellement, difficile d'en citer un... Marco Verratti ou Jorginho sont des leaders techniques. On a toutefois du mal à les imaginer pousser une gueulante dans les vestiaires, comme un Giorgio Chiellini pourrait le faire.
6. Une nouvelle génération à lancer ?
Et pourquoi ne pas lancer une toute nouvelle génération ? On a tendance à critiquer un peu trop les clubs italiens sur la formation. Pourtant, il y a quelques jeunes talents présents en Serie A. Alessandro Bastoni a tout pour devenir l'un des meilleurs à son poste. Sandro Tonali est en train de devenir le patron de l'AC Milan. Giacomo Raspadori et Gianluca Scamacca ne vont pas tarder à rejoindre un cador du championnat italien...
Sans oublier Gianluigi Donnarumma, qui est déjà le portier numéro 1 d'un cador du Vieux Continent, Matteo Pessina, Manuel Locatelli, Moise Kean, Nicolò Zaniolo, Nicolò Barella ou encore Federico Chiesa. Il y a clairement de quoi composer un effectif de très haut niveau.
Avec de l'expérience, plusieurs de ces éléments pourraient très vite devenir des leaders de cette Squadra Azzurra et l'aider à redresser la pente. En tout cas, il y a de quoi se montrer optimiste dans les années à venir. D'autant plus que les clubs de Milan sont en train de revenir au premier plan et pourraient très vite aider le football italien, avec la Juventus, à briller en Ligue des Champions.
En voyant ses clubs briller au plus haut niveau européen, nul doute que la Squadra Azzurra fera son retour au premier plan !