Croatie - Espagne (0-0, 4-5 TAB) : Les tops et flops de cette finale de Ligue des nations
Par Olivier Halloua
Au bout du suspense, l'Espagne a battu la Croatie (0-0, 4-5 aux t.a.b). Après 90 minutes plutôt ternes, les deux finalistes n'ont pas réussi à se départager obligés d'en passer par les prolongations. La Roja a dominé les 30 minutes en plus sans pouvoir mettre réellement Dominik Livakovic à contribution. Il a fallu en passer par la séance de penalties pour départager les deux pays.
Unai Simon a offert le sacre aux Espagnols en détournant deux tentatives durant la séance de tirs aux buts. L'Espagne succède donc à l'équipe de France en remportant la Ligue des nations.
Les TOPS
1. Le duel immense Jesus Navas - Ivan Perisic
Quel duel dans ce couloir entre deux latéraux très offensifs. Ivan Perisic n'a pas été beaucoup servi dans un premier temps avant de recevoir plus de ballons dangereux dans les trente mètres adverses.
Plusieurs fois, l'infatigable piston gauche est allé imposer son jeu de tête sur rival. Plusieurs de ses débordements auraient mérité d'être décisifs. L'ancien sochalien a même sauvé les siens en intervenant sur sa ligne sur un frappe à bout portant. Le MVP de la rencontre pour nous.
Jesus Navas lui a répondu avec beaucoup d'activités, de percussions et de volume de centres souvent exploitables. Son activité a été grandement entachée par le peu de mouvements devant lui.
2. Une gestion défensive parfaite en Croatie
Que ce soit dans le rang des défenseurs ou dans l'entrejeu, l'implication était totale pour les Croates. Aucun espace laissé aux attaquants, aucune possibilité de dédoublement et pas réellement de pause pour le porteur de balle. L'Espagne, qui aime patienter, dédoubler ses passes et ne pas se précipiter, est parfois obliger de jouer contre-nature.
Le trident du milieu de terrain est toujours aussi efficace et performant dans l'effort. Les légendes de la Croatie ont tenu en haleine tout un peuple pendant 120 minutes. Les seuls écarts furent au début de la deuxième période de prolongations.
3. Unai Simon le héros
Durant la séance de penalties, Unai Simon a été le héros de tout un pays. Le gardien de l'Athletic Bilbao a réussi à s'interposer une première fois face à Lovro Majer. Il pensait offrir le sacre aux siens avant qu'Aymeric Laporte ne rate sa tentative déviée par la barre.
Simon n'a pas perdu espoir en arrêtant la frappe de Bruno Petkovic juste après. Le portier ibérique a pris le dessus sur son rival croate, n'en ayant pas arrêté un seul.
Les Flops
4. Robin Le Normand, deuxième encore très compliquée
Comme lors de sa première en demi-finale, Robin Le Normand a été dépassé. Plusieurs fois, le néo-international espagnol a vu son attaquant le prendre au duel ou il a dû lâcher le marquage au pire moment dans la surface espagnole.
L'intensité semblait très compliquée à suivre pour lui notamment dans la relance. Le Normand est même sorti sur blessure, preuve peut-être du manque athlétique pour lui ce soir.
5. Le front offensif espagnol n'a pas pesé
Que la proposition fut faible en attaque pour l'Espagne. Alvaro Morata n'a pratiquement jamais eu le moindre ballon à sa disposition dans la surface croate. Marco Asensio a lui dû parfois dézoner pour tenter d'imposer sa patte gauche sans succès... L'ancien attaquant du Real Madrid s'est encore perdu dans des gestes compliqués.
Yeremi Pino a lui été fantomatique, rarement disponible ou incisif dans ses dribbles comme on lui connait. Ansu Fati a été le seul à réellement poser des soucis et peser dans les trente mètres adverses. Son entrée a apporté beaucoup de bien à son équipe.
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