Duel : Andrea Pirlo vs Xavi Hernandez, qui est le plus fort ?

Duel ! Acte 1, scène 1. Et si on opposait certains joueurs pour voir qui est le plus fort ? La rédaction 90min s'attaque dans ce premier volet à deux joueurs qui ont marqué l'Histoire du football. Deux artistes et esthètes du ballon rond, qui ont évolué toute leur carrière au coeur du jeu. Des joueurs programmés pour faire briller leurs coéquipiers, des professeurs du football qui donnaient des leçons techniques et tactiques à leurs adversaires.

Alors qui est le plus fort ? Décryptage et analyse des deux joueurs.

Technique / Créativité

Andrea Pirlo : Le Maestro italien faisait partie des joueurs au-dessus du lot sur le plan technique. Avec une touche d'élégance, Pirlo savait se montrer créatif ce qui faisait ressortir ses qualités techniques. Efficace dans le jeu court, mais surtout dans le jeu long, le Champion du monde 2006 était imprévisible. Du contrôle orienté, au contrôle basique, il régalait les différents spectateurs. Un mélange d'instinct et de sécurité.

Note : 9/10

Xavi Hernandez : Un sacré client sur le plan technique. Biberonné à la Masia (centre de formation du FC Barcelone), le stratège catalan est l'un des milieux les plus doués de sa génération. Véritable maître à jouer, il privilégiait l'efficacité sur le terrain. À la différence de l'Italien, il affectionnait le jeu court, au sol en limitant les touches de balle.

Note : 8/10

Coups de pied arrêtés

Andrea Pirlo : Un spécialiste des coups de pied arrêtés. Capable de déposer le cuir dans toutes les surfaces du terrain sur phases arrêtées, le numéro 21 était surtout très redoutable sur coup-franc direct. Que ce soit aux abords de la surface ou de loin, il était une véritable menace pour les gardiens de but.

Note : 9/10

Xavi Hernandez : Performant dans ce domaine, l'ancien Barcelonais n'était en revanche pas un spécialiste dans cet aspect de jeu. Même s'il était capable de faire la différence sur un coup de patte dans un match. C'est donc une nouvelle fois le Transalpin qui prend l'avantage.

Note : 7/10

Leadership

Andrea Pirlo : Joueur réservé et assez introverti, le leadership n'était pas le point fort de l'Italien. Certes, c'était un leader technique qui n'hésitait pas à prendre ses responsabilités quand il le fallait, mais il n'était pas le joueur qui allait tirer ses coéquipiers vers le haut par la voix et par sa personnalité.

Note : 5/10

Xavi Hernandez : Un bon leader. Dans l'ombre de Deco et de Ronaldinho à ses débuts au FC Barcelone et de joueur comme Gaizka Mendieta en Espagne, l'Espagnol s'est affirmé petit à petit au fil des années comme un joueur de caractère. Souvent utilisé comme un relai sur le terrain par ses entraîneurs, le numéro 6 légendaire du Barça savait donner de la voix quand il le fallait.

Note : 7,5/10

Éfficacité

Andrea Pirlo : 86 buts et 140 passes décisives en 872 matchs en carrière. Une moyenne de 3,5 buts par saison et de cinq passes décisives par an. Des statistiques peu impressionnantes, c'est vrai, mais l'architecte italien ne se distinguait pas sur le terrain pas ses chiffres. L'ancien Rossonero était un véritable Playmaker sur le terrain. De plus, son positionnement (milieu devant la défense) faisait qu'il ne se retrouvait pas toujours dans la zone de vérité.

Note : 6/10

Xavi Hernandez : 122 buts et 206 passes décisives en 1008 matchs. Une moyenne de 5,8 buts de neuf passes décisives par an. L'ancien joueur de la Roja présente des chiffres supérieurs à ceux d'Andrea Pirlo. Néanmoins, il est important de mentionner que l'Espagnol évoluait un cran plus haut sur le terrain que le natif de Flero (Italie). Il avait, ainsi, plus souvent l'opportunité de se retrouver dans la surface de réparation.

Note : 7,5/10

Vitesse / Physique

Andrea Pirlo : Encore un domaine où l'ancien Turinois ne brillait pas. Pirlo ne se servait pas de ses attributs physiques pour se démarquer des autres. Joueur un peu lent, le numéro 21 pouvait en revanche prendre son adversaire de vitesse après l'avoir dribblé. Alors oui, ce n'était pas un monstre physique, mais il tenait très bien sur ses jambes et se montrait assez solide au contact de ses adversaires.

Note : 5/10

Xavi Hernandez : Comme Andrea Pirlo, l'ancien chef d'orchestre des Blaugrana était en dessous de ses adversaires dans ce domaine. Xavi évitait souvent le contact et n'osait pas se frotter au combat physique. Pas très rapide, il savait compenser ce manque de vitesse par son sens du placement et ses qualités techniques.

Note : 5/10

Palmarès

Andrea Pirlo : L'ancien international italien a remporté tous les plus grands trophées possibles sauf l'Euro. Le milieu Regista n'a pas réussi à soulever le trophée européen avec sa nation. Il a échoué en finale de celle-ci face à l'Espagne de... Xavi en 2012.

Note : 9,5/10

Xavi Hernandez : Tous les trophées qu'un joueur de football rêve sont dans l'armoire à trophée de Xavi. Coupe du monde, Champions League et Euro. La Maquina peut être satisfait de sa carrière.

Note : 10/10

Longévité

Andrea Pirlo : Le Transalpin a fait ses débuts en professionnel lors de la saison 1994-95. Mais ce n'est vraiment qu'en 1996-1997 qu'il commence à enchaîner les matchs. Si ses débuts étaient très prometteurs, l'artiste italien se cherchait un peu. Que ce soit au niveau de son positionnement sur le terrain ou au niveau de ses différents clubs. C'est à l'été 2002 que son destin va basculer et qu'il va devenir un milieu de référence en Europe. De 2002 à 2015, Andrea Pirlo tutoie les sommets et devient le joueur phare à son poste.

Note : 8,5/10

Xavi Hernandez : L'ex-numéro 8 de la sélection espagnole a lui aussi eu une carrière longue et bien remplie (débuts en professionnel en 1998). Néanmoins, s'il intègre rapidement l'équipe première du FC Barcelone, le natif de Terrassa (Espagne) met du temps à s'affirmer et à devenir un titulaire indéboulonnable de son club formateur et de la sélection espagnole. La saison 2008-2009 est celle du déclic. Le meneur de jeu hispanique devient l'un des meilleurs joueurs du monde sous les ordres de Pep Guardiola.

Note : 6/10

Résultats :

C'est Andrea Pirlo qui arrache la victoire dans ce duel serré. Avec 52 points contre 51 pour Xavi. La régularité et la longévité de l'Italien auront fait la différence dans ce combat d'artistes.