Euro 2022 : France-Islande, un match loin de compter pour du beurre

Les Bleues affrontent l'Islande, lundi.
Les Bleues affrontent l'Islande, lundi. / BSR Agency/GettyImages
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Apprendre à faire sans Katoto, se rassurer en défense... L'équipe de France a beau être d'ores et déjà qualifiée pour les quarts de finale, le forfait de son avant-centre fétiche oblige les Bleues à aborder un peu différemment leur troisième et ultime duel des phases de groupe de l'Euro contre l'Islande, lundi.

Entre des Bleues, qui ont déjà composté leur billet pour les quarts de finale et l'Islande, deuxième du groupe, qui irait bien chercher sa première victoire dans cet Euro, et assurer au passage sa qualification, le troisième et dernier match du groupe D pourrait offrir autant de surprises que d'enseignements.

Surtout, si l'on pouvait imaginer les Bleues réaliser un large turnover pour gérer les corps et les esprits après une préparation marquée par un travail physique soutenu,la perte sur blessure de l'attaquante du Paris Saint-Germain, Marie-Antoinette Katoto, va obliger tout un collectif à s'adapter, aux remplaçantes comme aux titulaires.

La sélectionneuse de l'équipe de France, Corinne Diacre, et son staff, vont devoir jongler avec habilité pour trouver le juste équilibre. Ce match contre l'Islande doit autant servir de laboratoire, que de repos... que de répétition générale pour les quarts.

Une Islande décomplexée

Difficile d'imaginer les Islandaises faire le dos rond, garer le bus et espérer que le résultat du match opposant la Belgique et l'Italie lui soit favorable.

Glodis Viggosdottir
La défenseure islandaise, Glodis Viggosdottir contre l'Italie, le 14 juillet. / Jonathan Moscrop/GettyImages

""Évidemment ce match face à (la France) va être très difficile. Mais c'est le football : tout peut arriver, donc nous devons jouer de notre mieux pour pouvoir en tirer quelque chose. Nous n'avons pas encore gagné de match et c'est toujours le but." "

Dagný Brynjarsdóttir, milieue islandaise

Deuxièmes du groupe D, derrière les Bleues, grâce aux matchs nuls arrachés contre la Belgique (1-1) et l'Italie (1-1), les Islandaises ont tout intérêt à venir bousculer cette équipe française pour tenter d'aller chercher un résultat qui leur permettrait de décrocher la deuxième qualification de leur histoire en quarts de finale de l'Euro (après 2013). Et de prendre une revanche sur l'édition 2017 où elles avaient terminé dernières de leur groupe.

Une nouvelle à la pointe de l'attaque française : Malard, Sarr ou Diani ?

Corinne Diacre étant passée maître dans l'art du contre-pied - en dessinant une compo pendant la semaine, en la reconduisant la veille de match, pour finir par aligner un élément surprise voire plusieurs dans son onze de départ - on ne misera donc pas sur l'une des trois en particulier.

Rappelons seulement, qu'après la blessure de Katoto, plusieurs options s'offraient à la sélectionneuse pour respecter son traditionnel 4-3-3 : des trios Cascarino-Sarr-Diani, Malard-Diani-Cascarino tenaient la corde, mais les Bleues se présenteront peut-être avec un Cascarino-Malard-Diani.

Melvine Malard, Lisa Boattin
L'attaquante lyonnaise, Melvine Malard, contre l'Italie, le 10 juillet 2022. / Andrew Katsampes/ISI Photos/GettyImages

Gênée à la cuisse samedi, Ouleymata Sarr, qui faisait figure de remplaçante naturelle à Marie-Antoinette Katoto, et qui était entrée pour la suppléer après sa blessure contre la Belgique, pourrait laisser sa place à Melvine Malard. Cette dernière a évolué au poste d'avant-centre samedi, lors de la mise en place. Habituée du poste même si elle a surtout évolué à gauche cette saison, la Lyonnaise, championne d'Europe U19 sort d'une saison solide (13 buts en 17 matchs en D1).

Outre le secteur offensif, les Tricolores pourraient également connaître quelques ajustements en défense : un potentiel retour de Tounkara pour poursuivre le turnover envisagé en défense centrale, une titularisation de Bacha au poste de latéral gauche ou de Baltimore au milieu, pour permettre à la jeunesse prometteuse de continuer à se faire les dents et à prendre confiance, ne seraient pas incongrus. D'autant que la défense des Bleues cherche encore la bonne formule. Rendez-vous lundi (21h00).