Euro 2022 : Trois choses à savoir avant la demi-finale entre l’Angleterre et la Suède
L'Angleterre, pays hôte, affronte la Suède, mardi 24 juillet (21h) à Sheffield, en demi-finale de l'Euro féminin 2022. Une rencontre entre deux équipes aux dynamiques bien différentes, voici trois points à avoir en tête avant ce choc.
L'Angleterre, cette machine à buts
Les Lionnesses n'ont jamais aussi bien porté leur nom. Les joueuses de Sarina Wiegman, telles une meute de félins tout aussi affamés qu'organisés, veulent enfin apporter ce premier titre à une équipe d'Angleterre dont le palmarès se résume à une 3e place au Mondial 2015 et deux finales perdues à l'Euro (84 et 2009).
Une chasse au titre qui s'appuie sur un football offensif récompensé par une pluie de buts. Au cours de cet Euro, l'Angleterre a trouvé 16 fois le chemin des filets et devance l'Allemagne (11) et la Suède (9). Seule l'Allemagne avait fait mieux, en 2019, avec 21 réalisations. Evidemment ses joueuses trustent les meilleures places aux classements des buteuses (Beth Mead, 1ère, 5 buts), mais aussi des passeuses (Mead et Kirby, 1ère et 2e, 3 passes chacunes).
Mais il ne faut pas réduire l'Angleterre à ses crocs aiguisés en attaque. Depuis l'arrivée de la Néerlandaise à la tête de la sélection, les Anglaises ont marqué près de 100 buts et n'en ont encaissé que 4. Au cours de cet Euro, seule l'Espagne a réussi à tromper la vigilance la portière anglaise (2-1 en quarts de finale).
La Suède, peu de bruit et la menace du Covid-19
S'il y a un prétendant au titre qui avance masqué depuis le début de la compétition, c'est bien la Suède. En dehors du fracassant 5-0 infligé au Portugal lors du troisième et ultime match de poule, les Blågult n'ont pas vraiment impressionné.
La deuxième nation mondiale a même frôlé l'élimination face à la Belgique, la faute à une montagne de ratés devant le but (34 tirs, un seul but en fin de rencontre).
Les médaillées d'argent aux JO de Tokyo ne devront pas laisser filer autant d'occasions si elles veulent espérer faire un coup. Staff et joueuses croisent surtout les doigts pour pouvoir aligner l'ensemble de leur force pour ces demi-finales.
En effet, comme les Pays-Bas, les Suédoises ont été rattrapées par le coronavirus. Testées positive, Hanna Glas et Jonna Andersson ont notamment raté le quart de finale. La capitaine Kosovare Asllani a notamment manqué l'entraînement dimanche, même si le coach adjoint Magnus Wikman se voulait rassurant :"Je ne veux pas du tout commenter son statut. Mais je crois qu'elle sera sur le terrain mardi." Son absence serait un vrai coup dur.
Les joueuses à suivre : Stina Blackstenius et Georgia Stanway
Stina Blackstenius, 26 ans, attaquante Suède :
Malgré un début d'Euro, un peu poussif la joueuse d'Arsenal est petit à petit montée en puissance. Son but soyeux, de l'intérieur du pied, contre le Portugal est venue la valider. Elle a récidivé face à la Belgique, avant que le VAR n'annule le but pour un bout d'épaule.
Blackstenius se régale des matchs à fort enjeux. Quoi de mieux donc, qu'une demi-finale pour monter encore d'un cran.
L'attaquant s'était notamment démarquée en participant à l'élimination des Etats-Unis aux Jeux olympiques en 2016 et en inscrivant un but en finale contre l'Allemagne quelques jours plus tard. A son crédit s'ajoute également des buts contre le Canada et l'Allemagne en 8es et quarts de finale du Mondial 2019. L'Angleterre est prévenue.
Georgia Stanway, 23 ans, milieue, Angleterre :
Après avoir brillé en équipes de jeunes (Euro U17, Mondial U17, Modnial U20 en 2018), la numéro 10 de l'Angleterre est en train de confirmer avec les Grandes.
Grâce à son peps et ses appels multiples, celle qui rejoindra le Bayern la saison prochaine, est un véritable poison pour des défenses qu'elle n'arrête pas de pousser à la faute.
Une activité et une réussite qui lui ont permis d'être désignée joueuse du match d'ouverture contre l'Autriche. Elle a surtout offert la qualification à son équipe en marquant en prolongation contre l'Espagne en quarts de finale. La marque des plus grandes.