FC Nantes - AS Monaco (2-2, 4-2) : Les 4 leçons de la qualification des Canaris en finale de la Coupe de France
Par Olivier Halloua
Le FC Nantes a triomphé au bout du suspense de l'AS Monaco (2-2, 4-2) pour décrocher sa place en finale de Coupe de France.
A la pause, Canaris et Monégasques s'étaient rendus coup pour coup. Guillermo Maripan a catapulté un bon coup-franc de Vanderson dans la lucarne. Malgré une belle possession, l'ASM a concédé l'égalisation rapidement. Djibril Sidibé avait malheureusement poussé le ballon au fond de ses propres filets sur un contre assassin des Nantais.
En seconde, les deux équipes se sont observées pendant un bon quart d'heure. Samuel Moutoussamy a cru libérer la Beaujoire en profitant d'un terrible cafouillage. Deux minutes plus tard, l'entrant Myron Boadu a remis les pendules à l'heure. Direction la séance de penalties pour cette demi-finale. Wissam Ben Yedder et Aurélien Tchouaméni ont manqué leurs tentatives pour le Rocher, aucun raté pour les Nantais. Ils iront défier l'OGC Nice le 6 mai prochain au Stade de France.
1. Un trio monégasque efficace
L'entrejeu a largement été dominé par l'AS Monaco. Le trident de Philippe Clement a ratissé l'entrejeu. Youssouf Fofana et Aurélien Tchouaméni ont récupéré beaucoup de ballons. Leur volume de jeu a impressionné, comme souvent.
Ensuite, ce fut compliqué d'utiliser ce ballon à bon escient. Sofiane Diop a eu quelques fulgurances techniques. Malheureusement, elles n'ont pas mené à des grosses situations. Cette domination athlétique dans ce milieu de terrain n'a pas permis de trouver Wissam Ben Yedder dans de bonnes conditions. Très peu de ballons chauds à négocier pour lui.
2. Le plan parfait de Kombouaré
Antoine Kombouaré a mis en place un système défensif rigoureux. Le tacticien tricolore a décidé de proposer deux lignes compactes de quatre. Ludovic Blas était au four et au moulin. Ensuite, il pouvait distribuer aux deux pointes véloces devant.
Moses Simon et Ronald Kolo Muani patientaient tranquillement pour bonifier les ballons de contres. Ce dernier a pu même démontrer ses qualités de dribbleur voire de sprinteur. Sur le second but, c'est encore un cafouillage qui a permis à Samuel Moutoussamy de doubler la mise. La pression constante sur les ailes n'y est pas étrangère.
3. Kolo Muani, l'électron libre
L'éclair dans la pénombre. Randal Kolo Muani a été particulièrement lumineux en première période. L'attaquant du FC Nantes a éliminé à plusieurs reprises Guillermo Maripan sur une prise de balle. Un grand pont, une accélération exceptionnelle ou même un duel gagné de la tête.
Malheureusement, les ballons se sont faits rares en seconde période. Les Canaris ne se sont presque plus projetés vers les cages d'Alexander Nübel. Seul Moses Simon a réussi à le mettre à profit, de loin. Kolo Muani a encore provoqué ce cafouillage dans la surface du Rocher. Sans lui qu'il est difficile de créer des différences.
4. Un front offensif de l'ASM brouillon
L'AS Monaco a marqué sur ses deux seules occasions de la rencontre. Vanderson a distribué les deux caviars pour Maripan et Boadu, tous deux de la tête. Or, que ce fut difficile de trouver Ben Yedder ou même Volland dans la course. La défense nantaise les a bien cerné, mais le système proposé par Clement n'a pas aidé.
Sans réelle occasion de combinaison dans les couloirs, cette animation offensive ne s'est contentée que de longs ballons. Le plus pur exemple de cette impuissante s'appelle Caio Henrique. Le latéral brésilien a balancé un nombre incalculable de ballons devant, sans trouver preneur. Heureusement, le Rocher s'en est sorti par des individualités. Il manque un liant qui fut Diop pendant 30 minutes. Ensuite, il n'y avait plus personne dans ce rôle. Et Monaco l'a payé au prix fort.