Flashback : Les 7 anecdotes emblématiques de France - Argentine à la Coupe du monde 2018, avec le show Mbappé
Par Olivier Halloua
Nous fêtons ce jeudi les quatre années de la victoire sensationnelle de la France face à l'Argentine (4-3). Une rencontre en huitièmes de finale de Coupe du Monde qui est restée dans les mémoires après un scénario dantesque et l'avènement d'un certain Kylian Mbappé. Retour sur cette folle rencontre en sept anecdotes que vous avez peut-être oublié.
1. Des joueurs proches du malaise
Certains joueurs l'ont confirmé au sortir de la rencontre, c'était très compliqué de redoubler les efforts. A Kazan, il faisait plus de 30 degrés ce jour-ci. Plusieurs Français comme Argentins ont demandé de multiples fois à recevoir de l'eau sur le visage pour éviter un malaise.
Des médias sud-américains ont même affirmé au lendemain de cette défaite qu'un membre de l'Albiceleste avait fait peur à tout le staff en titubant dans les couloirs. Pourtant, cela n'a pas empêché de voir une superbe rencontre, avec sept buts.
2. La France toujours invaincue en huitièmes de finale de Coupe du Monde
Didier Deschamps n'a fait que poursuivre la célèbre série de l'Equipe de France. Jamais les Bleus n'ont été éliminés en huitièmes de finale de Coupe du Monde en cinq participations (1986, 1998, 2006, 2014, 2018).
A trois reprises, la France est allée en finale ensuite et deux fois au bout de la compétition. Une bonne statistique à connaître pour le mondial qatari qui arrive en fin d'année.
3. Lionel Messi, le vrai sélectionneur de l'Argentine
Toute la Coupe du monde de l'Argentine a été marquée par cette relation entre Lionel Messi et Jorge Sampaoli. A chaque rencontre, le tacticien argentin demandait conseil à son capitaine pour savoir qui faire rentrer ou comment replacer ses joueurs.
Plusieurs internationaux de l'Albicéleste ont révélé des années plus tard que la Pulga était presque le sélectionneur cette année-là. Il décidait de certaines titularisations et du groupe choisi. Lors de l'affrontement face à la France, on a pu voir Sampaoli demander s'il fallait que Sergio Agüero fasse son apparition ou non. Un épisode déjà observé face au Nigéria trois jours plus tôt, qui a fait couler beaucoup d'encre...
4. Le dernier soir de Mascherano avec l'Albicéleste
Que ce fut terrible de boucler sa carrière internationale là-dessus. Javier Mascherano a décidé de rendre son tablier avec l'Albicéleste au soir de cette défaite face à la France. Le défenseur central a accumulé 147 sélections avec son pays et participé à quatre Coupe du monde.
Sa dernière sortie se clôturera par une douloureuse défaite au terme d'un Mondial complètement raté. Mascherano a annoncé la nouvelle en conférence de presse en pleurs, une heure après le coup de sifflet final.
5. Mbappé comparé à Pelé et Maradona
Au lendemain de cette qualification des Bleus, Kylian Mbappé, prodige de 19 ans à l'époque, a reçu les éloges des plus grands. L'international français a été comparé à Pelé et Diego Maradona en Argentine notamment. "Son Mondial est à l'image de celui de Pelé en 1958 et Maradona en 1986", écrivait Clarin dans sa une.
En Europe, on pense déjà à assister à une passation de flambeau entre Lionel Messi et l'attaquant du Paris Saint-Germain. Nul doute qu'une partie de la légende de Mbappé s'est dessinée à Kazan ce 29 juin 2018.
6. Le coup de pression de Di Maria aux Parisiens
Juste avant la rencontre, Angel Di Maria a discuté dans un groupe WhatsApp avec ses coéquipiers du PSG. En s'adressant à Kylian Mbappé, l'international argentin a mis un coup de pression à ses coéquipiers français.
"Il m'a dit: profite bien de ce match de Coupe du monde, ton prochain c'est dans quatre ans", a expliqué deux ans plus tard, l'ancien Monégasque. Même s'il a bien joué et même marqué un but somptueux, l'attaquant de l'Albicéleste n'a pas pu empêcher l'impossible de se produire.
7. Le fameux "coup d'extincteur" d'Adil Rami
Rien de mieux que de donner la parole à Adil Rami pour raconter l'anecdote la plus drôle de ce mondial 2018. Elle s'est produite le soir de la victoire face à l'Argentine.
"On était dans un restaurant, parce qu'une boîte de nuit, en période de Coupe du monde, c'est quasi impossible, et pour ceux qui le savent, on a la sécurité avec nous et c'est quand même très dangereux. On était une quinzaine dans un restaurant, pépère. Et quand on est rentrés, avec l'ambiance, on s'est mis à chanter dans les couloirs. Fidèle à moi-même, je me suis mis avec mon casque, nu, et je jouais à Fortnite dans ma chambre. Dans les couloirs, ça chantait, ça chantait, et les mecs tapaient chambre par chambre et ils chantaient des chants de supporters. J'ai senti la tempête arriver vers moi. Dès qu'il y en avait un qui avait le malheur d'ouvrir sa porte, ils retournaient les lits, les machins. Moi, il s'avère que j'avais pris un extincteur dans ma chambre. Sécurité, on sait jamais, contre les gamins. Et là je sors pour savoir ce qu'il se passe, y a Ben Mendy qui bloque la porte avec son pied. Il a alors crié et dit : 'Venez, on va faire hara dans la chambre d'Adil' Et là, je suis parti en courant, j'ai dégoupillé l'extincteur et quand ils sont rentrés, ghostbuster !
Sincèrement, j'ai eu peur, car quand j'ai vu l'ampleur de cette bêtise, je me suis dit : 'Je vais me faire virer'. Au début, il y avait de la fumée partout dans le couloir. Je ne connaissais pas le système de l'extincteur. C'était de la folie. C'était une chicha. Encore, une chicha c'était gentil, c'était le Vélodrome. On ne se voyait pas à un mètre dans le couloir. Tout le monde courait, chantait, se tapait dessus comme on ne voyait pas, j'avais remis mon slip entre-temps. On avait quand même du mal à respirer. Tout à coup, la sécurité est arrivée et a dit : 'Dégagez tous de l'hôtel, c'est toxique.' Tout le monde se réveille, en plus il y avait l'alarme, il y avait la femme qui parlait en russe et nous disait de partir, un truc comme ça. Tout le monde est sorti, les employés et tout, Didier Deschamps aussi en pyjama. Quand je l'ai vu arriver vers nous, je me suis : 'Ah merde'. Et quand j'ai vu la sécurité venir, la police, les pompiers, je me suis dit : 'Je suis mort'".
Qui aurait pu imaginer de telles choses dans le QG des Bleus ce soir-là ? Pas nous en tout cas.