France - Colombie (5-2) : Les 6 leçons de la première sortie poussive des Bleues sous Hervé Renard
Par Olivier Halloua
L'équipe de France féminine a su réagir pour l'emporter face à la Colombie (5-2). Après une première période insipide, les Bleues ont encaissé l'ouverture du score sur une belle tête à la suite d'un coup-franc excentré. Daniela Arias est la buteuse héroïque des Colombiennes. Dès la pause, Hervé Renard a effectué trois changements pour tenter d'apporter plus de technicité dans l'entrejeu.
La Colombie a doublé la mise sur un coup-franc direct splendide de Catalina Usme. Delphine Cascarino n'a pas laissé les Françaises dans le doute très longtemps en réduisant le score sur l'engagement. Par la suite, Eugénie Le Sommer a propulsé son équipe devant grâce à doublé de pur renard des surfaces. Cascarino a accentué la marque en inscrivant un doublé à son tour. Grace Geyoro a conclu cette belle seconde période en toute fin de rencontre d'un nouveau pion.
Renard a réussi sa première, a beaucoup appris de son groupe et a déjà imposé sa patte dans le management.
Les 6 leçons à retenir de ce match
1. La boulette de Pauline Peyraud-Magnin
Elle ne peut rien faire sur l'ouverture du score. En revanche, Pauline Peyraud-Magnin est clairement perdue sur le coup-franc direct de Catalina Usme. La gardienne de la Juventus Turin n'a pas du tout étudié la possibilité de voir la joueuse colombienne tenter de tirer direct.
Peyraud-Magnin est trop courte alors que le ballon n'était même pas en lucarne. C'est dommageable dans un match où elle n'avait pas été sollicitée jusqu'ici.
2. Wendie Renard, cela ne va toujours pas
On revient encore sur ce sujet qui était brulant durant l'Euro en Angleterre. Wendie Renard n'a toujours pas ni l'attitude ni le niveau de jeu d'une capitaine de l'équipe de France féminine. Elle ne parle presque pas à ses coéquipières sur le terrain, Eugénie Le Sommer s'en charge. A la pause, on l'a vu lancer trois phrases à ses coéquipières mais rien de transcendant.
La défenseure de l'Olympique Lyonnais est fautive sur l'ouverture du score en commettant la faute inutile amenant ce coup-franc. Le second but sur coup-franc direct provient encore d'une faute de Renard.
Preuve de sa fragilité, elle a été bousculé tout le match par l'attaquant colombienne même au physique. Elle n'est ni sereine ni apaisante pour une défense qui a encaissé pour la cinquième fois en sept matchs.
3. Du mal à résister physiquement et quelques errances techniques
Un gros point noir de cette prestation réside dans l'impact physique. La Colombie a imposé un défi athlétique certaines Bleues n'ont pas réussi à gérer cet aspect que ce soit en défense ou au milieu. Wendie Renard a eu du mal à tenir la cadence et Kenza Dali s'est fourvoyée avec un tacle très dangereux méritant rouge par exemple.
En clair, les joueuses d'Hervé Renard n'ont pas su trouver la réponse adéquate. Un élément de travail important pour la suite du projet de création de jeu. Dans l'entrejeu, cette équipe manque d'impact et de récupérations hautes. Heureusement, les Colombiennes ont perdu pied physiquement et la France a repris le contrôle.
Techniquement également, l'écart fut énorme par rapport aux attentes élevées qu'on a en Bleues. Beaucoup de pertes de balle ou de manque de lucidité pour cette première sous le manager français désormais à la tête des Bleues.
4. Eugénie Le Sommer, retour gagnant
Tout le monde se demandait ce qu'elle allait donner. Eugénie Le Sommer a répondu aux critiques ou aux attentes par un doublé en seconde période. L'international française a profité d'une frappe contrée de Grace Geyoro pour frapper dans le but presque déserté. Ensuite, elle a repris parfaitement de la tête un centre de Delphine Cascarino.
Après trois sans sans sélection, Le Sommer a remis les pendules à l'heure à trois mois de la compétition planétaire. Elle a même eu le droit à une belle accolade de son sélectionneur qui l'apprécie beaucoup.
5. Delphine Cascarino, l'entrée gagnante
Tout allait mal à la pause. Nous ne voyons aucun mouvement en attaque et Delphine Cascarino a rallumé la lumière. L'attaquant de l'OL a apporté dynamisme, vitesse et qualité de percussion. La récompense en statistiques est arrivée avec un doublé sur deux frappes contres mais des prises d'iniatitives.
Cascarinon a aussi distribué une passe décisive à Le Sommer. Elle confirme son statut de leader offensif en Bleues en attendant le retour de ses compères habituelles.
6. Les absences se ressentent beaucoup (trop)
On ne veut pas prendre cet aspect comme excuse bien entendu. Mais forcé de constater que les absences font mal dans cette équipe de France féminine. Kadidiatou Diani, Marie-Antoinette Katoto, Amandine Henry, Griedge Mbock sont absentes ce soir entre autres. D'autres ont démarré sur le banc.
Et on ressent qu'à chaque ligne de cet effectif, cela manque d'automatismes, de justesse et de technicité. On est loin du onze qui est censé débuter face à la Jamaïque dans trois mois. Trois cadres sont rentrées à la pause pour preuve avec Delphine Cascarino, Grace Geyoro et Clara Mateo.
Tout de suite, le front offensif a changé de dimension. Trois réalisations inscrites et beaucoup de situations, Renard a pu voir ce qu'il attendait. En revanche, les doublures n'ont pas gagné beaucoup de points ce soir.
Top 90, c’est l’émission YouTube de 90min dans laquelle on débat foot sous forme de top listes ! Dans ce nouvel épisode, Alexis Amsellem et Quentin Gesp font la Tier List du choc des quarts de Ligue des Champions : Man City - Bayern ! Abonnez-vous à notre chaîne Youtube