Gagnants, perdants, leçons... Le bilan complet du rassemblement des Bleus au mois d'octobre 2023

L'équipe de France a réalisé un mois d'octobre 2023 tout bonnement fabuleux. Les Bleus ont vaincu les Pays-Bas à Amsterdam (1-2), avant de triompher de leur réception de l'Ecosse à Lille (2-0). Les hommes de Didier Deschamps ont pu tirer quelques belles leçons de ce rassemblement où la qualification pour l'Euro 2024 a été assurée. A neuf mois de la compétition en Allemagne, un bilan précieux peut être tiré par le staff tricolore.

Les gagnants du rassemblement des Bleus

1. Jonathan Clauss

Jonathan Clauss avait un gros coup à jouer en l'absence de Jules Koundé et face à des adversaires renommés. Que ce soit aux Pays-Bas ou contre l'Ecosse, l'international français a été rigoureux en défense et précieux en attaque.

Le latéral de l'Olympique de Marseille a même délivré une belle passe décisive pour Kylian Mbappé à Amsterdam. Clauss a prouvé qu'il pouvait jouer les durs derrière et déployer ses ailes devant avec un certain équilibre. Ce stage a aussi pu mettre en lumière quelques lacunes pour Jules Koundé, absent malheureux sur blessure.

2. Aurélien Tchouaméni

La rampe de lancement qu'on avait découvert à la Coupe du monde 2022 est de retour. Ratissage, déblayage, récupération et même transmissions, tout est compris dans l'offre Aurélien Tchouaméni. Le Real Madrid a créé un monstre de sérénité et de lecture de jeu. Le milieu hollandais en fait encore des cauchemars.

Tchouaméni a tout ce qu'il faut pour s'imposer comme titulaire à l'Euro 2024. Il a pris une longueur d'avance sur son coéquipier en club et en sélection, Eduardo Camavinga.

3. Benjamin Pavard

Pas une seule minute jusqu'à sa titularisation face à l'Ecosse. Benjamin Pavard a prouvé pourquoi il harcelait l'Europe entière pour être basculé défenseur central. Son impact fut énorme dans les duels et dans la lecture de jeu.

En plus de ses qualités de relanceur et sa forme athlétique, le roc de l'Inter Milan s'est permis d'inscrire un doublé. Deux buts de pur attaquant qui démontrent bien que sa palette déborde même dans d'autres aspects.

4. Kingsley Coman

Face aux Pays-Bas, Kingsley Coman avait été très percutant. Son couloir droit monopolisait l'attention aux côtés de Clauss. Pour autant, ses dribbles faisaient des différences, mais pas ses centres ou ses tirs. Une marge de progression qui peut être frustrante à la longue.

Or, l'international français a répondu aux attentes lors de la réception de l'Ecosse. Coman a enfin trouvé le chemin des filets démontrant qu'il a les capacités pour être titulaire en Bleus.

5. Lucas Hernandez

Dayot Upamecano n'était pas là et Lucas Hernandez avait lui-aussi une place à récupérer dans l'axe. L'international français a apporté les réponses aux interrogations de Didier Deschamps (s'il en avait). Le roc du Paris Saint-Germain a été décisif par sa présence et ses anticipations permanentes face aux Pays-Bas.

Hernandez est très précieux pour gérer des attaquants véloces et fort au duel. Même s'il joue plutôt dans un couloir en club, ses performances dans l'axe durant ce rassemblement rassurent.

Les perdants du rassemblement des Bleus

6. Randal Kolo Muani

On ne sait pas réellement dans quel état physique était Randal Kolo Muani. L'attaquant du Paris Saint-Germain a encore manqué le coche comme lors du rassemblement dernier. Le buteur parisien était maladroit, noyé dans cette défense à trois néerlandaise et rarement source de propositions.

Une rencontre ratée dans beaucoup de compartiments, ce qui peut inquiéter à neuf mois de l'Euro. Olivier Giroud, sans forcément briller, a pu rattraper son retard dans ce duel.

7. Ousmane Dembélé

Ousmane Dembélé est dans la lignée de ses prestations au PSG... Beaucoup de grigris, de tentatives de feintes ou de centres mais aucun résultat alléchant. Quand Coman a lui marqué des points, la star parisienne a elle chuté dans la hiérarchie.

Dembélé est dans une phase de son jeu beaucoup trop stéréotypée manquant souvent de justesse que ce soit dans le dernier geste ou l'avant-dernier. Dembouz sera certainement en Allemagne en juin 2024 mais possiblement avec la casquette de doublure.

8. Eduardo Camavinga

Eduardo Camavinga n'avait pas joué face aux Pays-Bas. Ensuite, Didier Deschamps l'a propulsé titulaire face à l'Ecosse. Après une grossière erreur offrant un but aux Ecossais, la pépite du Real Madrid a eu du mal à s'en remettre.

Le milieu récupérateur a multiplié les maladresses coûtant des pertes de pression aux Bleus. Les conséquences furent nombreuses pour le reste de l'équipe. Forcément quand le reste de l'équipe réalise une belle performance, l'erreur de Camavinga fait tache.

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Les leçons à tirer du rassemblement d'octobre 2023

9. Kylian Mbappé moins flashy mais plus précis

Une reprise de volée, un enroulé des vingt mètres et un penalty, on a connu Kylian Mbappé plus flashy. En revanche, l'international français a rarement été aussi efficace depuis quelques mois en Bleus. Ses dribbles sont réfléchis, ses passes sont toujours dans le sens du jeu et sa présence est utile au collectif.

Mbappé est mis en lumière aussi par un couloir droit beaucoup plus efficace que par le passé. Le jeu offensif ne dépend plus que de lui mais de sa façon de se démarquer. Ce qu'il préfère...

10. Un milieu qui se stabilise

C'est le trident qui s'est formé lors de la Coupe du monde 2022 et il semble que ce sera celui qui débutera à l'Euro 2024. Adrien Rabiot a été rejoint par Aurélien Tchouaméni pour accompagner l'éternel Antoine Griezmann. Ce trident détonne par sa complémentarité et son effet tout-terrain.

Désormais, les trois compères de l'entrejeu français se comprennent parfaitement et ont joué ensemble depuis presque un an en continu. Sans blessures et sans suspensions, ils enchaînent au grand bonheur de Didier Deschamps.

11. La défense rassure

Avec l'ajout de Jonathan Clauss, la défense des Bleus apparaît encore moins perméable que par le passé. Ibrahima Konaté a toujours autant d'impact dans le domaine aérien tandis que Lucas Hernandez a assuré le jeu au sol.

Théo Hernandez a été plus discret offensivement pour assurer les arrières d'un Clauss virevoltant. L'équilibre a été trouvé et l'ajout de Dayot Upamecano ne peut que l'accentuer.

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