Interview : Retour sur les années OL de Karim Benzema avec Romain Beynié, ancien coéquipier du Ballon d'Or
Romain Beynié est passé par le centre de formation de l'OL. Faisant partie de la génération 1987, l'ex milieu a notamment pu côtoyer Karim Benzema durant sa jeunesse. Il a joué avec la star du Real Madrid durant quelques saisons et a pu voir son explosion de très près. En exclusivité pour 90min, il a pu nous en dire un peu plus sur celui qui vient de remporter le Ballon d'Or.
Pourrais-tu te présenter ?
"Je m'appelle Romain Beynié, j'ai 35 ans et je suis originaire de la région lyonnaise. J'ai joué quelques années à Lyon, au centre de formation notamment, puis un petit peu chez les pros et notamment avec Karim Benzema."
Est-ce que tu pourrais nous parler un petit peu de ton lien qui t'unit à Karim Benzema ?
"C'est simple, on a été formé ensemble. Je suis arrivé à l'âge de treize ou quatorze ans au centre de formation rhodanien. Lui est arrivé avant moi à l'OL. Et puis on a fait toutes nos classes ensemble, toutes les équipes de jeunes, jusqu'à la CFA. On a même été en équipe de France ensemble. Donc on a passé pas mal de temps de notre jeunesse ensemble."
"C'est surtout l'intégralité de son année avec Armand Garrido, en moins de seize ans, qui a changé un peu le cours de sa carrière puisqu'il a vraiment explosé."
- Romain Beynié
Dans le vestiaire, quel genre de joueur était Karim Benzema ?
"Pour moi, il y a eu deux phases à Lyon. La toute première, où sur les deux premières années, c'était un bon joueur avec des qualités. Mais ce n'était pas le meilleur joueur de l'équipe. Il y avait d'autres joueurs qui étaient meilleurs que lui. Et puis, il y a cette fameuse année, qui l'a passé avec Armand Garrido, en U16 si je ne dis pas de bêtises. Là, il a explosé au grand jour aux yeux de tout le monde.
Le tournoi à Montaigu, les matchs en équipe de France... Ce qu'il a fait, notamment à l'Euro U17, où dès le premier match il marque.. Là, il explose un peu. Puis on finit champions de France aussi cette année-là avec l'équipe d'Armand. Ce sont un peu les deux Karim que j'ai pu connaître. Après, il gardait un rôle plutôt discret dans un vestiaire, assez chambreur, mais ça n'a jamais été le leader qui donnait de la voix à la mi-temps ou qui rameuter les troupes. Ça a plutôt été un leader de performance. Je dirais ça comme ça."
Pourquoi le tournoi de Montaigu a changé le reste de sa carrière ?
"C'est surtout l'intégralité de son année avec Armand Garrido, en moins de seize ans, qui a changé un peu le cours de sa carrière puisqu'il a vraiment explosé. Et pas qu'à Montaigu ! En championnat, j'ai le souvenir de 38 buts. En tous cas, il est monstrueux et on gagne le championnat haut la main cette année. Et après, il y a ce fameux tournoi mondialement connu de Montaigu où justement, il est très bon.
On le gagne, il marque beaucoup de buts. Je ne sais plus combien sur le tournoi, mais il y en a un paquet. Et puis il y a, je crois, Philippe Bergeroo, le sélectionneur de l'équipe de France U17, qui est là et qui le prend pour l'Euro in extremis. Il n'avait jamais fait de sélection. Je m'en souviens bien parce que moi-même, j'avais été dans la pré liste avec Karim. Mais moi, je n'avais pas été pris et Karim lui avait été pris. Et après, il a l'avenir qu'on lui connaît."
En quoi est-ce que Karim Benzema est un joueur différent à tes yeux ?
"Évidemment qu'il a des qualités hors normes, techniques, physiques. On les connaît, on les voit. Mais moi je pense que c'est un joueur hors normes parce que mentalement, il est bien au-dessus des autres et notamment dans l'appréhension de l'événement. C'est vraiment une bête de sang-froid. On le voit devant le but, il tremble très rarement. Et ça, ça dénote d'un énorme mental. C'est ça son énorme qualité.
Je pense qu'il doute comme n'importe quel homme, mais il doute très rarement de lui. Et ça, je pense qu'on peut le ressentir dans sa carrière, même quand on connaît tous l'anecdote de son arrivée en pro à l'OL et qu'il dit "je ne suis pas là pour rigoler, je suis là pour prendre votre place". Ça illustre assez bien le personnage et je pense que c'est ce qui a fait sa force, au-delà bien évidemment de ses qualités intrinsèques de footballeur."
Et au-delà de ses qualités intrinsèques quelles étaient les failles que tu pouvais déceler chez Karim Benzema et comment est-ce qu'il a pu les surmonter ?
"Peut-être un peu d'indiscipline au début, quand il était plus jeune. Je sais que son père, Hafid, était beaucoup derrière lui et je pense qu'il lui doit aussi pas mal à son papa. Il lui a tapé sur les doigts quand il s'écartait un peu du droit chemin. J'ai le souvenir aussi qu'il l'avait mis au centre de formation pour que, justement, ça puisse le cadrer un petit peu. Donc je pense qu'il avait peut-être un peu d'indiscipline, mais qu'il a pu la gommer. On le sait tous, puisque faire autant d'années à un tel niveau, on ne peut pas le faire si on n'en a pas, de discipline. Ce n'est pas possible."
Tu as aussi joué avec Hatem Ben Arfa. Quelles étaient les différences entre les deux joueurs et comment est-ce que Karim Benzema a réussi à surmonter son indiscipline ? Et pourquoi Hatem Ben Arfa n'a finalement pas réussi à avoir la carrière qu'on lui promettait ?
"Chacun a sa propre carrière. Malgré tout, je trouve que les gens sont un peu durs avec Hatem. Évidemment, au vu de son potentiel, on s'attendait à ce qu'il soit peut-être l'un des meilleurs joueurs du monde. Mais il a quand même fait une très belle carrière. Après, pour comparer les deux, on les a souvent opposés. On a parlé à certains moments d'une brouille qu'ils avaient pu avoir entre eux. Je sais qu'ils se tiraient sûrement vers le haut, en les connaissant compétiteurs tous les deux, puisque quand on parlait de l'un, on parlait de l'autre. Et puis il y avait une forme, non pas de jalousie, mais de vraie compétition qui s'était sûrement installée insidieusement entre les deux. Donc je pense que ça, ça a servi.
Après, ce n'était quand même pas tout à fait les mêmes joueurs. Hatem était plutôt un dribbleur virevoltant et ça n'a jamais été un grand buteur. Karim a toujours eu ça en lui. Ça, on ne peut pas lui enlever. Et après ? C'est vrai que je pense que ça ne se tient pas à grand chose. On n'oublie pas aussi qu'Hatem a été blessé gravement en Angleterre et je pense que ça a beaucoup joué. Hatem était sûrement un peu plus un artiste incompris que Karim, qui était un peu plus terre-à-terre et qui maîtrisait, à mon avis, mieux les codes du foot. Il avait moins tendance à s'éparpiller. Hatem a peut-être été un peu plus, parfois, dans les étoiles. Et ce n'est pas un gros mot quand je le dis comme ça. On voit bien dans les interviews ou dans la manière de se comporter. Les comportements des deux sont très différents."
Quelles étaient ses influences et quels étaient les joueurs qu'il considérait un petit peu comme ses héros quand il était jeune ?
"Là, je vais répondre sur des interviews publiques qu'il a pu rendre. C'était Ronaldo, le Brésilien. Je sais qu'il en parlait dans le vestiaire. Il regardait souvent des vidéos de lui. Mais ce n'était pas que lui, avec les potes de l'équipe dans le bus, quand on allait en déplacement. Donc oui, c'est essentiellement Ronaldo."
Et quelles étaient les qualités que tu reconnais chez Karim Benzema, qui sont inspirées de Ronaldo ?
"Le sens du but. Essentiellement, parce que Ronaldo était quand même un joueur ultra puissant. Il s'est blessé au genou parce qu'il avait, sûrement, un peu trop de moteur dans les jambes. Karim n'est quand même pas un joueur ultra puissant. C'est plus un félin qu'un dragster. Donc sur ça, je ne pense pas qu'ils soient comparables. Mais par contre l'adresse devant le but, ça oui. Il a sûrement beaucoup appris en regardant ses vidéos."
On a beaucoup accolé à Karim Benzema une image, un petit peu, de bad boy. Est-ce que tu retrouves cette image-là dans le Karim Benzema que tu as connu ?
"Au centre de formation, il n'était pas bad boy, il était plutôt chambreur. Des fois, il jouait et il pouvait frôler la limite sur le chambrage. Sur certains coups, j'ai des souvenirs qui me reviennent. Mais après, il n'a jamais eu un côté bad boy. Non, pas du tout, dans le vestiaire, il était plutôt chambreur. J'aurais tendance à le définir comme ça. Ce n'est pas un caïd, ce n'est pas vrai."
Tu nous as dit que tu avais quelques anecdotes. Est-ce que tu en as une particulière qui marque un petit peu l'image qu'a Karim Benzema ?
"J'en ai une qui me vient. C'est une finale d'un championnat de France, peu importe la date. Et on était dans une chambre, où se trouvaient Anthony Mounier, Loïc Rémy, Karim et moi. Et à l'époque, c'était le début des téléphones, des ordinateurs et on se filmait, je ne pourrai jamais le diffuser. Il y a trop de dossiers (rires)... On imitait un journaliste qui interviewait un joueur de foot. Et évidemment, à l'époque, personne n'était connu. On ne savait même pas que potentiellement un joueur comme Karim serait un futur Ballon d'Or.
Il faisait des interviews, ils se renvoyaient la balle avec Loïc Rémy et il y avait déjà une bonne maîtrise du chambrage. Je crois que j'ai encore les vidéos sur un disque dur, c'est dire le dossier que j'ai et ça vaudrait de l'or aujourd'hui. Mais je le garderais pour moi. Et c'est vrai qu'ils avaient déjà l'un comme l'autre d'ailleurs, avec Loïc, une grande confiance en eux et ils se voyaient déjà comme de futurs grands. La preuve, ça s'est passé pour eux et tant mieux."
Et sur le terrain, est-ce que tu aurais une autre anecdote à nous raconter ?
"Un match de Gambardella à Nîmes, sur un terrain pourri, où on perd, on est mauvais. Le match traquenard par excellence. Et Karim met un but incroyable, où il fait double petit pont, pichenette sur le gardien. On les a vues ces images, tu les as sans doute vues comme moi. Moi, j'y étais, je m'en souviens encore mieux. Et c'est dire le talent du joueur.
Sur un geste de classe, il était capable de débloquer les situations. Mais il l'a gardé. C'est ça qui est dingue ! Dans tous les moments un peu cruciaux de sa carrière, sur des matchs importants, il est là et il marque ou il fait passe décisive. Et ça, il l'a vraiment depuis toujours. Il a toujours eu ce trait de caractère, d'être là au bon moment, d'avoir le sang-froid pour marquer et ne pas douter."
On nous a dépeint Karim Benzema comme un joueur très travailleur, très à l'écoute de ses entraîneurs. Est-ce que tu pourrais nous parler un petit peu de la relation qu'il a avec les entraîneurs ?
"Comme je l'ai connu à Lyon, très franchement, ce n'était pas le plus gros travailleur du vestiaire. Par contre, à l'inverse, je pense qu'au Real, il a clairement changé du tout au tout. Même physiquement, on le voit, il a pris énormément en masse musculaire. Pour avoir un ami commun avec lui, un ostéopathe, qui m'a moi-même suivi durant ma carrière, je sais qu'il a un grand attrait pour la préparation physique, l'alimentation, il prend énormément soin de lui. Du coup, ça, je pense qu'il l'a acquis après coup.
Mais à Lyon, et notamment en jeunes, ce n'était pas le plus gros bosseur de l'équipe. Par contre, il avait un tel talent et une telle confiance qui lui a permis de passer les étapes. Et ce qui a surtout changé, je pense pour lui, c'est qu'il a eu l'intelligence de comprendre qu'il fallait bosser pour durer et passer le cap. Et ça, c'est sa grosse qualité. C'est Karim, il n'est pas bête, il est intelligent et ça, il l'a compris, à l'inverse d'autres qui, des fois, ont trop misé sur le talent et pas forcément sur le travail."
"Armand Garrido, je pense que c'était comme un deuxième papa pour lui."
- R.B
Et au niveau de sa relation avec les entraîneurs ?
"Avec les entraîneurs, il a quand même toujours eu de bonnes relations. Je n'ai aucun souvenir de mauvaises relations avec qui que ce soit. Après, il y a des entraîneurs qui l'ont plus ou moins apprécié. Comme je le disais, les deux premières années où j'étais là, ce n'était pas le meilleur joueur de l'équipe. Donc il n'était pas forcément porté aux nues. Et à partir du moment où il a été Armand Garrido, qui lui a fait vraiment passer un cap, et bien là, comment ne pas apprécier Karim ?
Il était bien au-dessus et c'était difficile de ne pas le faire jouer. Et après, au Real Madrid, je ne saurai pas. J'ai lu la presse comme un peu tout le monde. Les embrouilles avec José Mourinho, ça on l'a tous vu, mais à Lyon, il avait une bonne relation. Armand Garrido, je pense que c'était comme un deuxième papa pour lui. Il le dira sûrement. En tout cas sur le cap qu'il a réussi à lui faire passer. Je pense qu'il lui doit beaucoup parce qu'il a vraiment explosé durant cette année-là et après il ne s'est plus jamais arrêté."
Qu'est-ce qui fait que cette génération-là est aussi soudée, que les joueurs soient aussi proches les uns des autres ?
"Ce n'est pas dû à notre génération 1987. Je pense que c'est vraiment le passage au centre de formation. Et quand je dis centre de formation, tu peux être interne ou pas. J'ai été chez mes parents et je n'ai pas dormi au centre. Mais on avait le même lien. On est dans un milieu déjà adulte alors qu'on est des enfants. On est confronté à des choix de carrière très tôt, sans forcément avoir la maturité de faire le bon choix. Il y a des décisions qui tombent : on est gardé, on n'est pas gardés, on signe un contrat, on ne signe pas de contrat...
Dans cette adversité, je pense que ça créée énormément de liens. Et puis ça reste une élite qui est capable de réussir à passer les échelons, de signer pro, de faire une carrière pro et on le voit bien, ne serait ce qu'avec ma propre comparaison, il y a des différences. On était tous au centre, on a tous signé pro et là, on voit bien qu'il y en a un qui a fait une carrière différente de l'autre. Il y a une vraie difficulté à être joueur de football professionnel et je pense que ça crée énormément de liens. Et ça, à jamais entre les joueurs qui passent par le centre et qui passent autant de temps ensemble dans des moments aussi difficiles."
"La Ligue 1 était trop petite pour lui, il est parti au Real et au Real, on a dit "est-ce qu'il va réussir ?"."
- L'ancien coéquipier de Karim Benzema
Est-ce que tu es surpris par le parcours de Karim Benzema ?
"Non. Mais de là à dire qu'il deviendrait Ballon d'Or, je mentirais si je disais que je le savais. La première année où on est de 14 à 15 ans, personne n'était trop capable de dire que Karim allait faire la carrière qu'il allait faire. Par contre, à partir du moment où il a explosé, il a vraiment explosé. Il était devenu monstrueux. D'ailleurs, il n'a pas dû rester longtemps avec U18 et il a dû très vite aller avec la réserve, en CFA. Et avec la CFA, il n'a pas dû rester très longtemps non plus. Il est très vite allé avec les pros, donc il a tellement mis un coup d'accélérateur à tout le monde qu'à partir de là, c'était réglé.
Encore une fois, à chaque étape, il a toujours pu les passer haut la main. Alors, il a peut-être eu des fois des difficultés quand il est arrivé au Real. La concurrence avec Higuain... Mais à Lyon, il a fini meilleur buteur du championnat et il a écrasé la Ligue 1. La Ligue 1 était trop petite pour lui, il est parti au Real et au Real, on a dit "est-ce qu'il va réussir ?". Et finalement ça fait tellement longtemps qu'il est là-bas. Et surtout, c'est devenu le joueur phare de l'équipe, le capitaine. Il a gagné cinq Ligues des champions. Donc, à partir de ses seize ans, on pouvait s'en douter. De là à dire qu'il serait Ballon d'Or, je ne sais pas. Mais de là à dire qu'il allait faire une grande carrière, oui, parce qu'il était vraiment devenu monstrueux."
Justement, tu as abordé un petit peu la concurrence. Comment est-ce que tu expliques le fait qu'il réussisse à devenir meilleur, malgré tous les joueurs qu'on lui met autour de lui ?
"C'est sa grande confiance en lui, parce que je pense que lui, il ne se pose pas la question. S'il y a meilleur que lui, il pense qu'il est le meilleur et il a bien raison de penser comme ça quand on fait un sport d'élite quel qu'il soit. À mon avis, tout le monde devrait plus ou moins penser comme ça. Et après je pense qu'il est, comme je le disais tout à l'heure, intelligent. Quand je dis intelligent, c'est-à-dire qu'il a une bonne sensibilité et qu'il ne se met pas en porte-à-faux. Il ne va pas partir au clash.
Par contre, il dit : "OK, il n'y a pas de souci. Vous m'avez mis quelqu'un dans les pattes, je vais vous montrer que c'est moi le meilleur et vous verrez que j'ai raison". Au final, il le prouve à chaque fois. Donc je pense qu'il a un vrai recul sur les choses. Inné ou pas inné ? Il fait exprès ou pas ? En tout cas, sur ce coup là, il est bon parce qu'il prouve à tout le monde, en sachant très bien que c'est lui le meilleur. Et le temps lui a donné raison."
Voir un joueur avec qui tu as grandi et jouer, devenir Ballon d'Or, qu'est-ce que ça t'inspire ?
"En toute honnêteté, pas grand-chose. C'est-à-dire que Karim, c'est un pote d'enfance avec qui j'ai joué au foot. Si je le recroise demain, ce sera exactement la même relation que j'avais avec lui quand on avait quinze ans et qu'on se faisait des blagues dans le vestiaire ou qu'on essayait de se mettre des petits ponts. Alors il m'en a sûrement mis bien plus que je lui en ai mis. Mais je n'aurais pas ce sentiment-là de dire "c'est une star incroyable qui est Ballon d'or".
Je n'aurais pas du tout ce positionnement-là avec lui. Parce qu'encore une fois, on a vécu tellement de choses, mais lui comme un autre. D'ailleurs, on pourrait citer Loïc Rémy, Anthony Mounier, avec qui je suis resté très proche. C'est un de ceux avec qui je suis resté le plus proche de la génération. Rémi Riou, qui est revenu à Lyon et dont je n'ai plus de nouvelles. Si demain, je le croise, on rigolerait exactement comme si c'était il y a quinze ans en arrière. Donc, pour Karim, je pense que ce serait tout à fait pareil."
Écoutez Top 90, l’émission de 90min dans laquelle on débat foot sous forme de top listes ! Rankings, XI combinés, Frankenplayer, à chaque épisode nos avis pour établir à la fin la liste ultime. Dans ce huitième épisode avec Davy Diamant, Quentin Gesp et Alexis Amsellem, on se penche sur l'arrivée de Laurent Blanc à l'OL et on tente de prédire à quelle place finira le club en Ligue 1 cette saison ! Cliquez ici pour vous abonner au podcast