Juventus - AC-Milan (0-0) : Les 3 leçons à retenir de l'insipide retour du football italien
Par Jean Dubas
Après plus de trois mois et demi sans football, l'Italie retrouvait des couleurs ce vendredi soir. Rouges, blanches et noires, en l'occurence, à l'occasion de cette demi-finale entre la Juventus et l'AC Milan. Un seul enjeu en vue : la qualification en finale pour l'une des deux équipes.
Pour rappel, au match aller, la Juventus avait arraché l'égalisation à la 90e minute grâce à Cristiano Ronaldo sur penalty. Rebic avait ouvert le score pour les locaux à la 61e minute. Exsangue de son public de l'Allianz Stadium, les hommes d'Antonio Conte avaient toutes les raisons de redouter ce match de reprise.
D'autant que la Juve déplorait les absences de Demiral, Chiellini, Higuain et Ramsey. Chez les Rossoneri, pas d'Ibrahimovic, de Castillejo ni de Théo Hernandez suspendus. Duarte et Musacchio étant, en parallèle, toujours blessés.
Ces légitimes inquiétudes se sont rapidement matérialisées. Le club turinois a arboré un visage très peu convaincant pour son retour à la compétition, à l'image de ses cadres. Seule satisfaction côté Bianconeri : Rodrigo Bentancur, probablement le meilleur joueur sur le terrain. Une mise en bouche peu rassurante avant les prochaines échéances donc, notamment un quart de finale de Ligue des Champions retour contre Lyon. Pour rappel, les Lyonnais l'avaient emporté 1-0 à l'aller.
1. Une ambiance ... particulière
A l'inverse de leurs homologues allemands ou espagnols, la fédération italienne n'a pas installé de faux supporters ni cherché à créer de fausse ambiance. Faute de temps et d'organisation peut-être. Ainsi, nous avons eu le droit à un vrai match à huis clos avec pour seule berceuse les cris des joueurs et consignes des entraîneurs. Lot de consolation : le toujours frissonnant hymne de la Juve avant le lancement des hostilités.
2. Le fait de jeu : un penalty raté suivi d'un carton rouge précoce
Déjà étouffés en début de match par la formation d'Antonio Conte, les Milanais ne se sont pas arrangés les choses en passant à 10 après un carton rouge idiot reçu par Rebic à la 17e minute. Buteur à l'aller, le Croate s'est cette fois illustré par un geste de kung-fu contre Danilo. Sur l'action suivante pourtant, les Milanais venaient d'éviter le pire, le poteau repoussant le penalty de Cristiano Ronaldo.
3. Une qualification et puis c'est tout
Dominateurs du début à la fin à 11 contre 10, les Bianconeri ont peiné à trouver le chemin des filets. A l'image de leur trident offensif composé de Douglas Costa, Ronaldo et Dybala, la formation noire et blanche a manqué d'inspiration... et de jus.
À l'instar de sa superstar portugaise. S'il s'est mis en évidence en provoquant et en ratant son penalty à la 17e minute, CR7 s'est également signalé par des anormalités. Le natif de Madère s'est montré moins tranchant dans ses courses, rattrapé notamment par Romagnoli à la 54e minute ou se perdant dans ses propres dribbles à la 85e minute. Dangereux qu'à peu d'occasions comme sur une tête plongeante de Bonaventura à la 49e, le Milan pourra regretter son carton rouge trop précoce.
Qualifiés pour la finale, les joueurs d'Antonio Conte retrouveront soit l'Inter, soit le Napoli. Réponse ce samedi, à 21h.