Juventus - Atalanta (2-2) : Les 5 leçons à retenir de ce duel au sommet de Serie A
Par Kristen Collie
Un duel de titans, entre une Juve victime de son premier accroc face au Milan AC (défaite 4-2), mardi, et une Atalanta marchant littéralement sur l'eau. Traditionnellement impériale en Serie A, la Vieille Dame s'est faite bousculer comme rarement, face à des Bergamasques transcendés et proche d'un douzième succès consécutif. Le PSG peut trembler.
Le tirage au sort du Final 8 de la Ligue des Champions, vendredi, a donné une saveur particulière à cette rencontre. Respectivement les adversaires de l'OL et du PSG sur la scène européenne, ce match entre la Juve et l'Atalanta Bergame a été particulièrement scruté de l'autre côté des Pyrénées.
Et alors que les hommes de Rudi Garcia peuvent nourrir de légitimes espoirs, ceux de Thomas Tuchel ont de quoi trembler. Dominant outrageusement les premiers instants du match, le club bergamasque a de nouveau épaté par son football offensif et entreprenant. Méritant amplement la victoire, les hommes de Gasperini ont été crucifiés par deux pénaltys de l'inévitable Cristiano Ronaldo.
1. La Juve dominée comme rarement
20 minutes de jeu, 71% de possession de balle pour l'Atalanta. C'est un euphémisme d'affirmer que la Dea a maîtrisé son entame de match. Bousculés dans tous les secteurs du jeu, les hommes de Sarri ont subi, et logiquement concédé l'ouverture du score de Zapata (16').
La Juve a beau aligner les stars, le collectif de Gasperini a initialement donné une leçon aux partenaires de Cristiano Ronaldo, avant que ces derniers se réveillent suite à un penalty transformé par la star portugaise (54').
2. Papu Gomez pue le football
Un virtuose. Omniprésent, l'Argentin a illuminé la rencontre de son talent. Métronome de la Dea, le milieu de poche jouait son 300e match de Serie A, ce samedi, et a honoré cette barre symbolique d'une masterclass.
Passeur décisif pour Duvan Zapata (16'), après avoir parfaitement conservé le ballon et lancé dans la surface son partenaire colombien, le joueur de l'Albiceleste en a également profité pour entrer dans l'histoire.
Auteur de sa 16e passe décisive lors de cet exercice, il atteint le plus haut total en Serie A sur une saison.
3. La force de frappe offensive de la Dea
Trois joueurs à plus de 15 buts en championnat ! Cette singulière statistique permet de constater à elle seule la puissance offensive des Bergamasques. Auteur de son 15e but en championnat, le Colombien Duvan Zapata a rejoint son compatriote Luis Muriel (17) et un Josip Ilicic discret ce samedi (15).
Avec Zapata seul en pointe, bien accompagné du Slovène et de l'inévitable Papu Gomez derrière lui, les trois joueurs ont combiné avec une facilité déconcertante.
Et si ça ne suffisait pas, le milieu offensif ukrainien Ruslan Malinovsky, auteur du but du 2-1 (81'), et son passeur Luis Muriel, sont venus rappeler que la Dea possède plusieurs cordes à son arc. Le PSG est prévenu.
4. Penaldo is back
Il a fallu une main maladroite de Marten de Roon dans la surface pour que la Vieille Dame et son Portugais se réveillent (54'). Proche d'un doublé après un super enchaînement (77'), CR7 a sauvé son équipe en toute fin de match, d'un nouveau penalty suite à une main de Muriel (90'), et permis d'arracher un match nul heureux pour la Juve.
Auteur de ses 27e et 28e buts cette saison en championnat, Cristiano Ronaldo se rapproche de Ciro Immobile (29) au classement des buteurs et permet aux Bianconeri d'assouvir leur avance sur la Lazio, défaite par Sassuolo (1-2), ce samedi.
5. "Paris sert les fesses...
... l'Atalanta arrive à toute vitesse." Derrière cette familière expression qui prête à sourire, un constat : le PSG peut trembler. Les hommes de Gasperini ont donné une leçon de football à la Juventus.
Par leur engagement, et des combinaisons offensives déroutantes, les partenaires de Papu Gomez ont marché sur un cador européen. Forte de onze succès consécutif avant ce match nul, qui aurait largement pu se transformer en victoire, la Dea est dans une forme étincelante.