Juventus : Les coulisses du départ de Cristiano Ronaldo
Dans une grande interview accordée à Tuttosport, Federico Cherubini est revenu sur le transfert express de Cristiano Ronaldo en direction de Manchester United. Le directeur sportif de la Juventus ne pensait pas que le dossier arriverait à son terme, à quelques heures de la fin du mercato.
Dans ce mercato estival, Cristiano Ronaldo a rejoint son ancien club, Manchester United, douze ans après son départ. Le montant du transfert est estimé à 15 M€, plus 8 M€ de bonus.
Ce vendredi, le directeur sportif turinois, Federico Cherubini, est revenu sur les dessous de ce transfert dans un entretien avec Tuttosport :
"Dans la semaine avant le match contre l'Udinese, nous avons eu des signaux clairs mais là, nous avions réalisé qu'il y avait la possibilité de le garder. Ronaldo a été très direct dans sa volonté et certaines décisions ne sont pas négociables.
Après tout, cela n'aurait pas été approprié pour nous. Le club est plus important que tout et le restera toujours, au-delà des joueurs. Il fallait donc simplement se concentrer sur l'avenir et ne pas retenir Cristiano."
Cherubini n'a pas aimé le départ express de Ronaldo
Le directeur sportif, a avoué que la Juventus Turin n'a pas eu beaucoup de temps pour boucler ce transfert : "À ce stade, le choix auquel nous étions confrontés n'était pas : "Comment remplacer Ronaldo ?". Non, c'était : "Ronaldo s'en va, il faut penser et anticiper le futur". On aurait dû le faire de toute façon à la fin de saison, quand son contrat aurait expiré (le contrat de CR7 à la Juve se terminait en juin 2022). Nous avons avancé en ce sens."
Le club transalpin n'a eu que quelques heures pour lui trouver un remplaçant. Les Turinois se sont donc jeté sur l'ancien attaquant du Paris Saint-Germain, Moise Kean.
"Avec le départ de Ronaldo, un cycle s'est terminé, mais un autre s'est ouvert. On a anticipé l'avenir d'un an, on n'a pas remplacé Cristiano par Kean. Personne ne peut le remplacer. Nous avons voulu donner un signal en ramenant à la maison un garçon qui est sorti d'ici. L'objectif est qu'il devienne un exemple pour tous les jeunes ici."
Cherubini reconnaît que le transfert du Portugais n'était pas dans les plans de la Juventus cet été. Le directeur sportif regrette le court timing de ce transfert :
"Je ne veux pas être hypocrite. Gérer l'affaire Ronaldo le 28 août n'était pas agréable. Si cela s'était passé un mois plus tôt, ça aurait été mieux pour tout le monde. À trois jours du marché des transferts, le risque était qu'un joueur comme Kean ne soit pas disponible. On nous accuse de ne pas avoir été prêts à remplacer Cristiano, mais il y a des moments où on ne peut pas gérer ça. Tous les joueurs n'attendent pas le 31 août pour savoir si Ronaldo part ou reste."
Des négociations sous haute tension
La Juventus Turin a donc du négocier en urgence avec Manchester United et Manchester City : "Pour Manchester City, il n'y avait pas de possibilité (City proposait un transfert gratuit), alors que United se comportait différemment. Chacun a ses propres intérêts. Ils se sont comportés comme des clubs traditionnels. Il nous fallait agir en pensant au bien du club avant tout. On ne pouvait pas forcer quelqu'un à rester dans un contexte dans lequel il ne se reconnaissait plus".
Le directeur sportif italien se réjouit du rajeunissement anticipé de l'effectif turinois. Outre l'arrivée de Moise Kean (21 ans), le club transalpin a enrôlé le milieu de terrain de Sassuolo, Manuel Locatelli (23 ans), mais également Kaio Jorge (19 ans). À l'aide de ces transferts inattendus, la Juventus Turin espère bien se relancer sur la scène européenne.