L'affiche historique : Quand OL - RC Lens était un match décisif pour le titre
Par Erwan Gendry
Ce samedi (17h), l'Olympique Lyonnais reçoit le Racing Club de Lens pour un match crucial dans la course à l'Europe. Vingt ans plus tôt, ces deux mêmes équipes s'affrontaient lors de la dernière journée du championnat 2001/2002 pour s'offrir le titre de champion de France. Un match décisif au terme d'une lutte acharnée tout au long de la saison.
Il est loin le temps où le Racing Club de Lens et l'Olympique Lyonnais se battaient pour le titre de champion de France. C'était il y a maintenant deux décennies, Lensois et Lyonnais se jouaient dans un affrontement ultime qui verrait le vainqueur s'offrir le championnat de 1ère division (ancien nom de la Ligue 1). Si pour le RCL c'était l'occasion de remporter un deuxième titre, pour l'OL de Jean-Michel Aulas, il s'agissait d'inscrire son club pour la première fois au palmarès du championnat de France.
Cette lutte acharnée entre les équipes débutent dès la première journée de championnat, où les Nordistes et les Rhodaniens s'opposent, sans savoir que neuf mois plus tard, ils seront toujours au coude à coude. Pape Sarr et Valérien Ismaël offrent la victoire aux Lensois (2-0). Ce premier match est le point de départ d'une course frénétique pour le titre entre les deux clubs français.
Lens cavale, Lyon s'accroche
Cette première victoire va permettre à Lens de devancer l'Olympique Lyonnais sur toute la première partie de saison. L'AJ Auxerre va même venir jouer les trouble-fête entre les deux protagonistes. Les Auxerrois vont prendre la place de leader au soir de la sixième et la huitième journée et ainsi s'intercaler entre le RCL et l'OL pendant plusieurs semaines.
Le dimanche 9 décembre, la phase des matchs aller est terminée et Lens caracole en tête avec 35 points. Après un début de saison en dents de scie, les coéquipiers de Juninho vont recoller au peloton de tête et se placer à deux petites unités du RCL, à la veille de la trêve hivernale. Auxerre complète le podium avec 32 points.
Lyon et Lens se rendent coup pour coup
Les hommes de Joël Muller vont entamer la deuxième partie de saison sur les chapeaux de roues, alors que Lyon piétine. Les Nordistes vont compter jusqu'à sept points d'avance sur l'OL. Cependant la CAN va venir bousculer l'effectif du leader et ce dernier va perdre petit à petit son avance sur le second.
Si Lens parvient à maintenir un petit matelas d'avance, Daniel Moreira et ses coéquipiers vont connaître un très gros coup de moins bien dans le sprint final. Les Lensois vont enchaîner quatre matchs sans victoire (deux nuls contre Sedan et Troyes, ainsi que deux défaites contre Bastia et Bordeaux). Ce trou d'air donne l'opportunité aux hommes de Jacques Santini de recoller et les Lyonnais ne vont pas s'en priver. À la veille de l'affrontement final, l'OL compte un point de retard sur les Nordistes. Le titre de champion de France va se jouer sur une ultime rencontre.
L'OL remporte le titre par KO
À Gerland, devant 42 000 spectateurs, les Lyonnais reçoivent le RC Lens pour un match qui pourrait écrire l'histoire du club rhodanien. Dans un stade bouillantissime, les Gones entament parfaitement cette finale avec deux buts en quatorze minutes. Sidney Govou (8e) puis Philippe Violeau (14e) vont permettre aux Olympiens de se rapprocher du premier titre de leur histoire.
Les Sang et Or ne veulent pas abdiquer et trouvent les ressources pour se mettre la tête à l'endroit. L'ancien lyonnais, Jacek Bąk (26e) va réduire le score et redonner espoir aux Nordistes. Sous pression, les locaux vont laisser passer l'orage avant de crucifier les visiteurs par l'intermédiaire de Pierre Laigle (53e). Derrière, les hommes de Jacques Santini vont parfaitement gérer les assauts lensois.
Monsieur Veissière siffle le coup de sifflet final et l'Olympique Lyonnais devient champion de France pour la première fois de son histoire. Le Racing Club de Lens aura passé 28 journées en tête du championnat sur 34 au total, mais il aura flanché au moment de conclure... pour le plus grand bonheur du club de Jean-Michel Aulas.