L'ex international uruguayen Diego Lugano détruit la FIFA après la victoire de l'Argentine à la Coupe du monde 2022
Par Axel Garric
Cinq mois après la victoire de l'Argentine lors de la Coupe du monde au Qatar, certaines personnalités expriment encore leur mécontentement. L'ancien capitaine de l'Uruguay, Diego Lugano, fait partie de ceux-ci et n'a pas hésité à critiquer la FIFA, accusant l'organisation de mettre en scène ce qu'il considère comme une mascarade.
Diego Lugano, ancien international uruguayen jusqu'en 2014, n'a pas dissimulé son scepticisme à l'égard de la Coupe du Monde remportée en décembre dernier par l'Argentine. Selon le joueur qui a évolué au Paris Saint-Germain, "l'Argentine a bénéficié d'un coup de pouce pour devenir championne du monde", notamment à travers des décisions arbitrales.
Lors d'une interview accordée au média uruguayen Futbol por Carve, Lugano a exprimé de vives critiques envers la FIFA, affirmant que l'organisation avait favorisé les coéquipiers de Lionel Messi.
"Il ne fait aucun doute qu'ils les ont aidés"
"L'Argentine a été aidée à devenir championne du monde. Il ne fait aucun doute qu'ils les ont aidés. Ils auront leurs mérites, mais sur les cinq penalties qu'ils ont obtenus, personne ne doute qu'ils n'ont pas été totalement imposés. C'est un fait. Mais c'est aussi tout à l'honneur de Messi, qui a un impact mondial énorme. Pensez-vous que la FIFA ne le voit pas et ne l'utilise pas ? C'est aussi le mérite de l'Argentine, qui a su en tirer profit", a avoué Lugano au micro du média uruguayen.
Les cinq penalties auxquels Lugano fait référence, et que la FIFA aurait accordés à l'Argentine, ont été obtenus lors des matchs contre l'Arabie Saoudite, la Pologne, les Pays-Bas, la Croatie et lors de la finale contre la France. Messi a réussi à les convertir tous, à l'exception de celui contre la Pologne.
"Depuis l'introduction de la VAR, l'arbitre dispose d'un pouvoir excessif"
L'ancien défenseur de la Céleste s'est montré très critique à l'encontre de la VAR et de Pierluigi Collina, président de la Commission des arbitres de la FIFA: "Depuis l'introduction de la VAR, l'arbitre dispose d'un pouvoir excessif qui lui permet d'interpréter ce qu'il veut à tout moment. Dans un match, il peut y avoir 20 penalties ou aucun et je pense que le football est en plein chaos. C'est ce que j'ai dit à Pierluigi Colina lors de la Coupe du monde. Cela arrive aussi en Argentine, vous n'avez pas vu le penalty de River-Boca ? Au Brésil aussi..." a poursuivi l'uruguayen.
Et d'enfoncer définitivement le clou. "Je pense que ce que la Fifa a fait avec le VAR est un geste purement politique pour montrer à je ne sais qui qu'elle est transparente, poursuit-il. La question des mains est un non-sens. Si vous avez un doigt dans le coin, il y a penalty et vous gagnez un match. C'est une erreur de la part de la FIFA.
Les joueurs n'ont pas d'opinion, mais les officiels qui n'ont jamais joué au football en ont une. Il n'est pas possible qu'un match soit défini par une stupidité. La VAR apporte au football plus de doute que de justice. Elle oblige l'arbitre à intervenir sur des actions stupides et sans conséquences. Ils ne comprennent pas ce qu'est un contact. Nous n'allons pas parler de la Coupe du monde du Qatar parce que c'est une honte."
Diego Lugano n'a pas caché sa frustration de voir son voisin et rival arborer une troisième étoile sur son maillot. Au-delà du résultat final, c'est la manière dont cela a été réalisé qui le dérange profondément. Selon lui, une telle action ne devrait pas passer sans conséquence.
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