La FFF sort du silence et se range du côté du Gouvernement après le fiasco de la finale de la Ligue des Champions
Par Quentin Gesp
Murée dans le silence depuis plus de 72 heures, la Fédération Française de Football (FFF) a enfin réagi après les incidents survenus samedi dernier lors de la finale de la Ligue des Champions, au Stade de France. L'instance semble épouser la versions des faits du Gouvernement.
Il en aura fallu du temps pour voir la Fédération Française de Football sortir de son silence. Citée parmi les responsables du fiasco de la finale de la Ligue des Champions, l'instance dirigeante du football dans l'Hexagone avait jusqu'ici choisi le silence.
Ce mardi, en début de soirée, la FFF a enfin décidé de réagir aux débordements ayant encadré la finale de la C1. Par le biais d'un communiqué publié sur son site internet, la Fédération Française a d'abord rappelé qu'elle avait "mis en place 1 650 agents de sureté et d’accueil en anticipation d’une éventuelle présence de personnes sans billets ou en possession de faux billets", un dispositif "supérieur de 25% à celui d’un match de l’Équipe de France à guichets fermés."
Des troubles à l'ordre public recensés par la FFF
Mais la FFF ne s'arrête pas là. Alors que "30 à 40 000 supporters sans billets ou munis de faux billets" se sont rendus aux alentours du Stade de France selon Gérald Darmanin et le ministère de l'Intérieur, la FFF semble confirmer cette version.
"75 000 billets ont été édités, par conséquent, 75 000 personnes auraient dû se rendre au Stade de France. Sur la base des informations recueillies auprès des différents opérateurs publics et privés, la FFF a cependant constaté que 110 000* personnes s’étaient rendues au SDF.
Ces 35 000 personnes supplémentaires, en possession de faux billets ou sans billets, ont provoqué des troubles à l’ordre public en bloquant les portes d’accès au stade et en empêchant certains titulaires de vrais billets d’y accéder avant le coup d’envoi du match prévu à 21h.
*Dans le détail, 79 200 personnes ont emprunté les transports en communs, 21 000 en bus (supporters, partenaires et invités UEFA), 6 000 en taxis et chauffeurs privés et 4 100 avec leurs véhicules particuliers."
Une version déjà largement démentie outre-Manche. Il faudra sans doute attendre le rapport de l'UEFA, qui a commandé une enquête indépendante pour faire la lumière sur ce chaos.