La fiche technique des quatre entraîneurs ciblés par l'OM pour succéder à Igor Tudor
Par Alexis Matteucci
Ce jeudi en conférence de presse, Pablo Longoria a annoncé la démission d'Igor Tudor au poste d'entraîneur de l'OM. Des pistes sont envisagées pour lui succéder. Voici quelques détails sur les noms qui reviennent le plus.
Après seulement une saison à l'Olympique de Marseille, Igor Tudor a annoncé son départ. Arrivé pour remplacer Jorge Sampaoli, lui-même resté moins d'un an et demi en poste, le technicien croate a mis en place des principes tactiques plaisants à voir à l'OM mais a connu quelques trous d'air.
Selon Foot Mercato, le successeur de l'ancien défenseur de la Juventus devrait avoir des principes de jeu similaires. Voici le détail des quatre principales pistes pour remplacer Igor Tudor.
1. Marcelino (libre), la piste la plus chaude
Déjà approché la saison passée par Pablo Longoria, son ancien collègue à Valence entre 2017 et 2019, l'intérêt de l'OM pour Marcelino semble réel selon la presse espagnole. À 57 ans, Marcelino envisageait de prendre les rênes de la Roja après le Mondial et avait donc quitté Bilbao. Depuis, il est toujours sans club.
D'abord spécialiste de la montée avec Huelva puis Saragosse, il continue ses bonnes performances en Liga avec notamment une qualification européenne décrochée sous les couleurs de Santander, avec un certain Santi Cazorla.
Il rejoint ensuite Villarreal pour trois ans après un échec à Séville. En 2013, il fait remonter les sous-marins jaunes en Liga et les qualifie même pour les tours préliminaires de la Ligue des champions. Il est limogé à cause des mauvaises relations avec son entourage en interne.
Dès 2017, son travail est apprécié à Valence, avec des qualifications en Ligue des champions et une Coupe du Roi. Limogé en 2019 il rejoint Bilbao en 2021 et y gagne une Supercoupe d'Espagne, il est alors très côté en Espagne.
Adepte du 4-4-2, Marcelino préfère la verticalité à la possession de balle sans se débarasser du cuir pour autant. C'est un coach qui apprécie le mouvement et les combinaisons dans son jeu offensif pour rendre efficace son 4-4-2 à plat. Il saura tirer le meilleur de son équipe avec des joueurs à l'aise techniquement et intelligents. Dans ses idées, les latéraux ont un rôle important devant. Il mise également sur les contres rapides.
Marcelino met moins souvent en place un pressing dans le camp adverse mais cela peut arriver par séquence et selon les joueurs qu'il a à disposition. Il préfère un bloc bien positionné, cernant intelligemment les attaques adverses.
2. Ange Postecoglu (Celtic Glasgow), l'Australien "Roi d'Écosse"
Ange Postecoglou envisagerait plutôt de rejoindre la Premier League mais le projet marseillais pourrait lui convenir. Né en Grèce, il émigre en Australie à ses cinq ans. Il compte 4 sélections en tant que joueur avec les Socceroos.
Il démarre sa carrière de coach dans son ancien club, South Melbourne avec qui il est deux fois champion et remporte même une Coupe d'Océanie en 4 ans. Il accepte alors un poste de sélectionneur pour les équipes de jeunes en Australie qu'il occupera de 2000 à 2007.
Après un court passage au Panachaïki en Grèce, il entraine en Australie jusqu'en 2013 lorsqu'il est solicité pour entraîner la sélection A des Socceroos. Malgré un triste Mondial en 2014, il remporte la Coupe d'Asie l'année suivante mais est limogé en 2017 pour ses résultats mitigés.
Après trois saisons à Yokohama, il a rejoint le Celtic Glasgow en 2021 avec un bilan positif. Cette saison, il a offert un nouveau titre de champion national aux Celts après celui de 2022. Les supporters l'adoubent en "roi d'Écosse"
Le natif d'Athènes a redressé la barre au Celtic, à l'aide de son 4-3-3, il prône un jeu efficace et compte beaucoup sur son milieu de terrain, véritable métronome. D'ailleurs, il n'est pas étonnant de le voir se servir de ses latéraux pour donner plus de volume dans l'axe. Populaire pour son jeu offensif, il a conquit le cœur des supporters.
3. Vincenzo Italiano (Fiorentina), pour la maîtrise du ballon
Vincenzo Italiano a le vent en poupe en ce moment en Italie. À 45 ans, il a débuté sa carrière d'entraîneur en tant qu'adjoint à Venise en 2014. Son premier poste d'entraîneur principal lui est confié à Vigontina San Paolo mais il échoue à maintenir le club en Serie D.
Il connait ensuite deux autres expériences à Arzignano et à Trapani en divisions inférieurs avant que la Spezia ne le recrute en Serie B en 2019. Il parvient alors à faire remonter en club en Serie A et à s'y maintenir. Ces performances attirent l'œil de la Fiorentina, qui le recrute pour deux ans en 2021.
Avec la Viola, il a décroché une place de finaliste en Coupe d'Italie et peut encore remporter un titre cette saison avec la finale de la Ligue Europa Conférence face à West Ham. La Fiorentina souhaite cependant le conserver et de nombreux clubs italiens ont montré leur intérêt.
Le technicien né à Karlsruhe a des idées fortement contraires au catenaccio italien. Inspiré par Gian Piero Gasperini, Italiano souhaite mettre en place un jeu offensif qui satisfait les supporters.
Amoureux de la possession du ballon et du pressing haut défensivement, le divin chauve a fait de la Fiorentina et de son 4-3-3, une des équipes les plus agréables à voir progresser cette saison.
4. Raffaele Palladino (Monza), le novice avec des idées
Raffaele Palladino est le plus jeune de ces coachs (39 ans). Entraîneur des U19 de Monza la saison dernière, il est directement propulsé en Serie A cette saison pour sa première expérience avec une équipe professionnelle. Monza s'était incliné cinq fois en six matchs avant son arrivée.
C'est dans ce club qu'il a mis fin à sa carrière de joueur. Il a été sélectionné à trois reprises pour porter le maillot de la Squadra Azzura. Pour la première saison de Monza dans l'élite du football italien, "Palla" parvient à décrocher une excellente dixième place à seulement sept points de l'Europe alors qu'il reste un match à disputer.
Sans complexe d'infériorité, cette saison, le club de Silvio Berlusconi a même fait tomber quelques gros dont Naples, l'Inter ou la Juve.
Tout comme Vincenzo Italiano, l'influence de Gasperini dans le jeu de Palladino est nette. Dans son 3-4-2-1, il a la volonté claire d'aller vers l'avant et d'y mettre de l'intensité.
Sans négliger la verticalité, "Palla" aime garder le ballon. Dans un bloc serré, les pistons ont une importance majeure et doivent réaliser de nombreux allers-retours sur leur côté. Tout ceci lui vaut l'admiration du monde du football italien.
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