La méthode de Dimitri Payet pour éviter les violences dans les stades
Par Olivier Halloua
Dimitri Payet a été déçu du manque de soutien des acteurs du football après les incidents le concernant dans les stades de Ligue 1. Le milieu de l'Olympique de Marseille a appelé au dialogue avec les supporters et à un discours dans le même sens.
Evidemment, Dimitri Payet était obligé de parler des récents incidents dans les stades. Le capitaine de l'Olympique de Marseille a été victime de deux jets de bouteilles en pleine tête lors de la phase aller. Un premier à l'OGC Nice et un autre chez l'Olympique Lyonnais. Des événements douloureux qui lui ont permis de se créer une nouvelle carapace.
Le joueur de l'Olympique de Marseille dit avoir changé d'approche, notamment dans sa communication, s'adonnant de moins en moins à la provocation. "Quand vous dites quelque chose qui est mal repris, voire transformé, pour que ça fasse le buzz, je peux comprendre que le supporter adverse le prenne au premier degré et que cela attise la haine. En tant que victime à deux reprises, il faut bien que je mette un terme à tout ça", confie-t-il dans un entretien accordé à L'Equipe. Au final, le milieu de l'OM espère que les mentalités des acteur du football vont changer.
Payet appelle à l'union sacrée
L'ailier gauche des Phocéens appelle à l'unité dans un entretien accordé à L'Equipe pour que les langues se délient lors des prochains faits de violences. "J’ai eu du soutien, malheureusement pas assez à mon goût. Les seules excuses sincères que j’ai reçues sont venues du coach Galtier avec qui j’ai des relations particulières...Aucun joueur de Nice n’est venu me voir, ni le président. À Lyon, pareil. Au contraire, ils incitaient à venir rejouer le match !
On a essayé de parler à nos supporters pour que cela n’arrive plus, notamment avant un Clasico, et je trouve que le dernier s’est très bien passé, hormis le mec qui est entré sur le terrain. Je préfère ça à des jets de projectile. On doit montrer l’exemple et prendre des décisions pour laisser ça derrière nous. C’est un combat qui me tient à cœur.
Ce manque de solidarité m’a rendu triste. C’est une même cause qui doit nous unir pour que cela soit banni de nos tribunes. On connaît peut-être cette année le Championnat le plus attractif depuis mes débuts. On a des joueurs extraordinaires qui sont arrivés et c’est cette saison-là qu’on gâche, au point qu’on se moque de nous en Europe", a fustigé Payet au micro de L'Equipe.
Depuis, on assiste à beaucoup moins de mouvements de foules haineux. Au contraire, c'est une vague de bonheur à laquelle nous avons assisté à la Beaujoire mercredi lors de la demi-finale de Coupe de France entre Nantes et Monaco (2-2, 4-2 après t.a.b).