Le pire XI de l'histoire de l'OM
Fort d'une longue histoire démarrée en 1899, l'Olympique de Marseille a compté dans ses rangs de nombreux joueurs à travers les décennies. Si certains ont réussi sur la Canebière et gagné l'amour du Vélodrome, d'autres n'ont pas résisté à la pression phocéenne et nous offrent une liste impressionnante de flops.
De la qualité, la plupart de ces joueurs passés par l'Olympique de Marseille en avaient. Mais, faute de personnalité ou de confiance, plusieurs éléments se sont littéralement vautrés en terres phocéennes. Dans une liste forcément non-exhaustive, nous vous avons concoté un onze des pires joueurs de l'histoire de l'OM. Forcément, on y retrouve de nombreux éléments connus dans l'époque moderne.
1. Gardien - Stéphane Trévisan
L'hésitation a été longue avec Gennaro Bracigliano, dont le passage à l'OM restera anecdotique. Mais notre choix s'est finalement porté sur Stéphane Trévisan. Présent dans les rangs phocéens entre 1999 et 2001, le Toulousain de naissance avait d'abord bien commencé, en qualité de doublure de Stéphane Porato.
Promu titulaire pour sa deuxième saison sur la Canebière, le portier a pourtant sombré ensuite. Alors que son club a frôlé la relégation, Trévisan a craqué mentalement. Notamment lors d'un match contre Auxerre, où le gardien s'est raté, dans un Stade Vélodrome en furie, avant de partir en clash avec son entraîneur et de prendre ses distances avec l'effectif professionnel....
2. Latéral droit - Juan Angél Krupoviesa
Tout le monde nous dira que Tyron Mears, latéral droit de formation, devrait remporter cette place. Mais dans ce panthéon des flops phocéens, nous ne pouvions bouder Krupoviesa. Ainsi, on a réalisé un choix assumé en le replaçant à droite. Défenseur gauche, l'Argentin a débarqué du Boca Juniors en janvier 2008 en suscitant de belles promesses.
Mais l'Albiceleste a tout raté. Pour son première entrée en jeu avec les Ciel et Blanc, il s'est d'ailleurs distingué en prenant un rouge... au bout de 23 minutes passées sur le terrain de Rennes. Une action symbolique de son passage en prêt à Marseille.
3. Défenseur central - Aymen Abdennour
En le recrutant, l'OM a tenté un coup en 2017 et espérait certainement récupérer le roc qui avait brillé à l'AS Monaco puis au FC Valence. Il n'en sera finalement rien. Hors de forme, le Tunisien s'est métamorphosé en retentissant flop. Blessé dès son premier match contre Rennes après une prestation très délicate (pour ne pas dire insipide), Abdennour ne trouve jamais le rythme.
Au final, et alors qu'il s'agissait d'un prêt de deux ans, l'OM a souhaité le renvoyer à Valence, sans succès. L'ex-Toulousain a donc été sorti du groupe marseillais lors de l'exercice 2018-2019, sans plus jamais jouer le moindre match avec les Olympiens.
4. Défenseur central - Stefano Torrisi
Tout le monde ne le connaît pas. Et pourtant, avec l'OM, Torrisi c'est deux matchs, pour deux buts... contre son camp (inscrits dans la même rencontre) ! En effet, lors d'un match contre Nantes en 2002, l'Italien a trompé deux fois son gardien, d'abord en déviant une frappe avec manque de chance, puis en lobant Vedran Runje, dans une situation toujours aussi incompréhensible. Une moitié de match catastrophique pour le Transalpin, qui restera six mois seulement à Marseille (de janvier à juin).
Malgré la concurrence de Bruno N'Gotty au début des années 2000, d'Amine Erbate, de Tomas Hubocan ou d'un Ronald Zubar, un temps considéré comme un grand espoir du football français, Torrisi mérite une place de choix dans ce onze.
5. Latéral gauche - Paolo De Ceglie
Koji Nakata, Henri Bedimo, Juan Angél Krupoviesa ou encore Bixente Lizarazu... les candidats au poste de flop de l'OM ont été nombreux sur le flanc gauche de la défense. Mais Paolo De Ceglie remporte aisément la bataille. Le temps d'un prêt, organisé dans le cadre du transfert de Mario Lemina à la Juventus à l'été 2015, le latéral n'a absolument rien montré avec les Marseillais.
Catastrophique et d'une lenteur incroyable, le défenseur a dégoûté les fans olympiens qui l'ont régulièrement comparé à un retraité. Et au vu de ce qu'il a montré, De Ceglie a mérité son comparatif.
6. Milieu - Abou Diaby
Un pari osé, mais complètement raté. Aux côtés de Lassana Diarra, car l'OM espérait relancer deux cracks français, Diaby nourrissait l'espoir d'enfin revenir à son meilleur niveau et de se débarrasser de ses pépins physiques. Mais trop fragile, et décidément fini pour le haut niveau, l'ancien d'Arsenal n'a pas réussi à rebondir.
En l'espace d'une saison, Diaby n'a pu jouer que 6 matchs avec le club phocéen, sans jamais montrer son excellent niveau d'antan. Dommage, l'histoire aurait pu et dû être belle pour l'un des joueurs les plus talentueux de sa génération.
7. Milieu défensif - Lucas Silva
Grâce à son entraîneur de l'époque Michel, l'Olympique de Marseille pensait attirer un phénomène avec le milieu de terrain Lucas Silva, prêté par le Real Madrid à l'été 2015. Mais encore une fois, les Phocéens n'ont pas eu le nez creux.
Malgré une présumée bonne qualité de passe et de frappe, Silva n'a rien réussi. En 22 apparitions en Ligue 1, il n'a pas marqué, ni délivré de passe décisive. Le club olympien n'a donc rien fait pour le conserver, et après avoir subi un problème cardiaque, le Merengue est rentré à Madrid puis au Brésil.
8. Milieu - Thomas Deruda
Entre 2005 et 2007, Deruda a tenté de réaliser son rêve : grandir avec l'OM. Formé au club et besogneux, le milieu de terrain a rapidement tenté d'apporter sa fougue, ou "grinta". Problème, le minot n'était pas le plus talentueux des Marseillais. Ses 11 matchs avec le maillot de l'OM n'ont pas suffi à convaincre les derniers sceptiques, et il a rapidement reçu l'étiquette de joueur "pistonné".
En effet, pour les observateurs, Deruda avait intégré l'équipe première marseillaise grâce à la belle relation nouée par son père avec José Anigo, l'ancien directeur sportif phocéen. Si certains du centre de formation méritaient, sans doute, plus que lui d'avoir une chance en pro, le garçon de 34 ans a ensuite rejoint des clubs plus à sa portée comme Marseille Consolat ou dernièrement Aubagne.
9. Ailier droit - Saber Khalifa
Son but du milieu de terrain avec l'Évian Thonon Gaillard, ainsi que ses belles prestations en Savoie ont propulsé Saber Khalifa à l'Olympique de Marseille à l'été 2013, pour un montant de 2,5 M€. Et de manière assez logique, la marche a été trop haute pour le Tunisien.
Transparent dans le jeu et peu efficace devant le but, par manque de confiance, l'Aigle de Carthage a littéralement sombré sur la Canebière. Au final, au cours de sa première saison - la seule où il a compté dans l'effectif, Khalifa n'a marqué qu'un but, après la 15e journée de Ligue 1. Un passage anecdotique, en tout point...
10. Attaquant - Mamadou Samassa
Recruté au Mans en 2008 pour pallier le départ de Djibril Cissé, Mamadou Samassa a rapidement souffert de la comparaison. Incapable de confirmer les bonnes impressions laissées dans la Sarthe, l'attaquant malien s'est progressivement enfermé dans une bulle négative, et n'a jamais réussi à en sortir.
Certes, son entraîneur Eric Gerets le soutenait, mais le Malien n'a jamais trouvé sa place dans l'ombre des Niang, Koné ou encore Brandao. Finalement avec 3 petits buts en 33 matchs, Samassa est rapidement parti et a enchaîné des expériences loin du haut niveau, avant de finir au Luxembourg en 2020. Sa présence dans le onze nous prive de joueurs comme Christian Gimenez, Andres Mendoza ou... Kostas Mitroglou (sauvé par son ratio but/temps de jeu).
11. Ailier gauche - Foued Kadir
Ici aussi, le choix a été compliqué. Et l'on se rend compte que dans un club créé en 1899, les flops ont été nombreux sur la dernière décennie. Ainsi, au poste d'ailier gauche, nous retrouvons Foued Kadir. Quand l'OM a été le recruté à Valenciennes en janvier 2013, les observateurs y voyaient un joli coup.
Jusque-là, l'Algérien disposait d'un toucher de balle intéressant et d'une belle réputation. Mais son passage sur la Canebière a finalement élevé Kadir au rang de flop. Jusqu'en 2015, le milieu offensif a disputé 16 matchs avec l'OM pour 0 but, avant de filer en prêt à Rennes puis au Betis Séville. Quel échec... Des joueurs comme Dmitri Sytchev ou Abdelaziz Barrada auraient pu le concurrencer.