Le XI du Brésil à la Coupe du Monde 1970
Par Olivier Halloua
Le Brésil a marqué l'histoire de la Coupe du Monde en 1970. Beaucoup se souviennent de cette génération brésilienne comme la sélection la plus impressionnante de tous les temps. Le joga bonito a été poussé à son paroxysme avec une composition uniquement tournée dans une seule direction : les buts adverses. Découvrez ce onze victorieux empli de stars !
Le onze en 4-2-4
1. GARDIEN - Félix
Félix a disputé une Coupe du monde exceptionnelle. Le portier international brésilien n'a encaissé que sept buts en six rencontres. En demi-finale, sa prestation a été élue comme la plus belle de l'histoire des gardiens brésiliens et est considérée comme l'une des raisons du succès final du Brésil.
Le portier de Fluminense avait mis fin aux critiques terribles avant la compétition à son sujet.
2. LATÉRAL DROIT - Carlos Alberto
Carlos Alberto était le capitaine légendaire de cette sélection exceptionnelle. Pourtant latéral, ce joueur était beaucoup plus en vue dans la zone offensive que défensive. Ses dédoublement incessants ont créé une nouvelle mode à ce poste qui est devenue coutumière aujourd'hui.
Alberto a inscrit le dernier but de la finale et certainement le plus beau de la compétition.
3. DÉFENSEUR CENTRAL - Brito
Brito n'était pas un joueur très connu du grand public. Il n'était pas forcément titulaire lors de toute la compétition ni lors des tournois précédents. En finale, Mario Zagallo lui a fait confiance et l'a aligné dans cette charnière centrale.
Le roc de Cruzeiro a effectué une belle performance en déviant les longs ballons italiens et en stoppant les nombreux contres de Luigi Riva.
4. DÉFENSEUR CENTRAL - Piazza
Même pour l'époque, Piazza n'était pas très grand. La presse brésilienne le fustigeait beaucoup à ce sujet pour son mètre 76 seulement en défense centrale. Pourtant, sa justesse technique et dans la relance lui ont permis de s'imposer dans ce onze légendaire.
En finale, il n'a pas eu grand mal à gérer les offensives italiennes avec plusieurs tacles glissés parfaitement gérés.
5. LATÉRAL GAUCHE - Everaldo
C'était un des rares postes défensifs où le joueur était indiscutable. Everaldo n'a jamais manqué la moindre intervention, tacle ou transmission. C'était un joueur régulier et précis tout comme son pendant à droite.
L'international brésilien n'avait qu'un rôle d'accompagnement et de ibération d'espaces pour son quatuor offensif. Il le faisait à merveille, souvent salué par son sélectionneur.
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6. MILIEU AXIAL - Clodoaldo
Clodoaldo n'avait que 20 ans et pourtant son sélectionneur a décidé de lui offrir les clés du milieu de terrain. Ce fut un choix risqué avec seulement deux éléments dans l'entrejeu pour gérer une opposition souvent plus fournie dans ce secteur.
Déjà rayonnant en demi, Clodoaldo a remis le couvert en finale avec une superbe accélération sur le but d'Alberto. Un dribbleur hors-pair avec une vista exceptionnelle.
7. MILIEU AXIAL - Gérson
Lors de ce Mondial 1970, Gérson a été considéré comme le meilleur milieu et passeur de la compétition. Dans un rôle de construction jusqu'en demi-finale, l'international brésilien a passé un cap lors des deux derniers matchs.
En finale, Gérson a redonné l'avantage aux siens au sortir de la mi-temps sur une frappe lourde du gauche. Un joueur aussi intelligent que décisif durant le tournoi.
8. AILIER DROIT - Jairizinho
Jairzinho a illuminé cette Coupe du Monde. Il a marqué à chaque stade de la compétition avec sept buts au total. C'est lui qui a éteint les espoirs du Pérou en quarts de finale, de l'Uruguay en demi et qui a permis de prendre le large en finale.
Au passage, Jairzinho a aussi offert trois passes décisives en tout, dont une pour le but égalisateur de Gérson face à l'Italie (4-1). Un ailier technique et précis.
9. AILIER GAUCHE - Rivelino
Rivelino a marqué trois buts dans la compétition dont un importantissime en demi-finale. L'international brésilien a profité de l'harcèlement incessant des deux autres attaquants pour obtenir des coups-francs importants.
En finale, son caviar a permis à Pelé d'ouvrir le score face à l'Italie (4-1). "Riva" a gardé une belle côte auprès des fans pour son charisme micro à la main.
10. ATTAQUANT - Tostão
Le pendant terrible de Pelé se nommait Tostão. Peu en vue lors du dernier carré, l'attaquant brésilien a participé activement à la montée en puissance du Brésil dans le tournoi.
Aligné souvent à gauche, Tostão combinait avec justesse et maitrise avec le Ballon D'Or pour lui offrir les meilleurs espaces. En sélection, il n'aura qu'une petite notoriété.
11. ATTAQUANT - Pelé
Dans cette compétition, Pelé rêvait de marquer l'histoire avec un troisième titre de champion du monde. Remuant, créatif et percutant, l'attaquant de 30 ans n'est plus la seule étoile du Brésil. Il s'est contenté d'une participation mesurée aux stats de son équipe : 3 buts et 3 passes décisives dont deux en finale.
Son gros fait d'arme est surtout lors du match face à l'Angleterre. Son duel historique avec Gordon Banks est resté dans les annales. La gloire auriverde a envoyé une tête magnifique sous la barre tandis que le gardien l'a repoussé d'une main ferme. Un des arrêts les plus incroyables du football pour beaucoup. "J'ai marqué un but et Banks l'a arrêté", dira de lui l'artificier du Brésil.
Pelé inspirait une aura exceptionnelle sur son groupe et sur ses adversaires. Après la finale, Tarcisio Burgnich, défenseur italien a dit de lui : "Avant le match, je me disais : il est en chair et en os, comme moi. J'ai ensuite compris que je m'étais trompé". Une phrase marquante et légendaire.