Les 11 meilleures punchlines des rappeurs sur le foot
Par Alexandre Roux
Rap et football font bon ménage. Certains artistes avaient de grands espoirs dans ce sport, d'autres ont toujours été éclatés balle au pied... Mais qu'importe, ces deux arts sont intimement liés. Et les rappeurs n'hésitent pas à s'inspirer d'un joueur, d'une équipe, d'une action ou simplement du ballon rond pour agrémenter leur texte, en témoigne dernièrement le son 13' organisés du collectif marseillais Bandes Organisées. En voici les meilleurs exemples !
1. Alpha Wann : "Rien ne m'arrête, Leicester, Riyad Mahrez"
En 2015-2016, les Foxes éclosent aux yeux du monde en remportant la Premier League, dans le sillage, notamment, d'un Mahrez étincelant. Un an avant, leur ailier algérien cassait déjà quelques reins, et le compère de Nekfeu l'avait relevé dans son morceau National Syli.
Petit bonus, plus loin dans le même couplet : "Aston dans la villa, Crystal dans le palace".
2. Youssoupha : "J'aime tout ce que vous haïssez, j'en viens même à apprécier Domenech"
En 2011, dans Clashes, Youssoupha s'est appuyé sur l'ancien sélectionneur des Bleus pour illustrer ce qui réunit la France, niveau mauvaise opinion. Le son est sorti un an après la Coupe du Monde 2010, mais la rancœur était encore bien présente...
3. Booba : "Front kabyle sur poitrine de Materazzi"
Dans "Paris c'est loin", le Duc est en featuring sur un morceau de Damso. Et il vient lâcher un refrain/couplet ultra-efficace, dont les quatre premières mesures sont d'une violence rare. Avec une référence donc à ce traumatisme national vécu en 2006 :
"Coup de poing dans la vie à la Badr Hari
Négro, Paris c'est loin sauf en La Ferrari
Front kabyle sur poitrine de Materazzi
Mes spermes ont des moteurs de Maserati."
4. Dinos : "C'est ironique comme dire que Djibril Cissé est mou du genou"
Des punchlines sur les nombreuses et horribles blessures au genou de l'attaquant français, il y en a eu plusieurs. Le plus souvent, elles étaient utilisées pour illustrer la solidité ou la rage de vaincre, pour revenir sur le devant de la scène. Dinos, anciennement Punchlinovic, a lui plutôt pris le parti de mettre en perspective l'ironie, la ligne précédente étant "Taffer plus pour gagner plus, ils se sont foutus de nous". Une approche plus fine.
5. Sneazzy : "J'suis dans le jardin d'Eden, j'suis à Stamford Bridge"
Dans le morceau "Deux-trois", présent sur l'album Feu de Nekfeu (ft 1995), Sneazzy ne peut illustrer plus bel endroit qu'en se basant sur le stade de Chelsea, qu'Eden Hazard illumine week-end après week-end. Une phrase qui n'est plus d'actualitée, mais que le Belge aimerait à coup sûr voir adapter avec Santiago-Bernabéu...
6. Booba : "J'ai pris des cartons, j'ai trop tiré la vie par le maillot"
Beaucoup plus ancienne, cette punchline date de 2002. Elle est extraite du son "Destinée", sur l'iconique album Temps mort de Booba. Un classique, tant le projet que la phrase extraite ici, qui ne se base pas sur une équipe ou un joueur en ce qui concerne cette dernière. Suffisamment rare pour être souligné.
7. Quincy : "La weed d'mes soss donne plus d'effet qu'la frappe de balle de Beckham"
La comparaison est simple, certes. Mais elle est très efficace. Et dans "Roule un spliff", en 2013, Quincy a choisi d'utiliser l'iconique milieu de terrain pour sa qualité de frappe, et non pas pour son côté bling-bling, son salaire, son passage éclair à Paris ou sa femme, comme entendu trop souvent. Et c'est quand même un bien meilleur hommage.
8. Seth Gueko : "J'veux plus de maille que l'OM ou que Michael Owen"
Le roi de la punchline s'est évidemment essayé au foot et en 2005, sur "Patate de forain" avec Sefyu, il en a lâché une plus que belle. Associer Marseille et l'illustre attaquant anglais, c'est en plus une jolie prouesse.
9. Kaaris : "Je n'ai confiance qu'en mon Desert Eagle et en Zizou dans les arrêts de jeu"
Restons sur la thématique ZZ, sur un featuring incluant Booba, mais prenons son meilleur ennemi cette fois-ci avec Kaaris. Dans le titre Kalash, sorti de 2012, le rappeur de Sevran rend hommage à l'idole de toute un peuple avec une punchline propre, comme il maîtrise.
10. R.E.D.K. : "Compare pas les charrettes et solides bolides, le coup de tête de Zidane n'égalera jamais celui de Boli
Oubliez Vegedream et "Ramenez la coupe à la maison", le vrai son référence sur le football, c'est "Simple constat 5" du rappeur marseillais R.E.D.K. On y retrouve de nombreuses punchlines, dont la fameuse : "Suffit d'une panenka pour transformer le meilleur gardien du monde en bouffonne".
Une masterclass, à connaître sur le bout des lèvres !
11. Maes : "Numéro 10 sur le rainté, Dybala"
Le récent titre sobrement intitulé "Dybala" de Maes en featuring avec Jul rend hommage à la Joya. Le refrain, tout en figures de style, est un succès, et l'un des hits de l'été 2020 :
"Bébé, m'attends pas cette noche, j'suis pas là, numéro 10 sur le rrain-te, Dybala
Bébé, m'attends pas cette noche, j'suis pas là, numéro 10 sur le rrain-te, Dybala
Dybala, j'fais des passes, ballon d'ppe-fra, Dybala
Dix heures-minuit, viens per-cho ton 10 balle, là
J'fais des passes, ballon d'ppe-fra, Dybala
Dix heures-minuit, viens per-cho ton 10 balle, là"