Les 3 grandes erreurs qui ont couté à Eyraud sa place à l'OM

Jacques Henry Eyraud est resté président de l'OM d'octobre 2016 à février 2021
Jacques Henry Eyraud est resté président de l'OM d'octobre 2016 à février 2021 / FRANCK FIFE/Getty Images
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Selon la Provence, l'éviction de Jacques-Henry Eyraud à l'OM est une suite logique de plusieurs erreurs commises : depuis trois mois, l'ancien président olympien en a commis trois majeures.

Ce vendredi, après plusieurs semaines de tensions extrêmes au sein de l'Olympique de Marseille, Jacques-Henry Eyraud a été démis de ses fonctions de président et remplacé par le "Head of Football" Pablo Longoria.

Le dirigeant de 52 ans faisait face à une défiance extrême de la part des supporters, lui reprochant ses sulfureuses sorties médiatiques et une mauvaise gestion sportive. Voici, selon la Provence, les trois principaux actes qui a entraîné la chute de JHE.

1. Ses propos calomnieux envers les supporters marseillais

C'est une vidéo partagée sur les réseaux sociaux qui a grandement irrité les supporters marseillais. Dans une visio-conférence organisée par Le Shack le 8 décembre 2020, Jacques-Henri Eyraud était invité à parler de management, quatre ans après son arrivée à la présidence de l'Olympique de Marseille. Et les propos qui suivent ont engendré une grogne justifiée de la part des passionnés de l'OM.

"Quand je suis arrivé à l’OM, j’ai été frappé de voir que 99 % des collaborateurs du club étaient marseillais. C’est un danger et c’est un risque. Pourquoi je dis ça ? Parce que j'étais là depuis quelques mois et il se trouve qu'on a eu une série de 2 défaites consécutives et j'ai vu à quel point les visages se refermaient, les dépressions étaient proches. En termes de productivité, l’impact d’une défaite sur les attitudes et les comportements des collaborateurs était fort, et cela, ça ne va pas. [...] La première chose dont il faut se méfier est de recruter, je cite, un « fan in a suit » (un fan en costume), car il aura tendance à laisser parler sa passion pour son club, son équipe, plutôt que de regarder le cap défini ensemble et qui devra être tenu coûte que coûte."

2. La mauvaise gestion des violences à la Commanderie

Le 30 janvier, à la suite de passes d'armes entre le clan Eyraud et les groupes de supporters, ces derniers aboutissent aux violences de la Commanderie, le centre d'entraînement du club phocéen. 14 prévenus comparaissaient d'ailleurs ce mercredi pour avoir pris part à ce mouvement de contestation qui a dégénéré.

En suivant, Jacques-Henri Eyraud a persisté dans sa position malgré la fronde généralisée des supporters avec la fameuse lettre de mise en demeure le 16 février, où le président olympien menace de rompre la convention sur les abonnements avec certains groupes. Une initiative qui a provoqué à nouveau la colère des fans marseillais, et même des célébrités et de la classe politique locale.

3. Le départ d'André Villas-Boas

Le plus burlesque de tous. Le 2 février dernier, André Villas Boas démissionnait de son poste d'entraîneur de l'Olympique de Marseille. Le Portugais annonce donc son propre départ avant...d'être mis à pied par son président.

La Provence indique que le technicien souhaitait uniquement être libéré de son contrat, à la date à laquelle il a choisi de partir. Mais Jacques-Henri Eyraud a préféré se lancer dans une bataille judiciaire "n'ayant aucun sens, si ce n'est de flatter son égo de combattant tout-terrain".

Au final, JHE a perdu toutes ses batailles. Quel sera son rôle au sein du Conseil de Surveillance de l'OM , où il a donc été replacé après son limogeage du poste de président ? La question a le mérite de se poser, mais il devrait perdre son statut d'homme fort du club, au profit d'un Pablo Longoria beaucoup plus apprécié par l'opinion olympienne.