Les 4 raisons de penser que Neymar n’est plus un grand joueur
Par Erwan Gendry
Au-delà de sa prestation sans relief contre le Real Madrid, Neymar semble s'éteindre à petit feu. Il est loin le temps, où le Brésilien était installé à la table des plus grands. 90min revient pour vous sur les quatre raisons de penser que le Parisien n’est plus un grand joueur.
1. Un mental défaillant
Dernièrement Thierry Henry s'est inquiété de la santé mentale de Neymar dans les colonnes de L'Équipe : "Quand on analyse une action et qu'il ne s'est pas replacé, OK c'est un fait et il faut le dire. Mais Neymar a souvent parlé dans ses dernières interviews de son bien-être, de la pression... Donc ma première réflexion était :''Est-ce qu'il est bien ?" il y a des choses qui se passent dans sa tête, comme tout être humain." Une réflexion qui fait sens quand on se penche sur les dernières déclarations du Brésilien.
Dans un entretien accordé à la chaîne de télévision DAZN, l’attaquant du PSG a en effet déclaré que la Coupe du monde 2022 au Qatar pourrait être sa dernière car il ne pense pas être “assez fort mentalement” pour continuer quatre ans de plus avec le maillot du Brésil sur les épaules. Une affirmation qui révèle beaucoup de choses de la pression qui repose au quotidien sur ses épaules. À la différence de joueurs du standing de Cristiano Ronaldo, Lionel Messi et Robert Lewandowski, cette pression semble avoir un effet négatif sur le natif de Mogi das Cruzes.
2. Une condition physique qui pose question
L'aventure de Neymar au PSG est (pour le moment) beaucoup plus marquée par ses blessures à répétition que ses prestations dont lui seul possède le secret. Ses chevilles qui ont fait valser bon nombre d'adversaires, lui ont posé pas mal de problèmes ces deux dernières saisons. Au-delà, de ses nombreux passages à l'infirmerie, ce sont ses retours à la compétition qui sont inquiétants.
Depuis deux saisons, jamais l'ancien joueur de Santos n'a semblé effleurer son top niveau. Ce mercredi soir contre le Real Madrid, il a peiné dans les efforts défensifs dès l'heure de jeu. À de multiples on l'a vu se cambrer avec les mains sur les genoux. Des signaux montrant bien les difficultés physiques qu'éprouve le meneur de jeu parisien. Plusieurs individus ont ciblé son hygiène de vie comme la cause de sa méforme, mais le problème semble bien plus profond.
3. De moins en moins décisif
Avec quatre buts et cinq passes décisives en 19 rencontres cette saison, Neymar est bien loin de ses standards habituels. Certes ses blessures impactent négativement ses statistiques, mais le problème est bien plus important qu'il n'y paraît. En prenant un peu de hauteur sur l'influence de l'ancien Barcelonais dans le jeu parisien, on remarque qu'il a régressé match après match.
Le Brésilien touche toujours autant de ballons sur 90 minutes, mais ce qu'il en fait est beaucoup moins déstabilisant pour les défenses adverses. Il a perdu son coup de rein qui mettait à l'amende tous les défenseurs d'Europe. Il a aussi abandonné ses dribbles dévastateurs pour des passes sans vie qui ne font que ralentir le jeu parisien. Aujourd'hui, Neymar n'est plus que l'ombre de lui-même. Il possède toujours une aisance technique largement supérieure à la moyenne, mais il peine à s'en servir pour faire des différences.
4. Sa flamme pour le football semble s'éteindre
Il est loin le temps où l'on voyait un Neymar souriant et virevoltant sur le terrain. Ses dribbles et ses fantaisies faisaient lever des stades tout entiers. Ses pas de danse autour du ballon enguirlandaient tous ceux qui s'opposaient à lui. Mais ce temps semble aujourd'hui terminé. Finis les rushs solitaires où il laissait sur place n'importe quel défenseur. Finis les gestes techniques de provocation qu'il prenait un malin plaisir à effectuer.
Mercredi soir, c'est un Neymar visage fermé qui s'est présenté sur la pelouse du Santiago Bernabéu. Comme face à Nice le week-end dernier, il a passé plus de temps le visage contre terre et à se plaindre auprès de l'arbitre de la rencontre. Lors de ses dernières apparitions, on ne l'a jamais vu autant sans vie, comme si son amour pour le ballon rond s'éteignait à petit feu.