Les 4 raisons de s'opposer à une Ligue 1 à 18 clubs

Vincent Labrune a émis l'idée d'une Ligue 1 à 18 clubs
Vincent Labrune a émis l'idée d'une Ligue 1 à 18 clubs / FRANCK FIFE/Getty Images
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Ces derniers jours, Vincent Labrune, nouveau président de la Ligue Professionnelle de Football, a fait ressurgir l'idée d'une Ligue 1 nouveau format à 18 clubs pour renforcer l'attrait et la compétitivité du championnat de France. Réelle solution ou fausse bonne idée ? Aujourd'hui, on vous donne 4 bonnes raisons de s'opposer à une Ligue 1 avec deux clubs de moins.


1. Une décision liée à l'actualité

Vincent Labrune profiterait-il de la situation actuelle pour revenir à un ancien format ?
Vincent Labrune profiterait-il de la situation actuelle pour revenir à un ancien format ? / FRANCK FIFE/Getty Images

Plus qu'un véritable souhait de renforcer la Ligue 1 et son attractivité, la décision semble fortement motivée par la pandémie de COVID impactant directement les ressources financières des clubs du championnat de France et par le retournement de veste de MediaPro sur le règlement des droits TV.

Et si la véritable crainte venait donc non pas du niveau de la L1 mais des droits TV qui s'annoncent plus maigres ces prochaines années et que 20 clubs devront se diviser en plus petites parts ?

2. La mentalité avant la compétitivité

Place forte du football français, Saint-Etienne est bien en dessous de ses capacités ces dernières saisons
Place forte du football français, Saint-Etienne est bien en dessous de ses capacités ces dernières saisons / PHILIPPE DESMAZES/Getty Images

Argument majeur d'une Ligue 1 à 18 clubs, la compétitivité est mise en avant pour renforcer l'attrait du championnat de France, mais si le problème de l'élite française n'était pas plus profond ?

Aujourd'hui, le ventre mou de la L1 est bien trop large et le niveau de jeu bien trop décevant à une échelle bien plus grande que les deux éventuels derniers clubs du championnat.

Supprimer deux clubs ne résoudra pas le problème de fond qui se résume majoritairement au jeu proposé par beaucoup trop d'équipes faisant même partie intégrante du top 10 français. Finalement, on peut se demander si 4 journées "d'ennui" en moins mettront définitivement le voile sur la qualité de jeu d'un championnat qui se dégrade d'année en année.

3. Prendre exemple sur l'Angleterre

Promu, Aston Villa fait un début de saison canon en Premier League
Promu, Aston Villa fait un début de saison canon en Premier League / James Williamson - AMA/Getty Images

Pour se donner une idée de la marche à suivre, on peut éventuellement tourner le regard de l'autre côté de la Manche vers nos amis anglais qui affichent sans aucun doute la meilleure attractivité parmi les 5 grands championnats, avec une Premier League à 20 équipes et un système de play-offs qui plus est passionnant.

Preuve qu'on peut exposer un championnat attrayant avec un format à 20 clubs, tant que ceux-ci se donnent les moyens de tenir tête à quiconque, grâce à un recrutement astucieux et un projet de jeu séduisant.

4. Fermer la porte aux petits

Dijon et Metz pourraient être très concernés par une Ligue 1 rétrécies
Dijon et Metz pourraient être très concernés par une Ligue 1 rétrécies / JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN/Getty Images

Quoiqu'on en dise, l'idée d'une ligue rétrécie reviendrait au même principe qu'une Super Ligue Européenne constituée des plus grands clubs du continent.

Si le football moderne est synonyme de football business, il ne doit pas pour autant se diriger vers un cercle fermé d'élites claquant la porte au nez de ceux dont les moyens sont insuffisants pour avoir la chance au plus haut niveau et y survivre.

Deux clubs en moins c'est aussi deux chances en moins de découvrir de belles histoires, de faire émerger de nouveaux visages, parfois radieux au sein du football français. Deux clubs en moins en Ligue 1, c'est aussi sacrifier deux identités et les supporters qui vont avec, sous réserve d'une amélioration de la situation actuelle bien sûr.