Les 5 besoins de l'OM pour retrouver la victoire
Par Olivier Halloua
L'Olympique de Marseille accuse le coup. Son jeu alléchant ne surprend plus personne. Lors des huit derniers matchs, une seule victoire et cinq rencontres sans marquer de buts. En définitif, l'OM perd peu mais ne gagne pas non plus. Le plus inquiétant se situe dans l'incapacité des joueurs marseillais à porter le danger sur les buts adverses.
Alors, Marseille termine ses deux semaines difficiles avec un succès et trois nuls. Nous tentons de proposer cinq améliorations aux Phocéens afin de se propulser sur le podium avant Noël.
5. Un pressing plus constant
L'OM n'arrive pas à être constant sur deux périodes entières. Dernièrement contre l'OGC Nice (1-1), les Marseillais réalisent une première période désastreuse. Puis, se réveillent avec un second acte bien plus consistant. Le pressing haut pousse les Aiglons à balancer devant.
Or, on ne ressent pas cette qualité de presser l'adversaire dans sa moitié de terrain que sur une courte période. En début de saison, Marseille le maintenait sur au moins soixante-dix minutes contre quarante-cinq maintenant. L'enchaînement des matchs l'explique. En outre, ce calendrier plus calme permet de retrouver des bases saines.
4. Stabiliser l'aile gauche
Luan Peres ne peut pas assurer tout seul. Jorge Sampaoli lui confie des taches de relance et même de soutien des attaquants. Or, tous les "pistons" associés à son côté déçoivent. Le repli défensif n'est pas assuré par son coéquipier sur cette aile gauche en souffrance. Le roc marseillais se retrouve souvent dans des situations de 1 contre 1.
De plus, le défenseur brésilien peine à rester constant sur quatre-vingt-dix minutes. Deux ou trois trous d'airs créent des situations dangereuses sur les cages de Pau Lopez. Alors, une nouvelle organisation de ce couloir doit intervenir. Rappelons que même sur l'aspect offensif, c'est très faible.
3. Sampaoli doit fixer son système
Comment appeler ce système ? Un 3-4-3 ? un 3-2-2-2-1 ? Personne ne s'y retrouve dans les tribunes et parfois le même sentiment règne sur la pelouse. Des manques existent dans plusieurs postes hybrides. Valentin Rongier doit compenser à droite puis se projeter. Peres relance, accompagne puis doit défendre en un contre un. Difficile pour les joueurs de tout tenir sur autant de temps.
Enfin, les circuits de passes manquent de percussion. Le ballon peut mettre dix secondes pour passer de droite à gauche. Les milieux de terrain rament pour trouver le moindre décalage dans les couloirs. Difficile de cible un autre responsable que Sampaoli.
2. Réalimenter Milik
Le retour d'Arkadiusz Milik devait rimer avec buts. Or, l'international Polonais est sevré de ballons. Contre Lorient (1-4), sa réalisation devient un cache-misère. Ses coéquipiers peinent à le servir dans de bonnes conditions. Pourtant, les appels existent, sans trouver preneur. Il ne touche que cinq à six ballons dans la zone de vérité en moyenne.
Même contre Nice, Dimitri Payet a manqué une passe aisée pour lui. Milik ne reçoit jamais cette balle dans la profondeur alors qu'il au but. Sur les centres, même constat. Aucune déviation possible pour l'artificier marseillais. Il serait temps d'ajuster la mire pour les ailiers de l'OM. On rappelle que ces quatre dernières frappes cadrées dans la surface donnent trois buts... dont deux hors-jeu
1. Retrouver la réussite
On se croirait sur FIFA. Mais, il est vrai que l'OM manque de réussite ces dernières semaines. Comme le disent souvent les coachs de Ligue 1, un brin de justesse en plus pour que Marseille l'emporte. Contre le PSG, Konrad de La Fuente manque sa frappe. Contre Nice, Milik est à quelques centimètres de dévier le centre de Gerson. Contre la Lazio Rome, chaque frappe termine juste à côté.
Les joueurs de Sampaoli doivent se montrer plus adroits dans les cages adverses. Même sur la dernière passe, les coéquipiers de Payet se trompent de zone ou alors se manquent. Tout repose sur une meilleure confiance accumulée aux entraînements. Réponse face à Clermont Foot dimanche soir.