Les 5 domaines dans lesquels l'OM est meilleur que le PSG
Par Olivier Halloua
L'Olympique de Marseille se retrouve face à un sacré défi. Afin de conserver sa place de dauphin, l'OM doit ramener quelque chose du Classique. Un déplacement périlleux au Parc des Princes. Pourtant, malgré l'écart de niveau, les Phocéens ont quelques cartes à faire valoir. Dans au moins cinq domaines, les Marseillais semblent au-dessus du Paris Saint-Germain.
1. Pressing
William Saliba en est l'exemple-même. Encore face à Montpellier (2-0), le défenseur central n'hésite pas à aller chercher son vis-à-vis haut sur le terrain. Le pressing du bloc olympien est tout-terrain et régulier. Tous les joueurs y participent afin de récupérer le ballon le plus tôt possible.
Passé la première demi-heure, ce système est particulièrement efficace. La fatigue venant, l'adversaire a beaucoup plus de mal à compenser. Désormais, nous voyons aussi des éléments moins physiques comme Amine Harit s'y mettre.
2. Combativité
Encore un symbole de cette combativité. Mattéo Guendouzi se bat de la première à la dernière minute avec la même énergie. Valentin Rongier a démontré tout au long de la saison sa grande détermination à récupérer des ballons dans son dos. Gerson n'hésite jamais à participer au repli défensif. Même Dimitri Payet a été l'auteur de retours dingues dans les pieds.
Souvent menés cette saison, les hommes de Jorge Sampaoli tentent toujours de revenir au score. Un mental d'acier qui les a portés vers cette place de dauphin malgré les vents contraires.
3. Adaptation tactique
Jorge Sampaoli a souvent été critiqué pour ses choix. Le tacticien argentin a parfois proposé des compositions douteuses. Or, depuis deux mois, l'entraîneur de l'OM a tout bon. Il a écarté des éléments peu concernés et instauré une rotation efficace. Un système à 3 en phase offensive et à 4 pour défendre.
De plus, Sampaoli sait s'adapter à l'adversaire. Son animation offensive et ses réajustements permettent à Marseille de battre tout type d'adversaire. Victoire sur transitions rapides face à Montpellier (2-0) ou sur bloc bas face au PAOK (2-1) par exemple. Plus apaisé, on ressent que son impact sur l'équipe parait plus important.
4. Créations d'occasions
Depuis quelques semaines, l'OM se crée beaucoup d'occasions. Face à Montpellier (2-0), c'était l'un de ses pires totaux de tirs de la saison avec 11 frappes. D'habitude, Marseille tourne autour de la vingtaine de tentatives et de 5 à 6 occasions franches par rencontre cette saison. Amine Harit et Dimitri Payet en créent le plus depuis un mois.
La différence notoire avec le PSG se situe dans l'efficacité. Les Phocéens se créent peut-être plus de situations, mais en concrétisent beaucoup moins. Seulement 17 tirs pour Paris face à Clermont mais pour 6 buts. Un différentiel de réalisme important...
5. Utilisation du ballon dans son camp
Depuis le début d'année, difficile de faire mieux en Ligue 1. En sortie de balle et relances propres, l'Olympique de Marseille dépasse toutes les attentes. Très peu de ballons balancés à la va-vite et une sérénité pour jouer proche de ses cages. Chaque élément des deux premiers rideaux peut trouver la solution entre les lignes.
Avec des milieux de métier comme Rongier ou Kamara en défense face à Montpellier (2-0), la rampe de lancement est dingue. 89% de passes réussies en moyenne pour Marseille. On frôle le 95% dans sa propre moitié de terrain. Une rigueur à mettre au profit de Sampaoli.