Top 5 des raisons de croire que l'Espagne peut aller au bout de cette Coupe du monde
Par Alexis Matteucci
Les Espagnols ont retrouvé la Coupe du monde avec une victoire facile face au Costa Rica (7-0), quatre ans après leur élimination en huitième de finale en 2018 face à la Russie. La Roja peut aller loin dans ce Mondial 2022 pour de multiples raisons.
1. Un style de jeu toujours aussi redoutable
C'est indéniable, l'Espagne est l'une des équipes qui a le style de jeu le plus prévisible du tournoi : le jeu de possession. Dans son 4-3-3 étiré, Luis Enrique, de retour à son poste depuis novembre 2019, a ajouté de la verticalité à des phases de possession trop stériles auparavant, comme face à la Russie en 2018 (1029 passes mais 1-1 et défaite aux tirs au but)
Les Espagnols ont toujours autant le ballon et tentent d'en faire quelque chose. Ils ont réalisé un chiffre record de 1043 passes dans une victoire 7-0 face à un faible Costa Rica.
La Roja ne se contente pas simplement d'attaquer en possession du ballon, ils se servent de cette monopolisation du cuir grâce à leurs qualités techniques pour empêcher l'adversaire de se procurer la moindre occasion. Sur leurs cinq derniers matchs, les hommes d'Enrique ont en moyenne 74% de possession, 82% sur le seul match face au Costa Rica.
2. Des derniers résultats positifs
Álvaro Morata et Dani Olmo s'en souviennent, les Espagnols se sont arrêtés en demi-finale face aux champions italiens lors du dernier Euro (1-1, 4-2 t.a.b.). Les rouges ont manqué d'efficacité et de gestion dans leurs matchs, ils se sont imposés une seule fois dans le temps reglementaire, en poule (5-0 contre la Slovaquie).
Mais les derniers résultats de la roja sont positifs. Ils se sont qualifiés pour la Coupe du monde 2022 lors de la dernière journée en remportant un match décisif face à la Suède (1-0). Leur qualification est tardive, cependant, les coéquipiers de Sergio Busquets ont maîtrisé leur groupe malgré un faux pas contre la Grèce (1-1).
En Ligue des nations, la victoire décisive face au Portugal (1-0) fin septembre a permis à l'Espagne de se qualifier pour le final four. Ils y ont été battus l'année dernière en finale face à la France (2-1) malgré une victoire revanche en demi-finale contre la Squadra Azzura.
3. Une nouvelle génération prodigieuse couplée à l'expérience de cadres
Quand on s'intéresse à la liste de Luis Enrique pour cette Coupe du monde, on a l'impression que la génération espagnole vieillissante a enfin su se renouveler depuis les échecs de 2014 et 2018. Luis Enrique aura fortement tâtonné pour arriver à sa liste des 26 pour le Mondial en sélectionnant pas moins de 69 joueurs sur les quatre dernières années.
La liste de l'Espagne ne compte pas moins de neuf joueurs de moins de 23 ans, dont sept joueurs de 21 ans ou moins (Garcia, Baldé, Pedri, Gavi, Fati, Pino, Williams). Ceux-ci pourront compter sur l'expérience de cadres à l'image de Jordi Alba, titulaire et vainqueur de l'Euro 2012 tout comme Sergio Busquets également présent pour le premier sacre mondial de la Roja.
Le milieu de terrain incarne parfaitement cette relation entre jeunes et anciens avec l'association entre les deux derniers lauréats du trophée Kopa récompensant le meilleur jeune joueur de l'année (Pedri et Gavi) et Sergio Busquets, le taulier de la sélection et du FC Barcelone, capable de toujours donner de la verticalité au jeu.
4. Un trio offensif qui prend confiance
Lors de l'entrée leur entrée en lice mercredi dernier, les Espagnols se sont facilement imposés face au Costa Rica (7-0). Cette victoire a permis à des attaquants souvent décriés à juste titre de retrouver de la confiance et de l'efficacité pour les prochaines échéances dont le match face à l'Allemagne ce dimanche, même si on le sait, Enrique n'aligne pas vraiment de buteur pur.
Les trois titulaires sur le front de l'attaque ont trouvé au moins une fois le chemin des filets dans ce match. Dani Olmo, le premier, n'avait plus marqué avec la Roja depuis mars. Ferran Torres dans la même situation que lui a inscrit un doublé. Marco Asensio, de retour en sélection en juin après presque deux ans d'absence, joue très peu au Real Madrid. Il a inscrit son premier but international depuis une victoire 6-0 face à la Croatie en Ligue des Nations en septembre 2018.
Le tant décrié Álvaro Morata, entré pour la dernière demi-heure a également trompé Keylor Navas pour le dernier but de la rencontre. Celui qui compte 28 buts en sélection est aussi celui qui a inscrit le plus de buts sous le maillot espagnol parmi les 26 partis au Qatar.
5. Un passé récent glorieux
Le passé glorieux de la Roja pèse bien évidemment sur leur ambition. Ayant dominé sans partage l'Europe et le Monde entre 2008 et 2012, les redoutables espagnols de Vicente del Bosque ont donné à la Roja un palmarès presque digne de ce nom pour une telle sélection, après leur seul Euro remporté en 1964.
L'Espagne a également été la seule nation à remporter deux championnats d'Europe (2008 et 2012) et une Coupe du monde (2010) consécutivement. Les adversaires ont de quoi craindre la roja qui a déjà été capable d'aller au bout, toujours avec le même style de jeu.
Mondialito, c’est l’émission spéciale Coupe du Monde de 90min. Avec Sara Menaï, Hadrien Grenier, Quentin Gesp et Alexis Amsellem. Maintenant que toutes les équipes ont joué, on revient sur la première série de matchs de cette coupe du monde !Abonnez-vous à notre chaîne YouTube !