Les 5 raisons qui expliquent l'incroyable parcours du Maroc à la Coupe du monde 2022
Par Olivier Halloua
Tout espoir de ramener le trophée est désormais entériné pour le Maroc. Les Marocains sont tombés en demi-finale de la Coupe du monde 2022 face à l'équipe de France (2-0). Pour autant, le bilan de ce Mondial qatari est exceptionnel pour les Lions de l'Atlas loin d'être programmés pour disputer le dernier carré.
1. Des adversaires qui l'ont sous-estimé
Tout part du commencement. D'entrée, le Maroc a réalisé une phase de poules fantastique étant une des rares nations à terminer avec sept points. Le message était lancé pour le futur adversaire des Lions de l'Atlas en huitièmes de finale.
Or, Luis Enrique et l'Espagne ont particulièrement sous-estimé le mental de la nation africaine. Le tacticien espagnol a avoué n'avoir pas eu connaissance du niveau de jeu de Azzedine Ounahi ou de la tactique élaborée par Walid Regragui. On soupçonne même les Espagnols d'avoir fait exprès de perdre face au Japon afin d'affronter un rival abordable sur le papier.
Le Portugal en quarts a reproduit les mêmes erreurs en prenant cette rencontre à la légère, sans grande détermination. L'ouverture du score a permis ensuite aux Marocains de filer dans le dernier carré. On l'a vite compris, il n'y a plus de petites équipes dans le tableau final.
2. Un système tactique parfaitement rodé
Walid Regragui a compris une chose : il ne faut pas forcément miser sur un jeu ultra offensif pour aller loin en Coupe du monde. Au moment de faire le bilan de ses forces et ses faiblesses, le staff marocain a bien vu qu'ouvrir le jeu pousserait ses joueurs à produire de grosses erreurs.
Alors, Regragui a misé sur un système défensif, rigoureux et uniquement tourné sur les contres assassins. Une grosse assise derrière pour espérer des exploits devant. Il n'en faut pas plus lors de la phase à élimination directe pour éliminer des cadors espagnols et portugais. Le tacticien marocain a bien profité aussi des bases posées par Vahid Halilhodžić, son prédécesseur.
Evidemment, face aux Bleus, les quelques failles ont été mises au goût du jour. En encaissant l'ouverture (pour la première fois du tournoi) dès la 5ème minute, tout tombe à l'eau pour le Maroc. La formule est intéressante, pas encore optimale.
3. Des cadres qui se révèlent
On a vu au fur-et-à-mesure de la compétition que des cadres marocains sont montés en puissance. Yassine Bounou était imprenable dans les buts enchaînant les parades dans le jeu mais aussi lors de la séance de penalties.
Nayef Aguerd aux côtés de Romain Saïss ont formé une charnière rigoureuse et salvatrice à plusieurs reprises. Dans les couloirs, on n'avait très peu de doutes sur la justesse d'Achraf Hakimi comme de Noussair Mazraoui.
Enfin, Sofyan Amrabat et Azzedine Ounahi ont passé un énorme cap dans cette Coupe du monde. Le premier dans un registre de sentinelle et le second dans un rôle de créateur. Un duo infernal dans l'entrejeu. Rajoutez-y devant quelques éclair d'Hakim Ziyech ou Sofiane Boufal et le tour est joué.
Un onze surprenant qui s'est trouvé une certaine cohésion et une véritable complémentarité.
4. Un mental exceptionnel dès le premier match
Le parcours des Marocains fut parsemé d'embuches... Ils ont dû se frotter à la Croatie, futur demi-finaliste, d'entrée de jeu avant d'enchaîner avec la Belgique, le Canada, l'Espagne, le Portugal et l'équipe de France.
Aucune rencontre de cette Coupe du monde 2022 ne fut facile pour eux et ils ont presque surmonté chaque piège sur leur chemin. A la hargne, au courage et à l'aide d'un mental d'acier, les Lions de l'Atlas ont arraché des prolongations ou des victoires.
Même blessés, des joueurs comme Romain Saïss n'ont rien lâché. Un exemple de volonté et de détermination pour un continent qui attendait un tel résultat depuis tant d'années.
5. Un soutien inconditionnel du peuple marocain
Au coeur des exploits d'envergure, il y a des joueurs, un staff, un entraîneur mais aussi un public. Le peuple marocain a accompagné du début à la fin ses héros vers ce dernier carré. A chaque match, les Lions de l'Atlas entonnaient des chants pour les leurs et des sifflets pour leurs rivaux.
Le Maroc a eu le soutien nécessaire pour tenter des gros coups chaque semaine. Si la nation africaine n'a pas remporté la compétition sur le rectangle vert, elle a remporté celle des tribunes. Et celle des coeurs.
Mondialito, c’est l’émission spéciale Coupe du Monde de 90min. Avec Davy Diamant, Quentin Gesp et Alexis Amsellem. Pour ce nouvel épisode, on debrief la victoire de la France face à un Maroc valeureux et on se projette sur la finale face à l’Argentine !Abonnez-vous à notre chaîne YouTube !