Les 6 choses à savoir sur le Red Bull Salzbourg
Par Erwan Gendry
Ce mercredi (21h), le Red Bull Salzbourg reçoit le Bayern Munich pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions. L'occasion pour 90min de revenir sur les 6 choses à savoir sur ce club autrichien particulier.
1. Sous pavillon Red Bull depuis 2005
Auparavant appelé le SV Austria Salzbourg, le club autrichien est passé sous le pavillon Red Bull en 2005. Le nom, le logo et les couleurs du club sont redéfinis, ce qui n'est pas vraiment du goût des fidèles supporters. Cependant, un accord à l'amiable sera finalement trouvé entre les deux acteurs.
Les nouveaux propriétaires vont investir beaucoup d'argent pour faire du RB Salzbourg un nouveau cador européen. Si, il roule sur le championnat autrichien (12 trophées) et la coupe nationale (8 trophées), le club salzbourgeois peinent à exploser au niveau européen. Il faut attendre l'édition 2021/2022 pour les voir enfin atteindre les huitièmes de finale.
Aujourd'hui, Red Bull a revu ses ambitions avec le club de Salzbourg. C'est désormais une équipe qui forme de jeunes joueurs tout en étant essayant d'être compétitif au niveau européen. En créant un deuxième club en Allemagne, le RB Leipzig, la marque donne une nouvelle dimension à ses objectifs dans le football. Avec ses deux clubs, elle veut jouer un rôle central sur l'échiquier du ballon rond européen.
2. Un club révélateur de jeunes pépites
La manière selon laquelle fonctionne le RB Salzbourg est unique en Europe. L’objectif est de déceler des joueurs à fort potentiel de développement, réussir à les attirer à chez eux, leur permettre de se développer et les revendre en faisant une bascule financière conséquente.
Si cette stratégie est très décriée par les responsables des centres de formation français, elle a permis à de nombreux joueurs de s'élever sur le toit de l'Europe. Sabitzer, Laimer, Haaland, Mané, Upamecano, Keita sont tous passés par le club autrichien. Ils y ont performé avant de rejoindre un club qui joue les premiers rôles en coupe d'Europe.
Pour attirer de jeunes joueurs au fort potentiel, les propriétaires n'hésitent pas à leur offrir des contrats hors normes. En septembre 2017,Bild affirmait que Dayot Upamecano percevait un salaire mensuel de 200 000 € avec une prime annuelle de 2M€.
3. Un effectif très jeune
Le RB Salzbourg construit donc son succès en misant sur la jeunesse. Cette saison encore, le club autrichien possède l'un des effectifs les plus jeunes d'Europe. La moyenne d'âge de l'équipe première s'établit à 22,5 ans. Un chiffre étonnant quand on connaît l'importance de l'expérience au haut niveau.
Au sein de l'effectif de Jaissle Matthias, neuf joueurs possèdent 20 ans ou moins. Parmi eux, l'attaquant Karim Adeyemi. Ce dernier affole l'Europe par ses stats. En 29 matchs, il a inscrit 18 buts (dont 3 en Ligue des Champions) et délivré quatre passes décisives.
Pour encadrer cette jeunesse, l'entraîneur allemand s'appuie sur le terrain de deux trentenaires. Âgé de 36 ans, Andreas Ulmer est capitaine et parton de la défense du club salzbourgeois. Un cran plus haut, Zlatko Junuzovic (34 ans) est un pilier du milieu de terrain depuis 2018.
4. Un coach au succès précoce
Jaissle Matthias est entré dans l'histoire de la Ligue des Champions en devenant le plus jeune entraîneur à hisser une équipe en huitième de finale de cette compétition. Ancien joueur professionnel, l'entraîneur allemand raccroche les crampons en 2014, après sept ans passés à Hoffenheim.
S'il n'a encore que quelques mois d'expérience en tant que coach professionnel (arrivé en juin 2021), l'ancien footballeur possède des ambitions sans limite. Il suit les traces de son jeune mentor Julian Nagelsmann, lui aussi passé par Red Bull, à Leipzig.
À cheval sur la pédagogie et avec un œil de tacticien précoce, Jaissle a devant lui un bel avenir. Après l'étape du club autrichien, il aura sans doute une chance d'exploiter son potentiel en Bundesliga au sein du RB Leipzig comme ont pu le faire Julian Nagelsmann et Jesse Marsch après une formation au RB Salzbourg.
5. Deux jeunes espoirs français dans leurs rangs
Le RB Salzbourg a permis à Dayot Upamecano d'éclore aux yeux de l'Europe. Désormais titulaire au Bayern Munich, le défenseur central doit cette ascension en partie au club autrichien. Un chemin que deux autres espoirs français aimeraient suivre dans les années à venir.
Formé au Stade Lavallois, Oumar Solet (22 ans) est transféré à l'Olympique Lyonnais en 2018. Là-bas, il ne parvient pas à bousculer la hiérarchie. Il quitte le Rhône en 2020 pour rejoindre le RB Salzbourg. En Autriche, il retrouve du temps de jeu rapidement et devient un titulaire important. En une saison et demie, il compte déjà 31 titularisations dont trois en Ligue des Champions.
Au milieu de terrain, Antoine Bernede parvient à se faire sa petite place dans un secteur de jeu où la concurrence est rude. En deux saisons, le français de 22 ans a déjà pris part à 58 rencontres. Pour ces deux joueurs, participer à la Ligue des Champions avec le RB Salzbourg, leur permet d'engranger de l'expérience avant de peut-être rejoindre un club prestigieux du Big 5.
6. Une histoire compliquée avec les coupes d'Europe
Le RB Salzbourg connaît une relation conflictuelle avec les coupes d'Europe. Certes, le club autrichien a disputé une finale de coupe UEFA en 1994 face à l'Inter Milan (défaite 0-2), mais depuis l'arrivée de Red Bull, il peine à atteindre leurs ambitions.
Longtemps éliminée au stade du tour préliminaire ou des barrages de la C1, la propriété de Dietrich Mateschitz s'est consolée avec de nombreuses participations à la Ligue Europa. Avec pour principal fait d'armes, un huitième de finale en 2013-2014 face à Bale (1-2 sur l'ensemble des deux matchs).
C'est lors de la saison 2019-2020, que le RB Salzbourg participe pour la première fois de son histoire à la phase de poules de la Ligue des Champions. Comme lors de l'exercice 2020-2021, ils échouent lors de cette première phase. Mais, la troisième tentative est la bonne et pour la première fois un club autrichien parvient à se hisser en huitième de finale de la C1.