Les 6 domaines où l’OM est au-dessus du lot en L1
Par Olivier Halloua
L'Olympique de Marseille rayonne en 2022. Un retour en force que ce soit en Ligue 1 ou en Coupe de France. Les Phocéens ont enchaîné trois succès sans prendre de buts à l'extérieur et un match nul contre le LOSC (1-1) au Vélodrome. Plus que jamais, les hommes de Jorge Sampaoli s'imposent comme des candidats au podium. Le tacticien argentin a réussi à placer l'OM au-dessus du lot sur plusieurs plans du jeu.
1. La possession
Au niveau de la possession, l'OM de Jorge Sampaoli apparaît comme le plus efficace de Ligue 1. Peu importe l'adversaire, les Phocéens tiennent le ballon avec justesse. En moyenne, les Marseillais affichent 62% dans ce domaine, juste derrière le PSG avec 64%.
Pourtant, lors du choc au Vélodrome (0-0), Paris a eu toutes les difficultés du monde à confisquer cette balle. Les Parisiens boucleront la rencontre avec seulement 51%. Preuve de la bonne utilisation du ballon de leurs rivaux dans cet exercice.
2. Le pressing
Dans l'effort ou même le contre-effort, Marseille a des soldats d'élite. Emmenés par l'infatigable Mattéo Guendouzi, les Phocéens ont gardé un bloc haut à chaque rencontre. Ils ont tenté de parasiter la relance adverse afin de récupérer des ballons aisés.
A la différence de nombreuses écuries dans ce domaine, l'OM arrive à le réaliser longtemps et en équipe. Six à sept joueurs tentent de le maintenir pendant au moins une heure de jeu. Seuls des transitions rapides et efficaces comme celles de Lille ont pu le transpercer.
3. La maîtrise défensive
L'OM peut se satisfaire d'une défense de fer. William Saliba en est le fer de lance, pour rester dans la métaphore. Dans le dos ou dans les duels, peu d''attaquants ont réellement pris le dessus sur cette charnière à trois. Les couloirs ont contenu les assauts répétés par des milieux ou attaquants de métier.
Marseille se trouve être la meilleure défense de Ligue 1 et deuxième meilleure d'Europe. Sur les cinq derniers déplacements en championnat, zéro but encaissé.
4. La relance
Quelle relance exceptionnelle ! A l'image des extérieurs souvent observés de Luan Peres, les premières transmissions sont toujours pertinentes. Une touche de balle rigoureuse ou bien sentie dans l'espace. Cette rampe de lancement a permis d'échapper à des pressings hauts.
Peu d'équipes françaises ont réussi à mettre en place un tel système. En plus de cette qualité de passes, les joueurs autour bougent. Guendouzi, Kamara et même Dimitri Payet apportent leur soutien dans l'entre-jeu.
5. Le mental
Malgré de bons résultats, Dimitri Payet ou Cengiz Ünder ont dû sauver l'OM à de nombreuses reprises. Un mental en acier trempé qui a permis à Marseille de revenir dans des rencontres d'envergure. Dernièrement, Ünder a arraché un point aux Phocéens dans un match difficile face au LOSC (1-1).
Contre le Stade de Reims (1-1), Payet a magnifiquement tiré un penalty à la 96ème minute. Les Marseillais n'ont marqué qu'à trois reprises en première période. Toutes les victoires se font au forceps.
6. La profondeur de l'effectif
Pablo Longoria a créé un effectif complet sur tous les plans. Jorge Sampaoli peut aligner plusieurs systèmes différents. Chaque titulaire a son remplaçant. Il y a une grosse profondeur de banc : Steve Mandanda ou Arkadiusz Milik se retrouvent remplaçants malgré leur qualité.
Encore un exemple contre le RC Lens (0-2), Cédric Bakambu a marqué son premier but dès son premier match, en étant hors du onze au coup d'envoi. Comme l'ont été Bamba Dieng ou Milik plus tôt dans la saison.
7. Quelques axes encore perfectibles
Sur d'autres axes, l'OM a des progrès à réaliser. Les Phocéens n'ont marqué que trois buts sur coups de pied arrêtés en Ligue 1 (hors penalty). Payet a bien marqué des coups francs directs, oui. Mais sur des déviations, c'est bien compliqué.
De même, l'utilisation des couloirs sur le front offensif reste un frein. Le réalisme fait défaut devant les buts et a fait perdre beaucoup de points à Marseille. Enfin, les Phocéens ont beaucoup de mal à utiliser les transitions rapides à bon escient.