Les 6 leçons à retenir de la saison du Real Madrid

Le Real Madrid s'est offert un 34e titre de champion d'Espagne aux dépens du FC Barcelone au terme d'une saison aboutie à tous les niveaux.

Après deux années à observer de très près le sacre du FC Barcelone en Liga, le Real Madrid a pris une revanche personnelle en s'offrant un 34e titre de champion d'Espagne. Le résultat d'un long travail, abattu par les hommes de Zinédine Zidane. Retour sur les six moments forts de cette saison madrilène XXL.

6. La signature d'Eden Hazard

Le 7 juin 2019, le Real Madrid met un terme à un long feuilleton en annonçant la signature du prodige belge contre un chèque de 100 millions d'euros en provenance de Chelsea.

Cette officialisation intervient dans un contexte plus ou moins délicat pour les Madrilènes qui cherchaient toujours une pointure capable de prendre la relève de Cristiano Ronaldo, qui avait signé un an plus tôt à la Juventus.

Recruté en vue de propulser le Real Madrid sur le devant de la scène européenne, Eden Hazard ne connaît pas, dans l'immédiat, le succès escompté après avoir observé un temps d'adaptation nécessaire à la suite de sept années passées en Premier League.

Touché à deux reprises à la cheville au cours de la saison, Zinédine Zidane a été contraint de composer sans l'ancien Lillois, mettre en place des rotations et proposer des solutions à un Karim Benzema esseulé avant la trêve hivernale.

Revenu en grande pompe après le confinement, l'ailier gauche madrilène confirme un peu plus chaque jour tout son potentiel observé sous les couleurs des Blues. Et après une saison de rodage, nul doute que ce dernier prendra une nouvelle dimension sportive la saison prochaine.

5. Marcelo passe le flambeau

C'était un pari risqué, c'est désormais une révélation : Ferland Mendy a les épaules pour prendre dignement la succession de Marcelo.

Indétrônable dans son couloir gauche, l'international brésilien a reçu avec beaucoup de clairvoyance l'arrivée d'un petit nouveau dans son couloir.

À l'image de son changement de statut lors de sa signature au Real Madrid, Marcelo avait endossé le costume du nouveau Roberto Carlos en s'affirmant comme l'un des meilleurs dans son domaine.

Aujourd'hui, l'heure est également à la transition. Marcelo l'a parfaitement compris et Ferland Mendy le remercie.

4. Sergio Ramos taille patron

Dix buts au compteur, treize toutes compétitions confondues en 49 matches disputés : Sergio Ramos a pris pleinement ses responsabilités en s'affirmant comme l'un des leaders de cette formation quelque peu rajeunie à l'intersaison 2019.

Omniprésent dans les duels défensifs, l'international espagnol s'est engagé cette saison sur une voie résolument offensive après avoir affiché des statistiques déjà impressionnantes lors des exercices précédents.

À 34 ans, l'ancien défenseur du FC Séville ne cesse d'impressionner ses pairs qui le décrivent comme l'un des meilleurs défenseurs de l'histoire du football. Son charisme, sa détermination et son rôle prépondérant dans le vestiaire devraient permettre aux Merengue de s'assurer un avenir radieux.

3. La relève de la jeunesse madrilène

La force du Real Madrid, c'est aussi sa capacité à se renouveler et à préparer l'avenir dans les meilleures conditions.

Coutumier des prêts cette saison, le Real Madrid s'est donné l'opportunité de bonifier ces dernières recrues en leur proposant un challenge sportif d'un standing intermédiaire dans le but de les aguerrir lors de leur retour au sein de la maison mère.

Achraf Hakimi, Marton Odegaard, Takefusa Kubo, pour ne citer qu'eux, ont fait le grand saut dans un autre club, avec l'espoir de retrouver une place de premier choix sous les ordres de Zinédine Zidane.

En attendant une éventuelle rotation, qui ne devrait pas intervenir cependant dès la saison prochaine, l'état-major entretient ses jeunes pousses en vue des prochaines échéances.

Et si certains ont été invités à parfaire leur gamme, d'autres ont réussi à saisir leur chance avec plus ou moins de réussite à l'image de Federico Valverde (21 ans) ou encore de Rodrygo (19 ans).

Pour le premier cité, l'exercice fut concluant à tous les niveaux. Polyvalent et doté d'une énorme couverture de terrain, l'international uruguayen est capable de s'adapter à tous les systèmes, de produire des efforts constants pendant l'intégralité d'un match et d'apporter un danger incessant dans la zone de vérité.

Force est de constater que le Real Madrid a réussi un sacré coup en allant recruter un joueur pourtant peu médiatisé au CA Peñarol, Federico Valverde n'a pas simplement répondu aux attentes, mais il a également bousculé une certaine hiérarchie et une idée reçue sur le recrutement.

Pour le second susmentionné, le bilan est mitigé, contrasté voire encore légèrement décevant. Pour autant, à seulement 19 ans, Rodrygo s'est malgré tout démarqué en inscrivant un triplé face à Galatasaray en Ligue des Champions.

Moins performant en revanche en championnat, le Brésilien laisse entrevoir toutefois de belles promesses.

2. Un Karim Benzema pleinement libéré

21 : un chiffre qui lui porte bonheur au Real Madrid depuis son arrivée dans la capitale espagnole en 2009.

Auteur de 21 réalisations en championnat, pour la troisième fois de sa carrière, Karim Benzema s'inscrit enfin à la fois comme un buteur et un instigateur du jeu madrilène.

Souvent décrié par la presse française pour son rendement parfois insuffisant face au but et ce, malgré une contribution exceptionnelle à la construction du jeu, le Français a su concilier précision et finition pour devenir incontestablement l'un des meilleurs avant-centres de la planète.

Encensé d'ailleurs par Zinédine Zidane et Florentino Pérez, qui plébiscite le joueur au Ballon d'Or, Karim Benzema ne cesse d'impressionner sur le front de l'attaque en portant à merveille toutes les casquettes possibles et inimaginables.

Forcément libéré depuis le départ de son ancien coéquipier à la Juventus, KB9 a encore de belles années devant lui. Et le Real Madrid pourra compter sur son professionnalisme pour truster de nouveaux les sommets en Liga.

1. Un leader costaud

Meilleure défense de la Liga avec seulement 23 buts encaissés à une journée de la fin, soit 15 de moins que le FC Barcelone, les coéquipiers de Raphaël Varane ont su également se montrer décisif lors des moments clés de la saison.

C'est simple, depuis le début des réjouissances, les Madrilènes ont pris 14 points sur 18 possibles face au Barça, l'Atlético de Madrid et le FC Séville.

Avec quatre victoires et deux matches nuls, dont un succès et un nul lors du Clasico, les Merengue ont imposé leur domination face aux cadors de la Liga. Un mental à toute épreuve qui s'est d'ailleurs confirmé lors de la Supercoupe d'Espagne remportée aux dépens des Colchoneros.