Les 7 erreurs que le FC Barcelone ne doit pas rééditer pour sa reconstruction

Laporta a du pain sur la planche
Laporta a du pain sur la planche / AFP7/GettyImages
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Après une longue et difficile période de crise, le Barça semble enfin faire peau neuve et tirer les leçons d'un passé proche très instable. Zoom désormais sur l'avenir de l'institution catalane et les erreurs qu'elle ne doit pas ou plus commettre pour revenir au premier plan sur la scène nationale et européenne.


1. Des recrutements inutiles

Antoine Griezmann
Griezmann a été un échec à Barcelone / Quality Sport Images/GettyImages

En 2018, le FC Barcelone échoue à recruter Antoine Griezmann et la direction, contre l'avis des cadres de son vestiaire, s'obstine à engager l'international français l'année suivante.

L'opération est difficile à cerner alors qu'on envisage mal où pourrait se greffer le champion tricolore dans le système catalan. Bingo ! Grizi ne trouvera jamais vraiment sa place sous ses nouvelles couleurs, cantonné à des rôles qui n'auront pour effet que de diminuer son rendement et sa confiance.

Un raté prévisible qui s'ajoute à quelques transferts suspicieux dont ceux de Kevin-Prince Boateng ou encore Paulinho précédemment.

Désormais, le Barça doit s'atteler à fixer ses postes prioritaires et ne plus empiler les attaquants notamment mais miser sur les points qui lui font défaut, la défense en premier lieu.

2. Une gestion financière hasardeuse

FC Barcelona Introduce New Player Pedro Gonzalez Lopez - 'Pedri'
Bartomeu est en grande partie responsable des maux du club / Quality Sport Images/GettyImages

Si le Barça est dans une telle sauce financière aujourd'hui, il le doit en grande partie si ce n'est totalement à la présidence Bartomeu. L'ancien dirigeant du FC Barcelone a laissé un héritage catastrophe à ses successeurs, la faute à une gestion financière désastreuse.

En plus des transferts non-rentables d'Antoine Griezmann, Ousmane Dembélé ou encore Philipe Coutinho, estimés à 400 millions d'euros réunis, les précédents décisionnaires du club catalan ont fait exploser la masse salariale du club, provoquant son naufrage.

L'année dernière, on apprenait notamment que Samuel Umtiti (20 millions d'euros par an) était à ce temps le troisième plus gros salaire du club derrière Busquets et Piqué. Coutinho (20M/an) et Dembélé (12M/an) figuraient dans ce tableau visiblement démesuré dans le rapport rendement/salaire. Une situation qui a d'ailleurs amené beaucoup de cadres du Barça à baisser leur salaire ensuite pour éviter de voir le club s'enfoncer encore un peu plus.

On peut également mentionner les commissions démentes aux agents autorisées sous l'ère Bartomeu auxquelles faisaient référence Laporta au moment de prendre le relai : "Dans le passé, il est arrivé que si vous vouliez signer un joueur, vous deviez payer certaines commissions. Mais si nous le faisons, nous ne le déguiserons pas. Nous l'expliquerons avec un maximum de transparence. Mais ce que nous ne ferrons pas c'est sur, c'est de payer 17 millions d'euros de commission à un joueur pour que 40% de la somme soit pour son père."

A cela, on pourra ajouter le paiement de huit millions d'euros par an à un scout sud-américain et les licenciements de Ronald Koeman, Quique Setien ou encore Ernesto Valverde qui auront couté un sacré pactole au Barça.

3. Aller au conflit avec son entraîneur

Ronald Koeman
Le Barça est parti au conflit avec Koeman / Denis Doyle/GettyImages

Transition idéale pour aborder le sujet des coachs qui ont tour à tour vu leur barque couler en même temps que le navire barcelonais. Tour à tour, Valverde, Setien et Koeman ont fait les frais du broyeur catalan.

Entre confiance mal placée, persévérance à maintenir le cap dans les mauvais résultats, la direction précédente s'est quelque peu emmêlé les pinceaux dans le choix de ses entraîneurs et les fins des trois dernières relations entre la direction et les coaches ont été tumultueuses, sans euphémisme.

Un argument valable pour Joan Laporta également qui a maintenu sa confiance en Koeman malgré les résultats compliqués du club en début de saison... avant de le tacler dans la presse en public.

Le Barça semble avoir désormais trouvé l'homme de la situation avec le retour pour le moment salvateur de Xavi et a tout intérêt à accorder pleine confiance à son emblématique maestro. Celui-ci a d'ailleurs déjà prouvé qu'il en était digne en prenant seul la décision de réinsérer, avec succès, Dembélé dans son système.

4. Aller au conflit avec les Socios

FC Barcelona v Galatasaray: Round of 16 Leg One - UEFA Europa League
Les fans du Barça ont obtenu la démission de la direction précédente / Alex Caparros/GettyImages

Si vous doutiez du pouvoir des socios au FC Barcelone, alors il faut remonter au 7 octobre 2020. Ce jour-là, une motion de censure signée facilement par le minimum des les 16 521 voix nécessaires, soit des 15% des plus de 100 000 socios du Barça, est validée. Une première dans l'histoire du club qui doit mener à un referendum pour de nouvelles élections... qui n'auront jamais lieu puisque Bartomeu démissionnera avant.

De quoi servir de jurisprudence à Laporta qui ne s'y est pas trompé. L'actuel président du FC Barcelone prend certes les décisions qu'il juge les meilleures pour le club mais sait l'effet provoqué par des choix tels que le retour de Xavi ou ses nombreuses tentatives pour faire débarquer Haaland cet été, fortement réclamé par les fans.

5. Ne pas miser que sur la Masia

Pedro Gonzalez 'Pedri'
Pedri a pris une dimension phénoménale au Barça / Alex Caparros/GettyImages

Et quand il s'agit de décisions ravissant les fans, difficile de ne pas évoquer les jeunes pousses de la Masia. Un temps mise de côté sous l'ère Bartomeu, le centre de formation iconique catalan a vu son blason redoré sous la présidence Laporta.

Ce dernier a décidé de revenir à ce qui a fait le grand Barça : son fameux centre d'où sont sortis Xavi, Lionel Messi, Andrés Iniesta et autre Sergio Busquets, pour ne citer qu'eux.

Une décision payante. On a vu ces derniers moi Gavi et Pedri prendre une importance immense pour leur âge au sein du collectif blaugrana. Et on peut également mentionner les Nico Gonzalez ou autre Jutgla qui ont eu le droit de se mettre en lumière également. Sans bien sûr évoquer le prochain retour d'Ansu Fati, actuellement blessé.

6. Ne pas anticiper le déclin de ses vétérans

Gerard Pique, Sergio Busquets
Piqué et Busquets, les derniers vétérans / Quality Sport Images/GettyImages

Toutes les bonnes choses ont une fin, même la grande ère du Barça. Tour à tour, ceux qui ont fait la grande époque du FC Barcelone déclinent. Sergio Busquets et Gérard Piqué notamment devraient bientôt laisser place à la relève.

Si le Barça a visé juste en recrutant notamment Frenkie de Jong pour prendre le relais au milieu de terrain, le club catalan a longtemps eu du mal à admettre et anticiper le déclin de ses vétérans.

Avec a priori des vues sur Christensen, Kessié ou encore Ruben Neves, les Blaugrana se préparent sans doute à du changement et du renouveau pour préparer l'avenir.

7. Savoir se séparer de ses indésirables

Samuel Umtiti
Umtiti fait partie des indésirables / Quality Sport Images/GettyImages

Enfin, de manière générale, le Barça doit faire peau neuve. Dernièrement, la direction sportive a eu du mal à faire partir ses indésirables à l'image de Samuel Umtiti.

A la peine physique depuis son retour de la Coupe du Monde 2018, l'international tricolore a tout fait pour revenir au haut niveau... sans succès. Les dirigeants actuels n'ont obtenu au mieux qu'une réduction de salaire du Français pour permettre les enregistrements de Depay et Agüero notamment.

Mais pour faire peau neuve, le FC Barcelone va devoir se séparer des "poids" qu'il traîne encore dans son équipe pour alléger sa masse salariale et poursuivre sa reconstruction.