Les bons et les mauvais points de France-Italie à l'Euro 2022
Le premier match du groupe D entre la France et l’Italie a offert son lot de satisfactions et de déceptions, dimanche soir à l'Euro 2022. Retour sur les tops et les flops de ce match marqué par le large succès tricolore.
Les bons points
1. L’armada offensive tricolore
Certes ce n’est pas une surprise, mais voilà le genre de confirmation qui gonfle la confiance. Si les yeux sont particulièrement rivés sur l’attaquante des Bleues Marie-Antoinette Katoto, que les bookmakers avaient d’ores et déjà désignée comme prétendante préférentielle au titre de meilleure buteuse de la compétition avant le début de l’Euro, le potentiel offensif des Bleues ne se résume pas à la Parisienne.
Si Katoto a planté un but en renarde des surfaces, reprenant un ballon mal dégagée par la gardienne italienne Giuliani, la milieu de terrain Grace Geyoro a réalisé un triplé et l’ailière droite Delphine Cascarino s’est illustrée en claquant une superbe frappe de loin. Trois joueuses différentes pour cinq buts, dont une milieu. Et dire que Toletti, Diani, voire Perisset auraient pu alourdir le score…
2. Des ailes survoltées
Il est peu de dire que Delphine Cascarino et Kadidiatou Diani ont martyrisé leurs vis-vis dans leur couloir. La Lyonnaise, infatigable, a multiplié les percussions et les combinaisons en une touche avec Karchaoui et Katoto. Elle aurait même pu s’offrir un doublé face à un but vide, mais elle n’a pu qu’effleurer du crampon le très bon centre de… Diani (23e).
La Parisienne a brillé par ses appels et deux ou trois crochets ravageurs pour s’ouvrir le but ou un centre qui ont tellement agacé Boattin que l’Italienne a été rappelée à l’ordre dès le quart d’heure de jeu (carton jaune).
3. La perf de Pauline Peyraud-Magnin
Au lendemain d’un festival offensif, les attaquantes et les buteuses sont généralement celles qui prennent la lumière. Mais puisqu’on a déjà évoqué la performance de Grace Geyoro (première joueuse de l’histoire de l’Euro a marquer une triplé en première période), on a décidé de saluer la joueuse sans qui cette rencontre aurait pu être toute autre.
En s’imposant grâce à une parade digne d’une gardienne de handball dès la 4e minute lors de son face à face contre Bonansea, Pauline Peyraud-Magnin a étouffé le momentum italien. Rassurante sur une frappe de loin (10e), inspirée sur un ballon en profondeur dangereux (11e), impeccable dans les airs sur une claquette opportune (20e), la portière de la Juventus a brillé derrière une défense que l’on a connu plus sereine.
Les mauvais points
4. Laura Giuliani
Forcément, la perf de la gardienne italienne fait d’autant plus tâche. Si elle n’a pas été aidée par une défense italienne méconnaissable, la portière de Milan est directement impliquée dans les deux buts qui permettent aux Tricolores de faire un premier break : une mésentente avec sa capitaine Sara Gama, un ballon repoussé directement dans les pieds de Katoto.
Et si elle ne peut rien faire sur la frappe de Cascarino, Geyoro l’efface facilement d’un crochet avant de planter son deuxième but (40e).
5. Sara Gama
La patronne de la défense italienne et capitaine des Azzure est passée à côté de son match. Comme dit plus haut, un dégagement hasardeux plein axe est à l’origine de l’ouverture du score de Geyoro et la défenseure est aussi impliquée (dans une moindre mesure) sur les deuxième et cinquième buts français.
On l’a vu nerveuse, marcher sur les pieds de sa gardienne à de multiples reprises par manque de communication. Elle aurait même pu terminer sur une exclusion après un choc violent et non maîtrisé sur Geyoro, mais l’arbitre anglaise a réduit la sanction à un carton jaune après appel vidéo.
6. Aïssatou Tounkara
Ce n’est qu’un premier match d’Euro et la défenseure française aura l’occasion de se rattraper. Néanmoins son association avec Wendie Renard à la charnière constituait le pari de Diacre sur cette rencontre… et il aurait pu coûter cher. Préférée à Griedge Mbock, la joueuse actuellement sans club, est impliquée dans la plupart des occasions concédées. En cause ? Un mauvais alignement.
La saison compliquée que vient de vivre la joueuse à l’Atletico où elle a perdu sa place, le fait d’apprendre au dernier moment sa titularisation, expliquent sûrement en partie sa fébrilité. Corinne Diacre avait annoncé qu’un turnover serait mis en place aux côtés de Wendie Renard. Si la performance du soir se reproduit, la balance pourrait définitivement pencher en faveur de Mbock.