Les oubliés : Gregory van der Wiel, que deviens-tu ?
Par Jean Dubas
Passé par le Paris Saint-Germain entre 2012 et 2016, le latéral droit a disparu des radars de la France depuis quatre ans maintenant. Qu'est devenu Gregory van der Wiel ?
Il fut l'une des premières recrues de l'ère QSI en 2012, celui qui a lentement signé le passage de flambeau de l'ancien au nouveau avec Christophe Jallet, sur le flanc droit de la défense parisienne. Pas toujours faciles, ses années au PSG ont été celles qui l'ont propulsé dans une autre dimension, un cap qu'il a eu bien du mal à passer et une échelle de laquelle il est mal retombé.
Enfant d'Amsterdam
Natif d'Amsterdam, Gregory van der Wiel est formé à l'Ajax avant d'y faire ses débuts en pro en 2006. Dans une équipe conduite par Franck de Boer qui écrase tout sur son passage en Eredivisie entre 2010 et 2012, l'enfant du club et de la ville se fait un nom.
Sa qualité technique, ses centres millimétrés et la justesse de ses appels lui forgent un nom et une réputation qui incite certaines écuries d'Europe à se pencher sur lui.
Paris trop gros ?
À l'été 2012, en juin plus précisément, Carlo Ancelotti annonce l'arrivée d'un latéral droit hollandais. Deux jours plus tard, Van der Wiel s'engage avec le PSG version Qatari pour une somme avoisinant les 6 millions d'euros, bonus compris.
Cependant, nombreux sont les doutes sur la capacité de l'international hollandais, finaliste de la Coupe du Monde 2010, à s'adapter au rugueux championnat de Ligue 1. Les rumeurs d'un joueur doué mais pas assez préparé au rythme imposé par le championnat de France rend sceptique les observateurs.
La première saison confirme les craintes puisqu'Ancelotti ne le titularise qu'à 17 reprises. Van der Wiel peine à déboulonner l'inusable Christophe Jallet et déchante encore plus lorsque Serge Aurier puis Marquinhos viennent lui faire de l'ombre dans son couloir droit lors de ses dernières années dans la capitale.
"Quand Serge était absent, mettre Marquinhos à ma place, c’est le genre de chose qui vous fait dire : ‘Ok tu n’es pas assez bon, tu es le 3ème choix’. J’ai compris que Laurent Blanc ne me trouvait pas assez bon pour le PSG. [...] Même Marquinhos ne voulait pas jouer à ce poste."
- Gregory van der Wiel, Canal+, 2016
Vexé par les choix explicites de Laurent Blanc, alors entraîneur du PSG depuis 2016, l'ancien d'Amsterdam fait le choix de quitter Paris.
Les prémices d'un long calvaire
Le 17 mai 2016, le Paris Saint-Germain officialise le départ de Gregory van der Wiel. À partir de cet instant, le latéral droit hollandais enchainera les périples d'une saison maximum en Turquie (Fenerbahce), en Italie (Caglari) avant de s'exiler aux Etats-Unis, à Toronto.
L'ancien de l'Ajax digère mal son départ de Paris, où il confiait s'y sentir au mieux, et ce n'est que le 2 novembre dernier que Van der Wiel se confie sur son mal-être.
L'ancien Parisien confesse avoir été pris plusieurs fois de crises d'anxiété après des "dernières années pas toujours faciles" à Cagliari et au Fenerbahce.
"Ça a commencé quand je me détendais chez moi à Los Angeles. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait, je pensais être victime d'une crise cardiaque. J'ai d'abord cru que quelque chose n'allait pas physiquement."
- Gregory van der Wiel
Après avoir essayé de se relancer à Los Angeles, le latéral est finalement revenu en Hollande où il s'entraîne avec le RKC Waalwijk, actuel quinzième du championnat d'Eredivisie.