Les responsable de l'échec du FC Barcelone cette saison révélés
Par Morgan Piot
Si le FC Barcelone est toujours en course pour un titre en Liga et un sacre en Ligue des Champions, les Catalans font grise mine au terme d'une saison contrastée à tous les niveaux.
Éliminés de la Coupe d'Espagne, tenus en échec lors du huitième de finale aller de la Ligue des Champions face à une formation napolitaine alors en pleine crise institutionnelle et devancés au classement de la Liga suite à deux contre-performances à l'extérieur face au FC Séville et contre le Celta Vigo: le FC Barcelone peine à convaincre cette saison.
Sans leitmotiv, en panne d'inspiration dans le domaine offensif, et contraint de composer avec un management bancal, les coéquipiers de Lionel Messi marchent actuellement sur des œufs. L'effondrement n'est pas loin.
1. Le recrutement
À la différence des années précédentes où le FC Barcelone a commis plusieurs erreurs de casting en recrutant Aleix Vidal, Arda Turan, Paco Alcacer, André Gomes, Paulinho, Deulofeu, Yerry Mina, Philippe Coutinho, Kevin-Prince Boateng ou encore Malcom, les Blaugrana ont mis les bouchées doubles pour arracher la signature d'Antoine Griezmann.
Manque de chance, le Français tarde à se faire une place de choix au sein de cet effectif. Et la tendance ne va pas en s'améliorant alors que l'ancien buteur de l'Atlético Madrid fait l'objet de vives critiques de la presse catalane et française.
Heureusement pour le champion du monde, un autre joueur, tout fraîchement débarqué du Betis Séville, ne fait guère mieux sur le plan personnel. Déjà placé sur la liste des transferts, Junior Firpo ne devrait pas s'éterniser en Catalogne.
2. L'entraîneur
Plébiscité en interne pour prendre la succession d'Ernesto Valverde, Quique Setién avait un profil en adéquation avec les valeurs partagées par l'institution catalane.
Sur le papier, toutes les conditions étaient réunies pour que l'ex-entraîneur du Betis Séville impose sa philosophie de jeu au Barça. Mais à l'heure actuelle, la mayonnaise ne semble pas prendre au sein du vestiaire alors que Quique Setién n'arrive plus à faire passer ses consignes auprès des cadres de l'équipe.
Il faut dire que cette belle pagaille, installée inconsciemment par le principal concerné, est le fruit de nombreuses rotations effectuées tout au long de la saison. Difficile dans cette configuration d'y voir clair alors que le dispositif tactique et le onze de départ varient à chaque rencontre.
Aujourd'hui, Quique Setién est sur la sellette après avoir été au centre de toutes les attentions de la presse catalane. Loin de faire l'unanimité, les médias lui reprochent son manque d'initiative concernant les deux jeunes de la maison Blaugrana (Ansu Fati et Riqui Puig).
Désormais, seul un titre dans l'une des deux compétitions pourrait lui permettre de sauver sa tête.
3. Les blessures
À la décharge de Quique Setién, le FC Barcelone a été amputé tout au long de l'exercice de nombreux cadres à l'image d'Ousmane Dembélé ou encore de Luis Suarez.
Obligé de composer avec un effectif parfois amoindri, l'entraîneur catalan a plutôt bien négocié cette transition délicate, d'autant plus que Philippe Coutinho a été prêté cette saison au Bayern.
Ces blessures, qui viennent s'ajouter à celles légèrement plus ponctuelles de Frenkie de Jong, Jordi Alba ou encore Sergi Roberto, ont quelque peu tronqué l'année du club catalan.
4. La direction
Scandale, élections, manque de transparence: l'institution catalane a été secouée pendant de nombreuses semaines par l'affaire I3 Venture. Accusée d'espionnage, de malversations financières, de financement occulte ou encore d'agissements malsains, la direction catalane a affronté vents et marrées suite aux révélations de la presse espagnole.
Depuis, une guerre sans merci fait rage en interne entre Josep Maria Bartomeu et son vice-président, Emili Rousaud, "limogé" au téléphone par le premier cité. Dans les faits, Emili Rousaud a été rétrogradé au sein de la hiérarchie sans perdre ses statuts.
Pour autant, la fronde continue d'être menée par plusieurs membres imminents en lien direct ou indirect avec le Barça.
Dernièrement, Victor Font, candidat à la présidence du FC Barcelone en avril 2021, s'est insurgé de ce deal avec la Juventus (échange entre Arthur et Miralem Pjanic). Ce dernier demande des explications et une transparence totale des comptes barcelonais.