Les têtes dans le football de nouveau pointées du doigt
Par Erwan Gendry
L'éternel débat des conséquences du jeu de tête a de nouveau refait surface . Selon une étude norvégienne la structure sanguine du cerveau est modifiée chez les joueurs qui effectuent des têtes à répétition ou subissent des chocs accidentels.
Ce jeudi, le Guardian relaye une étude scientifique norvégienne qui s'est penchée sur la question du jeu de tête dans le football. Selon elle, la répétition des têtes avec un ballon et les chocs accidentels à la tête ont des conséquences sur la structure sanguine du cerveau.
Pour en venir à ces conclusions, des scientifiques ont effectué des prélèvements en match et à l'entraînement, sur 89 joueurs professionnels de première division norvégienne. Ils ont constaté des "altérations spécifiques" dans le sang des joueurs qui ont répété des têtes à l'entraînement et pour les footballeurs ayant subi un choc à la tête en plein match.
Une étude approfondie recommandée
Les conclusions de cette étude ne sont qu'une première étape. Il s'agit d'une étude à petite échelle et elle devra être multipliée pour gagner en cohérence. "Les résultats futurs qui s'appuieront sur nos recherches pourraient permettre de mieux comprendre les effets potentiellement dangereux des impacts répétés sur la tête", a déclaré Stian Bahr Sandmo, directeur de l'étude.
En Angleterre, en 2020, la fédération a officiellement interdit de jouer les ballons avec la tête lors des entraînements des jeunes de moins de 12 ans. Les clubs de Premier League ont ensuite reçu pour consigne de limiter les têtes puissantes lors des entraînements des joueurs professionnels. Des décisions similaires ont été prises aux États-Unis et en Écosse. En France, le sujet n'obtient pas une considération aussi importante que de l'autre côté de la Manche.